l{o Inv. l*"ry - Bibliothèques de l'Université de Lorraine
l{o Inv. l*"ry - Bibliothèques de l'Université de Lorraine l{o Inv. l*"ry - Bibliothèques de l'Université de Lorraine
2e3 développenr pas ce que I'on appelle une philosophie de l'histoire, leur pensée n'est pas "historique" (au sens d'un système de pensée)t. L'histoire n,esr chez eux que le résultat d'un combat entre les forces contraires du bien et du mal. cette vision des choses'enracine aussi dans les "Exercices" ou s'opère ta lutte universelle des deur étendards du Christ et de Satan2. Dans la méditation sur le Règne3 qui ouvre la deurième semaine, le christ conquiert le monde sans distiûction de nations, d'âges, de conditions, pour entrer ainsi "dans la gloire du père". La fin de toute histoire n'est aulre que la parousie. certains professeurs ecrivains com me le pere Josef Zimmermann de Lucerne publient dans les arinées 1770 des pieces presentant tes idêes de base et les exigences de ce que l'on appellera les "droits de I'homme" dans les annees qui suivent' Alors que le rheârre iésuite choisit ses thèmes dans les domaines de l'allégorie ou de I'hisroire biblique. ecclésiastique ou profane, le théâtre que fonr jouer dans leurs écoles les pasteurs protesi'ants est tlavantage didactique oLl satirique. N'tais au TVI I i' -siecle, ses grancls momentsont passes. Avec I ertension du pietisme, le theatre sc$laire se fait de plus en plus rare'l. 0n ne retrouve plus cle scenes comme celle de Hall en 1602, ou 130 éleves iouaient ensemble pour la méme piece' l cf jII Valentin, Le thêâtre des lésuites dans les navs de langue allemande (1154- t6$tl), Bern. 19?S, p jj$ rw,4.jourde|a?,semainen.lj6:,.Dedeuxêteodards.luodu chfist, ootre chefuouverain et ootfe seigneur. I'autre cle Lucifer. ennemi capital de la nature huroaine' , 3 "Exercices soirituels", ouvertru'e de la 2' semaine. n' 9l; "L'appel d'un roi temporel pour aider â contempler la vie du roi êternel"' N' OZ, prenïer point : "Je me representerai un roi que ta qa,$ de Dieu a choisi, et a quifous les pr'inces et ùus les chrètiens rendent respect et obêissance'" 'J'ecouterai N. 95, eeuxiê-iîpoi"t ce rnême roi parlant à tous ses suieLs,. et leur disaot : . Ma votonæ est de c-onquérir tout le pays des infidèles. 0r qui voudra venir avec moi Ooii-ie contenter dela même nouiriture , de la meme boisson' des nêmes vêtements qu. roi, travailler pareillenrent du.rant le iour, veiller pendant la oilit, comme moi, âfio O" partagef uÀ iour avec stoi, comme il l'aura fait pour les ùravaus, les frtrits de la victoire '." lr'9,{ troisiene pôi"t "Je considelerai ce que devaieot repondfe de fideles suiets àun roi si genireuï et si bon. par conséquent-cornbien celtri qui n'accep[erait iàiË. rfîr"r O ui tel roi nériterait d etre meprisé du monde entier et tenu pour un très mauvarseflrlteuf . 4 s. I:ave Literatudeben, Halle, lS$8, P. l-1
294 Les grands écrivains du théâtre de la Réforme restent ceux du XVI" siècle, tel Thomas Neogeorgius (1511-1563) qui developpe une grande fantaisie dans son combat acharné contre la papauté' dans des pieces coame "lscariotes" i1552) ou "S4lyratug"(1555)l' Ce phénomène se perpétue cependant au xvIII' siècle, Hirtzwig désiBne dans sa pièce "Lutherus" évêques et moines comme l'incarnation du diable' Les jésuites essaient au xvlll' siècle de promouvoir un nouvel esprit dans la composition des pièces' Dans une æuvre intitulêe ,,Theophilus" apparaît par exemple à constance un élément tout à fait nouveau qui n'aurait pas êté prêsenté sur scèn en d'autres circonstances, ta lutte entre t,humilité évangéliquet les honneurs ecclésiastiques2... ,,Théoohilus" est une lé8ende dont on retrouve les traces au vl" siècle en citicie (Turquie). Au xlll'siècle, elle est reprise par Rutebceuf à Paris' Le contenu est en quelques nots le suivant : Théophilest élu êvêque de cilicie, mais renonce à cette charge par humitité. cetui