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3e développe I'absolutisme - "hôfische Zeil" conme on a ditl - : le peuple devient un peu comme un objet pour les dynasties en place. A Bamberg, le prince-évêque propose des listes - ou une liste - pour les élections du conseil et du maire, pour lesquelles il s'est octroyé un droit de véto. Officiellemeût, ce n'est pas à lui de diriger les affaires. Il a fonction de iuge, lève les impôts et prélève les droits de douane2. C'est un signe de l'affaiblissement des villes et du commerce, alors que le pouvoir des princes augmente. Une tendance se généralis en ville, l'augmentation de l'importance des lignées au détriment de la valeur du droit de citoyenneté dont bénéficiait la bourgeoisie. C'est le moment où le conseil est subordonné au prince3. L'Eglise elle-même est soumise au prince, les jésuites le savent bien, et toute leur action est menée en conséquence{. Surtout dans la seconde moitié du siècle, beaucoup veulent imiter à leur façon Frédéric II, reçoivent leurs ministres, soignent leur train de vie, la culture, la musique... Peu y réussissent5. comme dans les mentalités du xvll' siècle, le devoir du soumis est plus important au XVIII' que la responsabilité du souverain. Catholicisme et protestantisme restent tous deur sous le contrôle plus ou moins effectif des princes et les évêque sont issus de l'aristocratie. Malgré tout, il est question de réformes du droit , de l'éducation, on veut prêter davantage attention aux pauvres, aur malades ou aur prisonniers, pour lesquels on construit des institutions d'accueil. t G. Fricke uod M. Schreiber, Geschichûe der deutschen Liùeratur. Paderborn , 1974, p. 66. 2 n. Neugebauer, Die Entvicklung des Banberger Schulves€ns voa der Refornation bis zur Strkularisation. Banberg, l!/É,2, g.2). 3 H. Preuss, Die Entvicklung des deutschen Sarltevesens. Leipzig, 1906, p. l{3. { Ibid., B. 12l, 5 V. Bnrford, Die gpsellschaftlichen Grundlaren der Goethezeit. Frantfurt a. M., 1936, p.36.

40 1.1.2. Acctoissement au I II'siècle des différences entre catégories sociales. La société du XVIII' siècle est loin d'être égalitaire et dans bien des villes, les différences entre les habitants selon leur place dans l'échelle sociale s'accroissent. A vrai dire, personne ne s'appauvrit, l'écart augmente plutôt de par l'enrichissement des classes dirigeantes, qui tiennent à la politique étitiste en place et modifient leur mode de vie par la recherche d'une culture et d'uo luxe plus grands. En ce qui concerne la population au sens strict, oû constate que les cités ont eu beaucoup à souffrir de la guerre de Trente ans, fatale à certaines d'entre ellesl. Le nombre des habitants d'Àugsbourg, auparavant de 4E.000 esttombéen 1648 à 16.000. Au milieu du XVIII'siècle, on n'esr pas parvenu à atteindre à nouveau la situation antérieure, la ville compte 30.000 habitants. Munich comptait 22.000 habitants en 1618, elle en a 16.000 en 1648, ce sont là deux eremples représentatifs de la situation générale. La guerre ne se déroule d'ailleurs pas d'un seul trait, les années les plus mauvaises pour la Bavière sont les années 1632-1634 er 1646- 1648. Le reste du temps, les populationsouffrent moins des combats que de Ia faim et de la peste2. Au XVIII' siècle, s'il n'y a plus ces souffrances de la guerre de Trente ans, les menacesubsistent, des Suédois au nord-est et des Turcs au sud-est dans les années 1716-t7173. Les premières décennies du siècle cotnaissent encore une période de stagnationa. Dans les campagnes, les paysans restent encore pauvres, on considère comme superflu tout ce qui vient après les ustensiles de cuisine en métal et les épices de la maisonJ. Depuis la Renaissaûce, le campagnard est resté dans l'esprit des gens de la I V. Bruford, Die cesellscheftlichen Grundlagen der Goethezeit. Frantfurt a. M., 1936, p. lE0. 2 B. Hubensùeioer, Bayerische Geschichûe (Staat und Volt. Kunst und Kultur). Monchen, 1977,9.261. 3 R. Beoz, Deutsches Barock. Kultur des lE, lahrhunderts. stuttgart, !g49, p.22. { B. Duhr, Geschichte der losuiæn in den Laodern deutscher Zunre. Munchen, 1928, ùooe IV, p. 1. J Y. Bruford, Die aesellschaftlichen Grundlagen der Goetheeeit. Fraalfurt a.M,, lg3i6, p. llt.

