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1.1.3. La vie agricole, le commerce, l'iadurtrie. Dans le cadre de l'étude des mouvementsociaux, le déclin économique des villes libres d'empire au IVIII' siècle vient d'être évoqué. Qu'en est-il elactement de ce processus ? Pour être exact, il faut dire que dans une phase de déclin économique génêral qui s'étend sur plusieurs siècles - elle commeûce déià au cours du XVI'siècle -, le XVIII' apporte de façon passagère une évolution positive de l'économie des villes. Celles-ci se sont surtout développées à la fin du Moyen-A8e, l'agriculture se trouvant dans une longue période de crise, l'artisanat au contraire se spécialisant, favorisant par là t'échange, le conmerce lointaio, le développement de l'industrie. Aux XIV' et XV' siècles, les grands comnerçantsont membres du patriciat et dirigent eur-mêmes la politique suiviel. D'une certaine manière, c'est l'époque où l'histoire de la ville se confond avec celle de la bourgeoisie. En Allemagne du Sud, les relations avec le bassin méditerranéen et l'0rient s'intensifient. Des villes comne Augsbourg, Nûremberg ou Ulm acquièrent une fonction centrale dans le commerce intérieur européen, c'est alors la période la plus florissante de leur histoire. Augsbourg se trouve au carrefour des routes Venise- Nure mberg-Lûbeck et Anvers-Salzbourg. Bamberg, de moindre importance, est située sur Ia route de la Bohême vers I'est et de la Basse-Saxe au nord2. Au XVII' siècle donc, les villes libres et la Hanse3 perdent de leur signification à cause d'une évolution naturelle du grand commerce : il devient davantage maritime et s'étend hors d'Europe{. Le the est rapporté de Russie par les jêsuites, le chocolat fait son apparition, enl637 en Angleterre, en 1661 en FranceJ. La puissance politique de nombreux territoires et l'influence croissante de l'absolutisme ûe sont pas pour favoriser les villes libres. Les activités se modifient un peu, les productions I W. Bruford, Die gesellschaftlichen Gruadlagen der Goethezeit. Frantfurt a, M., 1936, p. lZE. 2 H. Neugebauer, Die Entvicklunr des Banber$er Schulvesens voo der Reformation bis zur Sakularisation. Banberg, 1982, p, 30. 3 EUe perd en 1669 soa noaopolo de la ner du Nord et de la Baltique (Y. Bruford, Dle gesellschaftlichen Grundlagen der Goethezeit. Franfurt a. M., 1936, p, 16l ), { Certaioes familles con^ûe les Yelser oat des possessioos en Espagne et ea Anérique du Sud (Ibid., p. 163). J V. Flensing, Deutsche Kultur in Zeitalùer des Barock. Konsùaqz, 1|b0, p.23E.

48 de futaine, de coton, de lin, de calicot sont les plus prisées. 0n travaille par ailleurs les métaur, on fabrique des livres, les aclivités et les corporations des maçuns, des bouchers et des boulangers, des tailleurs, des cordonniers et des charretiers prennent de l'extension. A Bamberg, les commerçants vendent du grain, des semences, du poisson, de la potasse, du saindoux, de la régliss et des fruits secsl. Les artisans les plus nombreur sont les brasseurs, les pêcheurs, les mariniers, les tisserands, les tailleurs et les cordonfliers. Ils sont 1649 en 1750, de 166 groupes différents. Un tiers sont maîtres-artisans. Mais le commerce, favorisé pourtant par les Schonborn2, n'est pas très florissant dans la région. Pour la plupart, les gens vivent encore dans une'certaine autarcie. 0n assiste à une intensification de la vie sociale, de ta vie publique. Davantage d'intérêt et de participation aur affaires publiques se manifestent. Le plus ancien iournal d'Àugsbourg parait en 1609. Àugsbourg demeure d'ailleurs la ville la plus riche, malgré la baisse du commerce avec la Hollande. Grâce à I'industrie naissante, au commerce redevenu un moment florissant au XVIII' siècle, les villes font des bénéfices. Augsbourg se dote, comme Leipzig en 1702, d'un éclairage public. La municipalité fait paver les rues principales, Leipzig le fait en 1742, Braunschveig en lTS3. Mais les droits de douane subsistent 3, deviennent parfois le prétexte de conflits de pouvoirs{. Goethe montre en décrivant Frandort dans "Dichtung I H, Neugebauer, Die Entvicklung des Banberger Schulveseos von der Reformation bis zur Sarkularisation. Bamberg, lgS2, p.12. 2 lbid., p. 33. C'ôtaient en fait les princes-évêques de Banberg qui décidaient du nonbre des artisans, du nonùant de leur salaire et des règlenents professionnels, 3 0n parle eûcore de "Taler" et "Groscheo" au Nord (1 T. . 2l G.) et de "Gulden" et "Kreuzer" au Sud (l G. = 60 K,). Moanaies et nesures rcstent de valeurs différentes seloo les lieux. foaarios: .2Eeller.lPfenoig. .3Pfeooig.lKreuzer. . I Groschen .3 Kreuzer. . 13Pfennig-lBatzeo,. . 1t0 Pfennig - l Gulden. . t ll2 Fl.. I Duk. Xesures: . Vierùel'6-t Metzea. . Eimer'36 Vieræl. { Vierliag. . Scheffel .t l/2 Vieding. .Metzea.{Vieding. { Y. Bruford, Die sesellschaftlichen Grundlagen der Goethezeit. Frankfurt a. M,, 1936, p.t32.