qui esr étu à sa place est alors amené par des persontaBes malveillantb à retirer à Théophile sa place d'archidiacre, lrrité, Théophile se met en relation gràce à la magie avec le diabte, qui l'aide à être rehabilite et même à devenir évêque' Théophile vit désormais dans le lure et les honneurs' tr'lais [e renords a finalement raison de lui, il fait pénitence avec foi et esperance' et avec I'aide de la Vierge, reprend possession du pacte qu'il avait signé de son propresangaveclediable.Levoilàsauvêpourtoujours. La magie et t'idée d'un pacte avec le diable ont ici un rôle primordial. soutenu par le renouveau dans la société d'alors. de l'interêt pour I'astrologie, fortement combattu par les pères' Le système de Copernic est maintenant connu de tous, et I'homme s'imagine souvent soumi sans aucun pouvoir de résistance aux planètes et à I'univers (peut-être y a-t-il encore des réminiscences de cette attitude d'esprit du xvlll" siècle dans la langue allemande contemporaine dans I'emploi de mots comme "martialisch", "Bondsuchtig" ou "iovial")' 0n distingue encore dans cette pièce un autre trait caracteristique des iésuites, il s'agit de l'espérance qui doit accoûpagner la foi. chacun des actes libres de l'homme possède une valeur propre' c'est ce I K. Harrfelder. Gernaniae paedagogica,Bd'7), Bediln, lEE9' p' 6{' 2 C. Grober,-Cgi.lt. A.t t.t" ' Konstanz' 1904' p' t0l'
- Page 242 and 243: l'..:.j: ,213 utilisée partout jus
- Page 244 and 245: "' 243' Très honoré de son vivant
- Page 246 and 247: 247 certainement parce qu'il n'en a
- Page 248 and 249: 249 introduit dans les grandes clas
- Page 250 and 251: 251 3.2.2. Les apports du XVIII'si
- Page 252 and 253: 253 werde verstanden sein"l. Son su
- Page 254 and 255: 2_5-i d"'0ousculum". Il ,v prend se
- Page 256 and 257: 257 4. Les c.Êuvres vertueuses ou
- Page 258 and 259: 25ct annee clu "L1'-zeum", les etud
- Page 260 and 261: 261 observel en l6j0 les tache sola
- Page 262 and 263: 263 C'est aussi Christoph Scheiner
- Page 264 and 265: 265 er Rousseau grandissait de jour
- Page 266 and 267: 267 dans l'élevarion de portiques,
- Page 268 and 269: 269 plusieurs traits sonr encore ca
- Page 270 and 271: 27r un masque. Il est également in
- Page 272 and 273: 273 communautaire, pour purifier et
- Page 274 and 275: 275 It s'agit bien d'établir ce mo
- Page 276 and 277: 277 Bernhard Stuarr. un architecte
- Page 278 and 279: 279 1740: sig kindticher Liebe des
- Page 280 and 281: 281 '0n reconsti[ue sur scene d'une
- Page 282 and 283: 283 compose une piece restée celeb
- Page 284 and 285: 285 Les pieces comportent quelques
- Page 286 and 287: 287 Il esr certain que iout contrib
- Page 288 and 289: 28_e 3.3.3. Le theâtre conme facte
- Page 290 and 291: 291 lJne chose est certaine, les pe
- Page 294 and 295: 295 qu'explique lgnace, c'est ce qu
- Page 296 and 297: 297 Cermins sont restés célèbres
- Page 298 and 299: 2()9 l. La suppression de l'ordre e
- Page 300 and 301: ordre reliBieurl. En 1769. ii refus
- Page 302 and 303: JUJ ll laut savotr que pour qu un d
- Page 304 and 305: î,fti pretres cilocesains, reloinr
- Page 306 and 307: jo7 aposiohque de ces peres porte d
- Page 308 and 309: 3t)q p()tsdam ce i0 cie Septembre 1
- Page 310 and 311: \i I Lessrng erpirque darrs i Educa
- Page 312 and 313: JTJ reelle baisse au xvlii' siecie:
- Page 314 and 315: llq chevaierte. Plttsieursoni ainsi
- Page 316 and 317: 'l 77, Jr/ L'obsen'atoire asllononi
- Page 318 and 319: JIY dans iEgiise autontarre du siec
- Page 320 and 321: 32t surmonter ses maladresses et sa
- Page 322 and 323: 323 I image de la politique immobil
- Page 324 and 325: 325 perdu sa creativite, sa vitalit
- Page 326 and 327: î?? Repartrtioo des clifterenres c
- Page 328 and 329: Le cardinal Otto TruchseB v. !Faldb
- Page 330 and 331: l i: superiore kansladonem huiusmod
- Page 332 and 333: AD D. VIRGTNEM AETALENSEM C;*ncx Ty
