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94 postel. Cela ne se reproduira d'ailleurs pas, malgré les efforts des pères2, mais ils panliennentout de mêne en 1571 à cootrôler I'administration des facultés3. Les ennuis ne font cependant que commencer : on les accuse de vouloir inféoder les lieur et quand ils demandent des subventions, on les leur refuse. Le 30 juin 1573,les jésuites quittent Ingolstadt pour Munich, ennenaût avec eur 200 êtudiants{ ! L'année suivante, l'université est au plus bas : "nullum hic paedagogium, nullam hic disciplinam, nullam pueritiae curam !"J En 157J, ils assurent les autres professeurs que l'ordre ne cherche pas à se soumettre I'université, et reviennent. Eû 1588, le duc de Bavière leur promet l'exclusivité de l'enseignemenl de la philosophie :'Zu evigen Zeiten, sy und niemandts anderer neben inen, Artes und Philosophia lesen sollten."6 L'université d'Iûrsbruct quant à elle est mise en place relativement tard, en 1669?, plus de cent ans après le collège8. Un premier essai de fondation échoue en 1554 parce que l'empereur Ferdinand I' voulait astreindre les jésuites à la prière au chæur9, expressément écartée dans les "Constitutions" par saint lgnace. Les cours ne comnencent donc qu'en lJ62...ll faut savoir qu'il n'y avait iusqu'alors aucune école publique au Tyrol. De 1562 à1576, on passe de 7l à 250 élèves. En 1677,le pape confirme l'universitél0 et les pères décident pour la bonne ertente entre tous de renoncer au poste de recteur de I'université. Ils le laissent aux I lbid., p. 3t. 2 C, Pranil, Geschichte der Ludvig-Marimilian-Universitat in Insolstadt. LardsLut. Munchen. Muocheo, 1E72, tome l, p.219. 3lbid., p.zlE. { K. Heagst, Jesuiæn an Universitaùen und lesuiænuniversitaten. Paderborn, 19E1. p, 94. 5 lbid., p.9J. 6lbid., p.99. 7 l. Fattner, Geschichte der theol. Fak. der UniversiËt lnnsbruck 17{0-177?. Innsbruck,t%9, p.7. E L. Szilas, Kollegien und Universitaæn in den deutschen Provinzen (in : AIISJ ffitX, Fasc.77, 1970, S. 206-2lil,Rome, 1970,9.212. 9 G. Mraz, Geschichta der Theol. Fak, der Universitat Inasbruck von ihrer Grunduns bisarn lahre l7{0.Innsbruck. 196E, p.zE, l0 J. Probst, Geschichte der Universitat lnnsbruck, Inasbruck, 1t69, p, 11.
e5 autres professeurs, qui ne sont pas nomtnés comme eux paf un supérieur proviûcial, mais par un décret de l'enpereurl. Les universités reçoivent souvent pour professeurs de jeunes pères formés à Rome. En 1573, 800 Allemands étudient la théologie au "Collegium Germanicun"2. Envoyés là-bas par les évêques ou le provincial, ils en revenaient comme une véritable troupe d'élite qui faisait contrepoids au clergé en place, souvent mal formé. À la fin du siècle, les évêques d'Augsbourg, de Salzbourg, de Breslau, de Lavant, de Trèves, d'Erfurt, d'Olmûtz, de Constance, de Wurtzbourg et de Passau sont des anciens du "Germanicum". Un nouvel esprit commence alors à souffler dans de nombreur diocèses. Une imprimerie est aussi installée en 1550 à Dillingen, véritable officine de la réforme catholiquen Bavière3. La pensée maitresse est celle-ci, pour lutter contre le protestantisme, il faur donner un enseignement secondairet supérieur catholique de haute qualitéa. Il ne suffit plus d'apprendre aur enfants la piété ou de les faire prier. Le protestantisme risque de les tenter à l'université. Avec le soutien des princes protestants, Luther a pu faire entrer ses idées dans plusieurs universités, Marbourg, Kônigsberg, Iéna, Genève, HelmstadtJ... Pour cette raison, les jésuites tieûnent encore au XVIII' siècle, à avoir des écoles où l'on puisse recevoir un enseignement gratuit. Bien des fois, il est arrivé aussi que les jésuites ne puissent accéder aur demandes de fondation, même de la part de personnages bien placés. Ce n'est pas particulier aux pays allemands, les pères repoussent ainsi en août t 560 - au profit de Tournon6 - la demande d'un collège pour I G. Mraz, op. cit., p. J5. 