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70. Dans tout ce dispositif scolaire, les jésuites enfin se taillent la part du lion... Ils ont en 17687.357 élèves dans la province de Germanie supérieurel, 59E coltèges dans le monde avec plus de 200.000 élèves2. C'est bien eur qui depuis le concile ont l'influence la plus grande en éducation. Le concile avait dit lui-même (chapitre 18 de la sessio nilIl): "Si I'on trouve des jésuites, ils doivent être préférés aur autres"3. Les pères ne font pratiquement pas d'enseignement élémentaire{, ils veulent s'intéresser avant tout aur élites et par là, contribuent fortement à la "professionnalisation" du corps enseignant. L'école primaire est parfois récupérée par les protestants, ce qui au XVIII' siècle provoque la surprise et la réaction de Rome auprès des ursulines et de la Compagnie5. Pour rénover le catholicisme, les jésuites proposent aur évêques et aux municipalités d'ouvrir des collègesur les territoires qu'ils administrent et de faire la classe. Les responsables des cités accueillent favorablement cette sorte d'appel de la part des pères. Ils aperçoivent déià, d'uûe manière toute pragmatique, le profit qu'ils peuvent tirer de cet enseignement donné en général aur couches élevées de l'échelle sociat et le bénéfice à tirer lorsqu'on est au pouvoir, d'uûe population dont les ûæurs sont guidées par la religion. c'est une certahe garantie de tranquilité publique. C'est pourquoi les municipalités ne foat en général aucune difficulté lorsque l'ordre leur demande de subvenir à l'entretien du collège, des pères et des élèves. Le collège s'occupe surtout de la formation d'un ensemble de laics appelés à erercer des responsabilités et à agir dans la vie des affairei en chrétiens convaincus. Parmi ces différentes formes d'enseignement qui coexisteût dans les villes d'Allemagne du Sud, les collèges iésuites occupent une place centrale, de par le nombre de leurs élèves et la qualitê de leur easeigaement. C'est leur type d'eristence qu'il convient maintenant d'analyser. I J. SUelnayr, Kirche und Refornation. Unterricht und Erziehusg. Eissiedeln ,lgl7, 9.3n. 2 A. Kupper, Das St. Michaal-Gymnasiun zu Munsæreifel. Munstereifel,lg75,p. 7 et G, Avanzini, Histoire de la gédalogie du XVII' siècle à nos iours. Toulouse, 19t1, p. 219. 3 J. Stigloafr, Kirche und Reformation. UnùBmicht und Erziehung. Einsiedeln , lgl7, l. 3Q-lEt si reperiantur Jesuitae, cetoris anteponendi sunt" (Congr. Conc. Trid. 3{, sess, XIIII, cap. lE). { En 19t6, il y avait par cootre 7176 êcotes prirnaires jèsuites dans le nonde (G. Avaazini, op. cit., p.2l9l. 5 nio., p,2lE.
7l 1.3. Les collèges de l70E à 1773, des malsûns dans la pure traditton de l'ordre. l-3.1. Le cadre temporel reteûu, l70E-1773- Dans ces régions du Sud dont on a pu évoquer de plus près la situation, les jésuites gèrent depuis 1556 nombre de collèges. La façon dont ils le font n'a rien de particulier à la région ou aux habitudes locales. Elle n'est par ailleurs aucunement influencée par le type d'élèves ou les responsables recteurs ou préfets. Les collèges se situent dans la plus grande tradition de l'ordre, oû y trouve en tous points une observation stricte de la règle commune. Il faut maintenant définir les deur bornes temporelles de cette étude: I'année 1708 en Earquera le commencement, l'année t773la fin. 1708 et 1773 sont deur dates non pas liées d'abord à l'histoire des collèges, mais à celle de la Compagnie de Jésus tout entière, ou plutôt de l'Eglise toute entière. Elles ont néanmoins des conséquences importantes pour chacun des collèges. Il faut voir dans quelle perspective. 1708 est l'année où le pape Clément XI impose à l'Eglise universelle ta célébration de la fête de I'Inmaculée Conception de la Vierge Marie pat la bulle "lmmaculata Conceptio Beatae Mariae Virginis"l. Ce sont les jésuites qui en ont été pour uûe part importante les promoteurs, l'ordre soutenantraditionnellement le sens de ce qui n'est pas encore un dogme officiellement défini2 mais qui est reconnu depuis les années 4t0 dans l'Eglise sous l'influence du mouvement pélagien - contre saint Augustin ! - et et 431 lorsque le concile d'Ephèse proclame la Vierge "Mère de Dieu", "Theotokos". Les pères ont d'ailleurs mis en place dans les collèges, mais aussi pour la population civile des villes où ils sont installès toute une structure destinée à favoriser un eogagemeot plus spirituel des catholiques, les fameuses congrégations mariales. Ils ont aussi fait I H. Rogier und A. Yeiler, Geschichùe der Kirche. Eiosiedeln , $n,lone ItI, p. 31S. 2 n est défini par le pape Pio IX le E décenbre lEJ{ daas la constitutioo aposûolique "Ineffabilis Deus".