- Page 334 and 335: 'F -M = .E )uJ IT to .ôt - @/' + '
- Page 336 and 337: 33? Bulle r (xflo slèele) Boule de
- Page 338 and 339: 339 Emulatlon r (XfIIo s. ) Sentlne
- Page 340 and 341: 34l- 0ptlnlsne t.(l?37) ptrtloe. Do
2e3<br />
développenr pas ce que I'on appelle une philosophie <strong>de</strong> l'histoire, leur<br />
pensée n'est pas "historique" (au sens d'un système <strong>de</strong> pensée)t. L'histoire<br />
n,esr chez eux que le résultat d'un combat entre les forces contraires du<br />
bien et du mal. cette vision <strong>de</strong>s choses'enracine aussi dans les "Exercices"<br />
ou s'opère ta lutte universelle <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ur étendards du Christ et <strong>de</strong> Satan2.<br />
Dans la méditation sur le Règne3 qui ouvre la <strong>de</strong>urième semaine, le christ<br />
conquiert le mon<strong>de</strong> sans distiûction <strong>de</strong> nations, d'âges, <strong>de</strong> conditions, pour<br />
entrer ainsi "dans la gloire du père". La fin <strong>de</strong> toute histoire n'est aulre que<br />
la parousie.<br />
certains professeurs ecrivains com me le pere Josef<br />
Zimmermann <strong>de</strong> Lucerne publient dans les arinées 1770 <strong>de</strong>s pieces<br />
presentant tes idêes <strong>de</strong> base et les exigences <strong>de</strong> ce que l'on appellera les<br />
"droits <strong>de</strong> I'homme" dans les annees qui suivent'<br />
Alors que le rheârre iésuite choisit ses thèmes dans les<br />
domaines <strong>de</strong> l'allégorie ou <strong>de</strong> I'hisroire biblique. ecclésiastique ou profane,<br />
le théâtre que fonr jouer dans leurs écoles les pasteurs protesi'ants est<br />
tlavantage didactique oLl satirique. N'tais au TVI I i' -siecle, ses grancls<br />
momentsont passes. Avec I ertension du pietisme, le theatre sc$laire se<br />
fait <strong>de</strong> plus en plus rare'l. 0n ne retrouve plus cle scenes comme celle <strong>de</strong><br />
Hall en 1602, ou 130 éleves iouaient ensemble pour la méme piece'<br />
l cf jII Valentin, Le thêâtre <strong>de</strong>s lésuites dans les navs <strong>de</strong> langue alleman<strong>de</strong> (1154-<br />
t6$tl), Bern. 19?S, p jj$<br />
rw,4.jour<strong>de</strong>|a?,semainen.lj6:,.De<strong>de</strong>uxêteodards.luodu<br />
chfist, ootre chefuouverain et ootfe seigneur. I'autre cle Lucifer. ennemi capital <strong>de</strong><br />
la nature huroaine' ,<br />
3 "Exercices soirituels", ouvertru'e <strong>de</strong> la 2' semaine. n' 9l; "L'appel d'un roi temporel<br />
pour ai<strong>de</strong>r â contempler la vie du roi êternel"'<br />
N' OZ, prenïer point : "Je me representerai un roi que ta qa,$ <strong>de</strong> Dieu a<br />
choisi, et a quifous les pr'inces et ùus les chrètiens ren<strong>de</strong>nt respect et obêissance'"<br />
'J'ecouterai<br />
N. 95, eeuxiê-iîpoi"t<br />
ce rnême roi parlant à tous ses suieLs,. et<br />
leur disaot : . Ma votonæ est <strong>de</strong> c-onquérir tout le pays <strong>de</strong>s infidèles. 0r qui voudra<br />
venir avec moi Ooii-ie contenter <strong>de</strong>la même nouiriture , <strong>de</strong> la meme boisson' <strong>de</strong>s<br />
nêmes vêtements qu. roi, travailler pareillenrent du.rant le iour, veiller pendant la<br />
oilit, comme moi, âfio O" partagef uÀ iour avec stoi, comme il l'aura fait pour les<br />
ùravaus, les frtrits <strong>de</strong> la victoire '."<br />
lr'9,{ troisiene pôi"t "Je consi<strong>de</strong>lerai ce que <strong>de</strong>vaieot repondfe <strong>de</strong> fi<strong>de</strong>les<br />
suiets àun roi si genireuï et si bon. par conséquent-cornbien celtri qui n'accep[erait<br />
iàiË. rfîr"r O ui tel roi nériterait d etre meprisé du mon<strong>de</strong> entier et tenu pour un<br />
très mauvarseflrlteuf .<br />
4 s. I:ave<br />
Literatu<strong>de</strong>ben, Halle, lS$8, P. l-1