40<br />

1.1.2. Acctoissement au I II'siècle <strong>de</strong>s différences entre<br />

catégories sociales.<br />

La société du XVIII' siècle est loin d'être égalitaire et dans<br />

bien <strong>de</strong>s villes, les différences entre les habitants selon leur place dans<br />

l'échelle sociale s'accroissent. A vrai dire, personne ne s'appauvrit, l'écart<br />

augmente plutôt <strong>de</strong> par l'enrichissement <strong>de</strong>s classes dirigeantes, qui<br />

tiennent à la politique étitiste en place et modifient leur mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> vie par la<br />

recherche d'une culture et d'uo luxe plus grands.<br />

En ce qui concerne la population au sens strict, oû constate<br />

que les cités ont eu beaucoup à souffrir <strong>de</strong> la guerre <strong>de</strong> Trente ans, fatale à<br />

certaines d'entre ellesl. Le nombre <strong>de</strong>s habitants d'Àugsbourg, auparavant<br />

<strong>de</strong> 4E.000 esttombéen 1648 à 16.000. Au milieu du XVIII'siècle, on n'esr<br />

pas parvenu à atteindre à nouveau la situation antérieure, la ville compte<br />

30.000 habitants. Munich comptait 22.000 habitants en 1618, elle en a<br />

16.000 en 1648, ce sont là <strong>de</strong>ux eremples représentatifs <strong>de</strong> la situation<br />

générale. La guerre ne se déroule d'ailleurs pas d'un seul trait, les années<br />

les plus mauvaises pour la Bavière sont les années 1632-1634 er 1646-<br />

1648. Le reste du temps, les populationsouffrent moins <strong>de</strong>s combats que<br />

<strong>de</strong> Ia faim et <strong>de</strong> la peste2.<br />

Au XVIII' siècle, s'il n'y a plus ces souffrances <strong>de</strong> la guerre<br />

<strong>de</strong> Trente ans, les menacesubsistent, <strong>de</strong>s Suédois au nord-est et <strong>de</strong>s Turcs<br />

au sud-est dans les années 1716-t7173. Les premières décennies du siècle<br />

cotnaissent encore une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> stagnationa. Dans les campagnes, les<br />

paysans restent encore pauvres, on considère comme superflu tout ce qui<br />

vient après les ustensiles <strong>de</strong> cuisine en métal et les épices <strong>de</strong> la maisonJ.<br />

Depuis la Renaissaûce, le campagnard est resté dans l'esprit <strong>de</strong>s gens <strong>de</strong> la<br />

I V. Bruford, Die cesellscheftlichen Grundlagen <strong>de</strong>r Goethezeit. Frantfurt a. M., 1936,<br />

p. lE0.<br />

2 B. Hubensùeioer, Bayerische Geschichûe (Staat und Volt. Kunst und Kultur).<br />

Monchen, 1977,9.261.<br />

3 R. Beoz, Deutsches Barock. Kultur <strong>de</strong>s lE, lahrhun<strong>de</strong>rts. stuttgart, !g49, p.22.<br />

{ B. Duhr, Geschichte <strong>de</strong>r losuiæn in <strong>de</strong>n Lao<strong>de</strong>rn <strong>de</strong>utscher Zunre. Munchen, 1928,<br />

ùooe IV, p. 1.<br />

J Y. Bruford, Die aesellschaftlichen Grundlagen <strong>de</strong>r Goetheeeit. Fraalfurt a.M,, lg3i6,<br />

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