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84 Deur ans plus tard, des pères y sont envoyés et la classe commence le 13 décembre 1559. Le recteur de Munich, le père Théodorich Canisiusl, un demi frère de Pierre Canisius, émit en 1563 au général un rapport en latin sur les activités menées depuis quatre ans2, dans lequel on a les données suivantes : l. 2. 3. 4. Les premiers pères sont arrivés le 20 novembre 1559. Le l3 décembre, la classe commençait. Le premier dimanche de carême 3 mars 1560, l'école aëté solennellement inaugurée. En octobre, on a joué une tragédie avec beaucoup de succès. Albrecht obligea les principales familles de la ville ^ envoyer leurs fils en classe chez les jésuites : elles furent rapidement imitées par beaucoup - l'enseigneÉent était gratuit -, si bien qu'en automne t560, le collège comptait déià 300 élèves3, autant qu'il y en avait réunis l'année précédente dans les écoles humanistes{. En 1174, c'est la fondation de l'internat, la "Donus S. Gregorii", le futur "Albertinum"5. En 1576, les pères reçoivent une maison et un terrain dans l'actuelle "NeuhauserstraBe" des prêmontrés de Schâftlarn6 où I[ilhelm V, le fils d'Albrecht V, leur construit le nouveau collège inauguré en 1592 et l'église St. Michael consacréen 1593. Ils auraient voulu une architecture plus sobre. Beaucoup reprochaient d'ailleurs au duc de consÛuire aux jésuites un palais digne d'un roi et de sa cour. Wilhelm V bâtissait là un monument pris coatact avec les cardinaur Morono et v. Yaldburg, ea vue d'uoe dispense pontificale pour Vienne et Prague, où les jésuiùes devaient s'installer respectiveneot chez les carnélites et,les doninicains. Le cardinal conseillait de oégocier un bail avec les augustins et d'entreprendre dès qu'oû le pourrait une nouvelle construction. Pierre Canisius iotprvint alors pour un règlement à I'amiable, mais les choses rre se firent pas et I'oo décida de réuoir les quatre classes dans uae église (S. Hafoer, 400 Jahre trilhelmsgvnrasium, Munchen, 19t9, p, 6{). I nia., p. a, 2 "Beati Petri Caoisii SI. egistolae et octa", herausgegeben voo 0. Braunsberger, Freiburg i.8., ltgE, Bd. III, S.870 ff, 3 J.U.Valentin, Le théâtrp des Jésuiæs dans les pays de langue allemande (lss{-16E0) Bern, 197E,9.129, { Ce qui eotralas la protestatioû au noo des maîtres hunanistes de Gabriel Castaer pour la conçufferce nouvelle (Ibid., 9.4291, 5 s. gefner, @iug, Munchen, 1959, p.6't. 6 ttic., p.64.

85 en I'honneur de la réussite de la contre-réformel. A sa mort, le 7 février l626,le père préfet Christoph Cletzlin écrivit : "Mortuus est Serenissimus Princeps Guilelmus V., Boiariae dux, a prandio circa secundam, illustrissimus vitae vir, notissimae sanctitatis princeps, ingentium factorum heros, hujus celeberrimi gynnasii autor et altor, qui vere dici poterat pater pauperum, Maecenas studiorum, amor omnium"2 A Constance, suite à la décision O, .oo.it, de Trente d'établir des séminaires diocésains (session XXIII, chap. l8)3, le cardinalévêque Mark Sittich v. Hohenems fait venir les jésuites en l5gz4. Le magistrat s'y oppose : "Plutôt le diable que les jésuites !"5 Uberlingen et Meersbourg se proposent alors6. La ville êtait eû effet passée au protestaûtisme, puis revenue au catholicisme à la suite de combats armés. L'empereur Ferdinand I'ne voulait pas lui non plus raviver les luttesT en faisantvenir les jésuites dans uneville où l'on avail chassé dès 1527 tous les clercs lE En 1565, il n'y avatt plus que 25 personnes à la messe dans tout constance... Les choses se passent rapidement néanmoins : les pères abbés de Salem, Rot, Ochsenhausen, Schussenried, Obermarchtal, Weissenau et Petersbausen offrent 12.000 florins, l'abbé Caspar de St. Blasien 3.000 à lui seul, le chapitre cathédral et l'évêque Jakob Fugger font eur aussi une donation9. En 1594 déià, les iésuites enregistrent 2476 confessions et 2632 communions, au XVII' siècle, on passe rapidement à près de 40.000 confessions par anl0. Et c'est un anciea elève de Dillingen, Georg v. I ltio., 9.72. 2 Ibid., p.7. 3 I. Seideafaden, Das Iesuiùentheater in Konstaoz. Stuttgart, 1963, p.6. { 6. Schuhly, Das ehenali$e Jesuiùenkolleg in Konstaoz (in : Kollegbrief Yeihnachten l%4,S. 56-66. St. Blasieo, 19J0, O. j7, J I, Seidenfade!, op. cit., p. {. 6 G. Schuhly, op. cit., p.56. 7 T. Kurrus, Die Jesuiùen an der Univorsitât Freiburg i, B. 1620-173. Freiburg i. 8,, lt)63, p,4E. E G. Schuhly, op. cir., p. J6. 9 T. Hunpert, Heinrich-Suso-Gvmnasiun Konstanz. Konstanz, tgJl, p.7. lo G. Schuhly, op.cit., p. J7.