2 B. Duhr, Gêschichte der tesuiteo in den Landern deutscher Zunie, Freiburg i. 8., 1907, rone I, p. 129, 3 A. Layer, Dillingen a. d. Donau. Diltingen, 1982, p.76. 4 F. Charnot, La Dédagogie des iésuites. Paris, t9Jl, pp. 36s. J K, Hartfelder, Philig! Melaochthon als "Praecepùor Gernaniap" (ln : Monunenta Gernaniap paedagogica, Bd. 7), Berlin. 18E9,9.22. 6 Il y a en France près de 9J écoles tenues par la au XVIII' siècle (Cf. F, de Dahville, Les iésuites et l'éducation de la sociétê Paris, 19.{0, p, 119) : Albi, Arras, Arles, Douai, Dôle, Cahors, Canbrai, Castelnaudary, Auxerre, Bordeaux, Retnes, Roueo. le Flècbe, Pont-à-Mousson, Bourges. Nwefs. Auch, ManrieÊ, Lyon, Avignon, Tournon, Chanbery, Diion, Besançon, Vienne, Carpentras, Enbrun, Rodez, Billon, Toulouse, Béziers. Cartassonne, Aurillæ, Aubenæ, Aniens, Caen, Quinpef,, Alençon, Blois, Orléans, Moulins, Liooges, Périgueux, Pau, Valencieoûss. Hesdin. Béthune, Lille, Ath (Belgique), Bailleul,
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provincial, ils en revenaient comme une véritable troupe d'élite qui faisait<br />
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La pensée maitresse est celle-ci, pour lutter contre le<br />
protestantisme, il faur donner un enseignement secondairet supérieur<br />
catholique <strong>de</strong> haute qualitéa. Il ne suffit plus d'apprendre aur enfants la<br />
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Genève, HelmstadtJ... Pour cette raison, les jésuites tieûnent encore au<br />
XVIII' siècle, à avoir <strong>de</strong>s écoles où l'on puisse recevoir un enseignement<br />
gratuit.<br />
Bien <strong>de</strong>s fois, il est arrivé aussi que les jésuites ne puissent<br />
accé<strong>de</strong>r aur <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> fondation, même <strong>de</strong> la part <strong>de</strong> personnages bien<br />
placés. Ce n'est pas particulier aux pays allemands, les pères repoussent<br />
ainsi en août t 560 - au profit <strong>de</strong> Tournon6 - la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'un collège pour<br />
I G. Mraz, op. cit., p. J5.<br />
2 B. Duhr, Gêschichte <strong>de</strong>r tesuiteo in <strong>de</strong>n Lan<strong>de</strong>rn <strong>de</strong>utscher Zunie, Freiburg i. 8.,<br />
1907, rone I, p. 129,<br />
3 A. Layer, Dillingen a. d. Donau. Diltingen, 1982, p.76.<br />
4 F. Charnot, La Dédagogie <strong>de</strong>s iésuites. Paris, t9Jl, pp. 36s.<br />
J K, Hartfel<strong>de</strong>r, Philig! Melaochthon als "Praecepùor Gernaniap" (ln : Monunenta<br />
Gernaniap paedagogica, Bd. 7), Berlin. 18E9,9.22.<br />
6 Il y a en France près <strong>de</strong> 9J écoles tenues par la au XVIII' siècle (Cf. F, <strong>de</strong><br />
Dahville, Les iésuites et l'éducation <strong>de</strong> la sociétê Paris, 19.{0, p, 119) :<br />
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Moulins, Liooges, Périgueux, Pau, Valencieoûss. Hesdin. Béthune, Lille, Ath (Belgique), Bailleul,