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100 s'intensifient jusqu'en l6ll, où Rooe nomme un nouvel évêgue, Gottfried v. Aschhausen, qui n'est autre qu'uû ancien élève des iésuitesl ! L'êvêque de Spire par contre menac en l7?,4 de retirer leurs droits aur pères s'ils ne se présentent pas à l'évêché pour reconnaitre soû autorité et celle du chapife2. Il finit par leur interdire l'année suivante de vendre leur vin... Àutre cas où les rapports sont tout aussi tendus : à la fin du NVII" siècle, l'évêque de Passau Wenzel Thun leur coupe les vivres. Les pères n'ont même plus de quoi terminer l'église, qui reste en chantier iusqu'après sa mort. Là aussi, le chapitre avait réussi à repousser de six ans I'ouverture du collèg en l6 123. Des faits analogues ont lieu à Brixen, oÙ les chanoines refusent un collège en 172I. Àppuyés par l'évêque, quelques pères font ici et là le catéchisme... mais sont renvoyés nanu militari à sa mort en 1747 par le chapitre{. Celui de Salzbourg réussit à être plus "efficace", par deux fois, en 1569 et 1590, tes jésuites sont êcartés de la ville, ils n'y reviendront Pas5. A Augsbourg enfin, les iésuites n'ont pas davantage l'agrément du chapitre, tout au moins dans les débuts du collège, pour lequel'êvêque proposen l56l le couvent augustin. Le proiet échoue, tout comne cetui de l'empereur Marimilien II en 1568, de mettre ^ La disposition de la Compagnie le couvent des dominicains, qui n'a plus de supérieur. Ce sont cette fois les pressions des dirigeants de l'ordre dominicain qui bloquent le proiet. Les chanoines de la cathédrale prennent alors clairement position cortre la présence des jésuites à Augsbourg. Leur venue, expliquent-ils, û'est ni urgente, ni nécessaire6. Il y a suffisamment de prêtres pour prêcher et confesser [à oÙ c'est nêcessaire, et ce sont des hommes d'une formation et d'une vertu satisfaisantes. Pour les personnes aisées qui veulent faire des études, il est une excellente école à Dillingen, à I H. Neugebauer, Die Eotvicklunc des Bamberger Schulvesens von der Refofnatioû bis zur Sakularisation. h.nberg, 19E2, p. 4). 2 cf. l. Kasr, Di Ettlingeo, 1934, p. 105. 3 A. Aign, Geschichte des Gvnnasiuns Passau. Passau. 1cft2,9'23' 4 B. Duhr, Geschichte der Jesuiùen in den Landern deutscher Zunce. Munchen. 192E, tone IV, p, 310. 5 nA. faindl-llonig, Die Salzburger Universitât 1622-1964, Salzburg, 1964, p.20. 6 M. Baer, Die lesuiæo io Augsburg, Mtlacheo, 19E2' p. 18.

t0r seulemert huit heures de route. Pour le peuple, les écoles de St. IUoritz, St. Ulrich, St. Martin et de la cathédrale suffisent. Face à cette réaction négative, ce sont le pape et la noblesse qui encouragent la venue des iésuites à Augsbourg. Les Fugger essaient de les aider non seulement par leurs dons de toutes sortes mais aussi en leur géant une zone d'influence. La femme de Georg Fugger, Ursula, qui s'était convertie à son mariage, fait cadeau en 1563 aur pères de 4.000 florins en bijoux. Quant à Hieronymus Fugger, pour favoriser la fondation du collège, il fait don par testament de 10.000 florins à la Compagnie. Il meurt en t571. Le chapitre cathédral continue cependant de combattre le projet iusqu'en 1379,lorsque les iésuites reçoivent par héritage plus de 30.000 florias de Christoph Fugger. La richesse va parfois de pair avec I'influence, puisque le 3 nai 1580, un acte de confirmation sous forme de convention peut-être signé entre la municipalité et le nouvel ordre. Cette convention stipule entre autres choses quet : , Laville prête ses terrains contre un impôt de 40 florins par an. , 0n ne doit installer à Augsbourg qu'une êcole secondaire, pas une université. . Le collègest exempté d'autres impôts et de la juridiction municipale. . Une liste des élèves doit régulièrement être remise au conseil pour contrôle. . Ni les jésuites, ni leurs élèves ne devront æuvrer contre la pair religieuse de 1555. . Les enfants des citoyens d'Augsbourg, riches ou pauvres, pourront suivre la classe au collège sans avoir à participer aux frais. . Seuls des habitants de la ville d'Àugsbourg pourront participer à la construction du collège Le collège St. Salvator nait ainsi de la volonté des laics et non de celle du clergé, qui doit désormais partager avec les iésuites honneurs et prérogatives. A Mûnstereifel, des faits semblables produisent lorsque les jésuites veulent s'installer. Jakob Katzfey raconte qu'un père venu un jour de Cologne prêche si bien, que le conseil municipal propose de leur I ltio., p. zo.

