l{o Inv. l*"ry - Bibliothèques de l'Université de Lorraine
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269 plusieurs traits sonr encore caractéristiques de la pédagoBie des peres : les atritudes réciproques du maitre et de l'élève, la nature de l'éducation inrellectuelle qui doit servir à l'éveil des facultes des garcons, enfin, its réfléchissenrégulièrement aux movens à emplo-ver afin de stimuler tes esprits. Dans son reglemeût des etudes, le pere de Jouvancy rappelle la nécessité pour le maitre de connaitre chaque élève, "afin de le traiter selon ses quali[es et ses defauts, et de le conduire par ses propres appétits". Enfin, la distribution des prix est mise en valeur toute parriculiere. c est le moment de l'annee ou les éleves les plus consciencieur soûl recompeûses... avec tambours eI trompettesl. Johann-tr'lichaei Saiier evoque ainsi ces ceremonies du college de lt'lunich lorsqu'il -v etait éleve! : Der \[ etteifer, einander an Wissenschaft zu ubertreffen. war damals in den studierenden so groB. daiJ. wenn am Encle des schuliahres in Gegenvart des ganzen Hofes. nach beencligtem Schauspiele die Preise verteiit wurden. unct die Stimme sich erhob : In Rhetorica praemium primum ex oratione, die Aufmerksamkeit in dem ganzen Amphitheater. und die Erwartung, \/er doch der seyn musse, der deû ersten Preis erhalte. so groB. so gespanflt var. als wenn die Nation die |iachrichr von dem Ausgange einer errtscheidenclen Schlachr zu vernehmen hâtre'" 0n ne peur parler des methodes de travail ni surtout du sens de l'emularion sans evoquer les sanctions et les punitions. revelatrices elles aussi de tout un esprit. Chaque eleve des colleges reÇoit a son entrée dans l'érabiissement un eremplaire imprimé du règlement auquel il est tenu de se soumettre. Mais en matiere d'education, il ne suffit pas d'informer et d'expliquer, il faut eflcore contrÔler, verifier, "attester", et le cas échéant intervenir. La conceptioû et l'utilisation des sanctions est de bonne signification pour iuger de ta valeur d'une ûethode d'education. I Cf. f Grinsle Festschrift zu der 3 Sacularfeier des Gvmnasiuns zu HeiliseûsBdt, Heiligenstadt. lE?), p 6 2 p Joactrinsen. Àrrs der Vereangenheit des Munchener llilhelnsgynûasiums Ivlunchen, l')09 p 2+
270 Le meilleur sysrème éducatif est certainement celui qui pour atteindre son bur necessite le moins de punitions possibles, et qui peut les choisir légeres. Au XVI" siècle, Montaignest partisan d'une cerraine rudesse, mais les jesuites conçoivent dès les débuts les choses différemment. En 1i60, on demande depuis Rome de s'abstenir de l'usage du fouet et des gifles dans toutes les êcolesl. Aur pères des collèges, il est recommande dans la mesure du possible de ne pas disrribuer de punitions mais d'essayer en revanche d'atteindre le but fixe par des encouraBements, des recompenses et une reelle emulation entre les êleves. Le "Rario sturjiorum" prevoit qu'il regne au college un esprit de pair, de patienc et de bonté. Plutôt que de sanctionûer sans cesse, il faut rechercher le dialogue, avertir avant de prendre des mesures, et si aucune perfectibilité n'est plus envisageable, mettre a la porte simplement. ÙIais les renvois sont peu nombreux, de l'ordre d'un ou deux chaque année, même s'il arrive, comme à Mindelheim en 1759, que I'on renvoie 40 élèves d'un coup2... Le pere de Jouvanw écrir dans son "Ratio discendi et drtcent'li' que rien n'est plus contraire a la veritable vertu que la violence. illais pense-t-il, "les punitions sont neanmoins utiles et formatrices lorsqu'elles culrivent la memoire". it faut qu'il soit manifeste a l'élève que les peres punissent a contrecæur. Le "Ratio" demande de rester bon. de resrer "pere", et meme dans les circonstances désagreables. de ne jamais etre impulsif, bien que les sanctions doivent ètre données tout de suire après une faure, jamais le lendemain ou le surlendemain' C'esr Ia bienveiilance. justice, l'education a la liberre qui font les qualite-c de l'educateur jesuire, aueile sont les punirions le plus gênêralement données ? Elles sonr assez diverses : il y a d'abord le cachot. qui eriste bel et bien, tous le savent et son effer dissuasif est efficace car il sert peu. [l en va de même du chàtiment corporel. Dans le quotidien. oTr donne souvent aux plus jeunes un terte à apprendre Par cæur... Pour les grands, il est cet usage un peu particulier de disrribuer des amendes a pa!'er, relatives à la gravité de la faute, dont le produit va aur pauvres de la ville ou aus missions. C'est ce qui arrive lorsqu'on est surpris à jouer aur cartes. a aller danser, a porter I J Sder, Der Jesuiten ausgewablte padagosische Schrifteo, Freiburg i. 8.. 1901 ,p 41. 2 B. Duhr, Geschichre der Jesrriten io den Landern deutscher Ztroge. Munchen, 192$, torne IV p 472.
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Le meilleur sysrème éducatif est certainement celui qui<br />
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cerraine ru<strong>de</strong>sse, mais les jesuites conçoivent dès les débuts les choses<br />
différemment. En 1i60, on <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>puis Rome <strong>de</strong> s'abstenir <strong>de</strong> l'usage<br />
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Aur pères <strong>de</strong>s collèges, il est recomman<strong>de</strong> dans la mesure<br />
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en 1759, que I'on renvoie 40 élèves d'un coup2...<br />
Le pere <strong>de</strong> Jouvanw écrir dans son "Ratio discendi et<br />
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illais pense-t-il, "les punitions sont neanmoins utiles et formatrices<br />
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après une faure, jamais le len<strong>de</strong>main ou le surlen<strong>de</strong>main' C'esr Ia<br />
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justice, l'education a la liberre qui font les qualite-c <strong>de</strong><br />
l'educateur jesuire,<br />
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Elles sonr assez diverses : il y a d'abord le cachot. qui eriste bel et bien,<br />
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même du chàtiment corporel. Dans le quotidien. oTr donne souvent aux plus<br />
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qui arrive lorsqu'on est surpris à jouer aur cartes. a aller danser, a porter<br />
I J S<strong>de</strong>r, Der Jesuiten ausgewablte padagosische Schrifteo, Freiburg i. 8.. 1901 ,p 41.<br />
2 B. Duhr, Geschichre <strong>de</strong>r Jesrriten io <strong>de</strong>n Lan<strong>de</strong>rn <strong>de</strong>utscher Ztroge. Munchen, 192$,<br />
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