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I i I I I t'i 43 mentalité conservatrice, qui reste fidèle aur particularités et aux habitudes locales, et favorable à l'occasion à Ia Réforme qui a su lui assurer des arrières. c'est au xvIII' siècle que se dessine le passage d,un type production de féodal à un type de production de caractère plus capitatiste où le pouvoir politique ne joue plus de rôle déterminant. Le niveau de vie de la bourgeoisie augmente après l75gl, et malgré une résistance consmnte de I'ancienne noblesse, les fonctionnaires de la cité, les officiers, Ies grands oommerçants, les fournisseurs d'armes, les entrepreneurs de toutes sortes et les gens instruits parviennent souvent à se faire annoblir. Bien sûr, I'acquisition du droit aur privilèges impose aussi un nouveau mode de vie, la possession de produits de lure comme porcclaine, la des tapis, des tissus de soie. Avoir une garde-robe bien fournie est aussi un signe de richesse, tout comm,e fumer la pipe, qui devient à la mode. De plus, les hommes adoptent la perruque bouclée2 qui acquiert, particulier en après la guerre de Sept ans, la valeur d'un symbole de dignité et de haut rang social. Les jésuites en portent eur-mêmes en certaines occasions, on en a conservé de multiples représentations, comme celles des cartouches d'angres de la saile de congrégation d,Augsbourg. si lon boit peu de thé dans ces régions, r,usage du café se répand, bien qu'il reste un produit cher. Le premier êtablissemen! public où I'on peut en consomner ouvre à Nuremberg en 16g73. Les crasses sociales élevées utilisent davantage de viande dans la préparation des repas, mais la consommation moyenûe plafonne à Z0 livres par personne par et an. Les familles les plus riches envoient parfois leurs fils accompagnés d' un précepteur en voyage d'étude en France ou en ltalie. 0n constate aussi chez les jeunes nobles ure tendance à suivre pendant peu de temps cert€s, des cours à l'université. c'est ici un point où les idées de la noblesse des villes d'Allemagne du Sud diffèrent en matière d,éducation de celles de la noblesse rurale, gui considère les études approfondies comme une activité digne seulement de bourgeois pédants. La noblesse s.intéresse davantagen ville à la formation intellectuelle, suivant ur peu en cela celle de France ou d'Angleterre, proche des milieur littéraires, et s'intéressant I lbid., pp.)ls. 2 G. Sæiahaus€n, 3 Leipzig,lfi4, p.62g, bio., p.6ze,
44 aur idées philosophiques ou sociales. C'est un fait qu'en France, déjà au XVII' siècle, le français littéraire eriste grâce à la culture de la noblesset. L'idée qu'un noble ne doive pas perdre son temps dans les livres est de moins en moins répandue. Les nobles qui envoient leurs fils chez les jésuites ne s'intéressent plus erclusivement, comne auparavant, à leurs activités professionnelles, mais de plus en plus à la vie culturelle, ce qui se confirme lorsque l'on voit commentes habitudes et les coutumes françaises, I'habit aussi, sont préférés à ceur de la région natale. Les classes de la bourgeoisie vivent plutôt correctement. Si tous ne cherchent pas à se faire anoblir, c'est avant tout parce qu'ils manqueraient des moyens financiers requis, mais leur train de vie est bien supérieur à celui des couches de population privées de la citoyenneté. La bourgeoisie s'intéresse de plus en plus aur idées philosophiques et morales, ainsi qu'à la littérature et à la poésie. A travers les salons, les sociétés de lecture, les revues historiques ou potitiques, on a bien dans certaines régions un régime absolutiste. mais une réalité sociale bourgeoise2. 0n assiste un peu à une renaissance de I'esprit scientifique. Certains témoignages de l'époque le prouvent: "Nous voyons la science, qui il y a quelque tenps encore ne s'adressait qu'aux plus hauts sommets de la sciencet de la spéculation et aux cercles nobles ou instruits, s'orienter de plus en plus vers les questions de la vie quotidienne, vers les besoins de la culture générale, et même se mettre à la portée des couches les plus larges de la bourgeoisie3". C'est la bourgeoisie qui dans les villes constitue I'essentiel de ces "Académies" qui voient parfois le jour au XVIII' siècle, réunissant à la fois les savants humanistes cle la cité et de jeunes artisans qui y reçoivent une formation de qualité. À Augsbourg, plusieurs artistes de I Y. Bruford, Die gesellschaftlichen Gruodlagen der Goethezeit. Frankfurt a. M., 1936, p,2e3. 2 Y. Baraer, Lessinr. oin Arbeitsbuch fur den literatur-geschichtlichen Unæricht, Muochen, L977,p.63. 3 K. Biedernaor, Deutscland in lt. Jahrhundert. Leigztg,lEt0, lone ll, p.177: "Yir sehsn ieoe selbe Yisseaschaft, die aofangs nur auf den hochsùon Hoben der Speculation hinzuschrpiæn uod nur an die voroenetr und gelehrten Krtise sich zu voltden schieo, je nehr und nehr zu den Fragen des gevohnlichen Lebens, zu dea Bedurfaissen 'B{trgertuns allgemeiaer Bildung uad zu deaVerstandnis der veitesten Krpise des herz,bsùeigen."