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s'intensifient jusqu'en l6ll, où Rooe nomme un nouvel évêgue, Gottfried<br />

v. Aschhausen, qui n'est autre qu'uû ancien élève <strong>de</strong>s iésuitesl !<br />

L'êvêque <strong>de</strong> Spire par contre menac en l7?,4 <strong>de</strong> retirer<br />

leurs droits aur pères s'ils ne se présentent pas à l'évêché pour reconnaitre<br />

soû autorité et celle du chapife2. Il finit par leur interdire l'année suivante<br />

<strong>de</strong> vendre leur vin...<br />

Àutre cas où les rapports sont tout aussi tendus : à la fin du<br />

NVII" siècle, l'évêque <strong>de</strong> Passau Wenzel Thun leur coupe les vivres. Les<br />

pères n'ont même plus <strong>de</strong> quoi terminer l'église, qui reste en chantier<br />

iusqu'après sa mort. Là aussi, le chapitre avait réussi à repousser <strong>de</strong> six ans<br />

I'ouverture du collèg en l6 123. Des faits analogues ont lieu à Brixen, oÙ les<br />

chanoines refusent un collège en 172I. Àppuyés par l'évêque, quelques<br />

pères font ici et là le catéchisme... mais sont renvoyés nanu militari à sa<br />

mort en 1747 par le chapitre{. Celui <strong>de</strong> Salzbourg réussit à être plus<br />

"efficace", par <strong>de</strong>ux fois, en 1569 et 1590, tes jésuites sont êcartés <strong>de</strong> la<br />

ville, ils n'y reviendront Pas5.<br />

A Augsbourg enfin, les iésuites n'ont pas davantage<br />

l'agrément du chapitre, tout au moins dans les débuts du collège, pour<br />

lequel'êvêque proposen l56l le couvent augustin. Le proiet échoue, tout<br />

comne cetui <strong>de</strong> l'empereur Marimilien II en 1568, <strong>de</strong> mettre ^ La<br />

disposition <strong>de</strong> la Compagnie le couvent <strong>de</strong>s dominicains, qui n'a plus <strong>de</strong><br />

supérieur. Ce sont cette fois les pressions <strong>de</strong>s dirigeants <strong>de</strong> l'ordre<br />

dominicain qui bloquent le proiet. Les chanoines <strong>de</strong> la cathédrale prennent<br />

alors clairement position cortre la présence <strong>de</strong>s jésuites à Augsbourg. Leur<br />

venue, expliquent-ils, û'est ni urgente, ni nécessaire6. Il y a suffisamment<br />

<strong>de</strong> prêtres pour prêcher et confesser [à oÙ c'est nêcessaire, et ce sont <strong>de</strong>s<br />

hommes d'une formation et d'une vertu satisfaisantes. Pour les personnes<br />

aisées qui veulent faire <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s, il est une excellente école à Dillingen, à<br />

I H. Neugebauer, Die Eotvicklunc <strong>de</strong>s Bamberger Schulvesens von <strong>de</strong>r Refofnatioû<br />

bis zur Sakularisation. h.nberg, 19E2, p. 4).<br />

2 cf. l. Kasr, Di<br />

Ettlingeo,<br />

1934, p. 105.<br />

3 A. Aign, Geschichte <strong>de</strong>s Gvnnasiuns Passau. Passau. 1cft2,9'23'<br />

4 B. Duhr, Geschichte <strong>de</strong>r Jesuiùen in <strong>de</strong>n Lan<strong>de</strong>rn <strong>de</strong>utscher Zunce. Munchen. 192E,<br />

tone IV, p, 310.<br />

5 nA. faindl-llonig, Die Salzburger Universitât 1622-1964, Salzburg, 1964, p.20.<br />

6 M. Baer, Die lesuiæo io Augsburg, Mtlacheo, 19E2' p. 18.

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