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Deur ans plus tard, <strong>de</strong>s pères y sont envoyés et la classe commence le 13<br />

décembre 1559. Le recteur <strong>de</strong> Munich, le père Théodorich Canisiusl, un<br />

<strong>de</strong>mi frère <strong>de</strong> Pierre Canisius, émit en 1563 au général un rapport en latin<br />

sur les activités menées <strong>de</strong>puis quatre ans2, dans lequel on a les données<br />

suivantes :<br />

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Les premiers pères sont arrivés le 20 novembre 1559.<br />

Le l3 décembre, la classe commençait.<br />

Le premier dimanche <strong>de</strong> carême 3 mars 1560, l'école aëté<br />

solennellement inaugurée.<br />

En octobre, on a joué une tragédie avec beaucoup <strong>de</strong> succès.<br />

Albrecht obligea les principales familles <strong>de</strong> la ville ^<br />

envoyer leurs fils en classe chez les jésuites : elles furent rapi<strong>de</strong>ment<br />

imitées par beaucoup - l'enseigneÉent était gratuit -, si bien qu'en<br />

automne t560, le collège comptait déià 300 élèves3, autant qu'il y en avait<br />

réunis l'année précé<strong>de</strong>nte dans les écoles humanistes{. En 1174, c'est la<br />

fondation <strong>de</strong> l'internat, la "Donus S. Gregorii", le futur "Albertinum"5. En<br />

1576, les pères reçoivent une maison et un terrain dans l'actuelle<br />

"NeuhauserstraBe" <strong>de</strong>s prêmontrés <strong>de</strong> Schâftlarn6 où I[ilhelm V, le fils<br />

d'Albrecht V, leur construit le nouveau collège inauguré en 1592 et l'église<br />

St. Michael consacréen 1593. Ils auraient voulu une architecture plus<br />

sobre. Beaucoup reprochaient d'ailleurs au duc <strong>de</strong> consÛuire aux jésuites<br />

un palais digne d'un roi et <strong>de</strong> sa cour. Wilhelm V bâtissait là un monument<br />

pris coatact avec les cardinaur Morono et v. Yaldburg, ea vue d'uoe dispense<br />

pontificale pour Vienne et Prague, où les jésuiùes <strong>de</strong>vaient s'installer respectiveneot<br />

chez les carnélites et,les doninicains. Le cardinal conseillait <strong>de</strong> oégocier un bail avec<br />

les augustins et d'entreprendre dès qu'oû le pourrait une nouvelle construction.<br />

Pierre Canisius iotprvint alors pour un règlement à I'amiable, mais les choses rre se<br />

firent pas et I'oo décida <strong>de</strong> réuoir les quatre classes dans uae église (S. Hafoer, 400<br />

Jahre trilhelmsgvnrasium, Munchen, 19t9, p, 6{).<br />

I nia., p. a,<br />

2 "Beati Petri Caoisii SI. egistolae et octa", herausgegeben voo 0. Braunsberger,<br />

Freiburg i.8., ltgE, Bd. III, S.870 ff,<br />

3 J.U.Valentin, Le théâtrp <strong>de</strong>s Jésuiæs dans les pays <strong>de</strong> langue alleman<strong>de</strong> (lss{-16E0)<br />

Bern, 197E,9.129,<br />

{ Ce qui eotralas la protestatioû au noo <strong>de</strong>s maîtres hunanistes <strong>de</strong> Gabriel Castaer<br />

pour la conçufferce nouvelle (Ibid., 9.4291,<br />

5 s. gefner, @iug, Munchen, 1959, p.6't.<br />

6 ttic., p.64.

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