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<strong>de</strong> futaine, <strong>de</strong> coton, <strong>de</strong> lin, <strong>de</strong> calicot sont les plus prisées. 0n travaille par<br />

ailleurs les métaur, on fabrique <strong>de</strong>s livres, les aclivités et les corporations<br />

<strong>de</strong>s maçuns, <strong>de</strong>s bouchers et <strong>de</strong>s boulangers, <strong>de</strong>s tailleurs, <strong>de</strong>s cordonniers<br />

et <strong>de</strong>s charretiers prennent <strong>de</strong> l'extension.<br />

A Bamberg, les commerçants ven<strong>de</strong>nt du grain, <strong>de</strong>s<br />

semences, du poisson, <strong>de</strong> la potasse, du saindoux, <strong>de</strong> la régliss et <strong>de</strong>s fruits<br />

secsl. Les artisans les plus nombreur sont les brasseurs, les pêcheurs, les<br />

mariniers, les tisserands, les tailleurs et les cordonfliers. Ils sont 1649 en<br />

1750, <strong>de</strong> 166 groupes différents. Un tiers sont maîtres-artisans. Mais le<br />

commerce, favorisé pourtant par les Schonborn2, n'est pas très florissant<br />

dans la région. Pour la plupart, les gens vivent encore dans une'certaine<br />

autarcie.<br />

0n assiste à une intensification <strong>de</strong> la vie sociale, <strong>de</strong> ta vie<br />

publique. Davantage d'intérêt et <strong>de</strong> participation aur affaires publiques se<br />

manifestent. Le plus ancien iournal d'Àugsbourg parait en 1609. Àugsbourg<br />

<strong>de</strong>meure d'ailleurs la ville la plus riche, malgré la baisse du commerce avec<br />

la Hollan<strong>de</strong>. Grâce à I'industrie naissante, au commerce re<strong>de</strong>venu un<br />

moment florissant au XVIII' siècle, les villes font <strong>de</strong>s bénéfices. Augsbourg<br />

se dote, comme Leipzig en 1702, d'un éclairage public. La municipalité fait<br />

paver les rues principales, Leipzig le fait en 1742, Braunschveig en lTS3.<br />

Mais les droits <strong>de</strong> douane subsistent 3, <strong>de</strong>viennent parfois le prétexte <strong>de</strong><br />

conflits <strong>de</strong> pouvoirs{. Goethe montre en décrivant Frandort dans "Dichtung<br />

I H, Neugebauer, Die Entvicklung <strong>de</strong>s Banberger Schulveseos von <strong>de</strong>r Reformation<br />

bis zur Sarkularisation. Bamberg, lgS2, p.12.<br />

2 lbid., p. 33. C'ôtaient en fait les princes-évêques <strong>de</strong> Banberg qui décidaient du<br />

nonbre <strong>de</strong>s artisans, du nonùant <strong>de</strong> leur salaire et <strong>de</strong>s règlenents professionnels,<br />

3 0n parle eûcore <strong>de</strong> "Taler" et "Groscheo" au Nord (1 T. . 2l G.) et <strong>de</strong> "Gul<strong>de</strong>n" et<br />

"Kreuzer" au Sud (l G. = 60 K,). Moanaies et nesures rcstent <strong>de</strong> valeurs différentes<br />

seloo les lieux.<br />

foaarios:<br />

.2Eeller.lPfenoig.<br />

.3Pfeooig.lKreuzer.<br />

. I Groschen .3 Kreuzer.<br />

. 13Pfennig-lBatzeo,.<br />

. 1t0 Pfennig - l Gul<strong>de</strong>n.<br />

. t ll2 Fl.. I Duk.<br />

Xesures:<br />

. Vierùel'6-t Metzea.<br />

. Eimer'36 Vieræl. { Vierliag.<br />

. Scheffel .t l/2 Vieding.<br />

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{ Y. Bruford, Die sesellschaftlichen Grundlagen <strong>de</strong>r Goethezeit. Frankfurt a. M,, 1936,<br />

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