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Dans tout ce dispositif scolaire, les jésuites enfin se taillent<br />
la part du lion... Ils ont en 17687.357 élèves dans la province <strong>de</strong> Germanie<br />
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bien eur qui <strong>de</strong>puis le concile ont l'influence la plus gran<strong>de</strong> en éducation.<br />
Le concile avait dit lui-même (chapitre 18 <strong>de</strong> la sessio nilIl): "Si I'on<br />
trouve <strong>de</strong>s jésuites, ils doivent être préférés aur autres"3. Les pères ne font<br />
pratiquement pas d'enseignement élémentaire{, ils veulent s'intéresser<br />
avant tout aur élites et par là, contribuent fortement à la<br />
"professionnalisation" du corps enseignant. L'école primaire est parfois<br />
récupérée par les protestants, ce qui au XVIII' siècle provoque la surprise<br />
et la réaction <strong>de</strong> Rome auprès <strong>de</strong>s ursulines et <strong>de</strong> la Compagnie5.<br />
Pour rénover le catholicisme, les jésuites proposent aur<br />
évêques et aux municipalités d'ouvrir <strong>de</strong>s collègesur les territoires qu'ils<br />
administrent et <strong>de</strong> faire la classe. Les responsables <strong>de</strong>s cités accueillent<br />
favorablement cette sorte d'appel <strong>de</strong> la part <strong>de</strong>s pères. Ils aperçoivent déià,<br />
d'uûe manière toute pragmatique, le profit qu'ils peuvent tirer <strong>de</strong> cet<br />
enseignement donné en général aur couches élevées <strong>de</strong> l'échelle sociat et<br />
le bénéfice à tirer lorsqu'on est au pouvoir, d'uûe population dont les<br />
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tranquilité publique. C'est pourquoi les municipalités ne foat en général<br />
aucune difficulté lorsque l'ordre leur <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> subvenir à l'entretien du<br />
collège, <strong>de</strong>s pères et <strong>de</strong>s élèves. Le collège s'occupe surtout <strong>de</strong> la formation<br />
d'un ensemble <strong>de</strong> laics appelés à erercer <strong>de</strong>s responsabilités et à agir dans<br />
la vie <strong>de</strong>s affairei en chrétiens convaincus.<br />
Parmi ces différentes formes d'enseignement qui coexisteût<br />
dans les villes d'Allemagne du Sud, les collèges iésuites occupent une place<br />
centrale, <strong>de</strong> par le nombre <strong>de</strong> leurs élèves et la qualitê <strong>de</strong> leur<br />
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d'analyser.<br />
I J. SUelnayr, Kirche und Refornation. Unterricht und Erziehusg. Eissie<strong>de</strong>ln ,lgl7,<br />
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2 A. Kupper, Das St. Michaal-Gymnasiun zu Munsæreifel. Munstereifel,lg75,p. 7 et G,<br />
Avanzini, Histoire <strong>de</strong> la gédalogie du XVII' siècle à nos iours. Toulouse, 19t1, p. 219.<br />
3 J. Stigloafr, Kirche und Reformation. UnùBmicht und Erziehung. Einsie<strong>de</strong>ln , lgl7,<br />
l. 3Q-lEt si reperiantur Jesuitae, cetoris anteponendi sunt" (Congr. Conc. Trid. 3{,<br />
sess, XIIII, cap. lE).<br />
{ En 19t6, il y avait par cootre 7176 êcotes prirnaires jèsuites dans le non<strong>de</strong> (G.<br />
Avaazini, op. cit., p.2l9l.<br />
5 nio., p,2lE.