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aur idées philosophiques ou sociales. C'est un fait qu'en France, déjà au<br />
XVII' siècle, le français littéraire eriste grâce à la culture <strong>de</strong> la noblesset.<br />
L'idée qu'un noble ne doive pas perdre son temps dans les<br />
livres est <strong>de</strong> moins en moins répandue. Les nobles qui envoient leurs fils<br />
chez les jésuites ne s'intéressent plus erclusivement, comne auparavant, à<br />
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qui se confirme lorsque l'on voit commentes habitu<strong>de</strong>s et les coutumes<br />
françaises, I'habit aussi, sont préférés à ceur <strong>de</strong> la région natale.<br />
Les classes <strong>de</strong> la bourgeoisie vivent plutôt correctement. Si<br />
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supérieur à celui <strong>de</strong>s couches <strong>de</strong> population privées <strong>de</strong> la citoyenneté. La<br />
bourgeoisie s'intéresse <strong>de</strong> plus en plus aur idées philosophiques et morales,<br />
ainsi qu'à la littérature et à la poésie. A travers les salons, les sociétés <strong>de</strong><br />
lecture, les revues historiques ou potitiques, on a bien dans certaines<br />
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0n assiste un peu à une renaissance <strong>de</strong> I'esprit scientifique.<br />
Certains témoignages <strong>de</strong> l'époque le prouvent: "Nous voyons la science, qui<br />
il y a quelque tenps encore ne s'adressait qu'aux plus hauts sommets <strong>de</strong> la<br />
sciencet <strong>de</strong> la spéculation et aux cercles nobles ou instruits, s'orienter <strong>de</strong><br />
plus en plus vers les questions <strong>de</strong> la vie quotidienne, vers les besoins <strong>de</strong> la<br />
culture générale, et même se mettre à la portée <strong>de</strong>s couches les plus larges<br />
<strong>de</strong> la bourgeoisie3".<br />
C'est la bourgeoisie qui dans les villes constitue I'essentiel<br />
<strong>de</strong> ces "Académies" qui voient parfois le jour au XVIII' siècle, réunissant à<br />
la fois les savants humanistes cle la cité et <strong>de</strong> jeunes artisans qui y<br />
reçoivent une formation <strong>de</strong> qualité. À Augsbourg, plusieurs artistes <strong>de</strong><br />
I Y. Bruford, Die gesellschaftlichen Gruodlagen <strong>de</strong>r Goethezeit. Frankfurt a. M., 1936,<br />
p,2e3.<br />
2 Y. Baraer, Lessinr. oin Arbeitsbuch fur <strong>de</strong>n literatur-geschichtlichen Unæricht,<br />
Muochen, L977,p.63.<br />
3 K. Bie<strong>de</strong>rnaor, Deutscland in lt. Jahrhun<strong>de</strong>rt. Leigztg,lEt0, lone ll, p.177: "Yir<br />
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Speculation hinzuschrpiæn uod nur an die voroenetr und gelehrten Krtise sich zu<br />
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Bedurfaissen<br />
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allgemeiaer Bildung uad zu <strong>de</strong>aVerstandnis <strong>de</strong>r veitesten Krpise <strong>de</strong>s<br />
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