l{o Inv. l*"ry - Bibliothèques de l'Université de Lorraine
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267 dans l'élevarion de portiques, de décors, competition dans la composition de poèmes ou de textes en Prose. Plus simplemeût, on organise le dimanche des declamations publiques, latines ou grecques parfois, pour lesquelles on invite d'aurres classes ou le collège tout entier. Les décuriese battent entre elles, on se bat au sein des decuriest - ce qui arrivait pluis fréquemment puisque les décuries étaient de niveau homogène2 -. Lïne fois par mois a lieu une cérémonie un peu plus solennelle, pour laquelle les absences ne sont autorisées que par le recteur lui-méme, et ou les éleves de rhétorique jouent souvent une ceuvre théâtrate de plus grande importance. 0n encourage vraiment les élèves a composer pour toutes les occasions, que ce soit pour uû simple cours en classe, pour des discours hebdomadaires, des corriges de devoirs, des pieces de théàtre, des séances academiques toutes sortes, soleanités célébrées et vers et en prose. Il s'agit aussi de faire travailler les éleves en equipe. de les faire s'entraider. s'interroger mutuellement, travailler ensemble pour que chacun apprenne a apprécier les qualités des autres. 0n comprend alors que ces lectures, compositions diverses ou cleclamations n'aienl pas pour but de former des avocars. mais d'obtenir de chacun qu'il puisse sentir le bien-fonde cl'une culture clesinteressee conduisant au Beau et au Vrai. Tout en insistant dans la diction sur I apprentissage c!'une bonne maitrise de l'action, de la voix ou du gesre... La diction devant un auditoire forcement critique - ce sonl ses camarades, pas ses parents...- oblige en mème temps I'enfant a surmonter ses rimidités et ses maladresses. Il s'agit d'arriver aus-ci à une certaine harmonientre corps et esprit. En classe, te "Ratio studiorum" condamne le cours magistral dicte et les professeurs essaient de faire participer leurs elevês le ptus possible. Dans les classes inférieures, chacun doit iouer son rÔle, lire, réciter. interprerer, poserles questions, répondre... C'est ce que les peres appellent le "ludus lirterarius", le "jeu litteraire" sur lequel ils s'appuienr forlemenr. Ils font aussi travailler la mémoire des elèves. Chaque iour, c'est I Cf. les "cornbat.s à mort" encore fort populaires dans certains collèges de la Compagnie (v. en classe de 4' et 3' à Saint-Joseph de Reims, 19691' ? F. de Dainvitle, Les iésuites et t'éducation de la societe française, Paris, 1940, p. 145.
268 aux decurions de la classe que sont récitees les leçons (en fait pour des raisons pratiquesl. lt'lais il arrive que les pères qui comptent sur I'efficacite de la rêpêtition fassent reciter à la fin d'une annee scolaire les poemes appris l'automne précédent I une partie importante des classes de litterature est consacrée a la prelection, à l'étude methodique d'un texte. C'est un ûoment ou la personnalite du maitre revêt beaucoup d'importance. La prélection se pass en quatre tem.ps, il y a la lecture, puis une introduction au texte appelee "praeludium", i'exptication des phrases une a une, et pour terminer, le commentaire que fait personnellement le professeur pour former veritablement ses éleves a partir du teste de base, Le principe est qu'il ne dicte pas. et que les notes prises par les e!èves n'allongent jamais la durêe de l'esercice. Les jesuites veulent aËener les éleves a penser par euxmêm.es, c'est pourquoi pendant la classe, I'eremplest d'abord préféré à la regle dictee. C'esr dans la seconde partie du cours que l'on en vient, a partir des exemples, a la règle. D'aurres methodes ont pour but de faire refléchir les elèves, I interrogation a la maniere socratique, qui demande un reel effort d'espcit de la part du professeur, et la concertation à la maniere scolastique. Lîne idee des jesuites est qu'uûe methode n'est bonne que si elle stimule. Au moment de I'explication du "Catechisme" de Pierre Canisius, on ne se contente pas d'apprendre par cceur, on discute le sens précis de chaque leÇon. Pour la correction des devoirs écrits, les peres emploient plusieurs merhodes qui en classe incitent les élèves à la concurrence et a ufle rapide amelioration de leurs capacites. La première des quatre méthodes employées, qui toutes demandent au maitre uû certain effort consiste a corriger dans les copies un passage a chaque fois différent et a organiser une cotsultation des eleves entre eux, par petits groupes. La seconde fait par equipes de trois ou quatre, assisur un même banc, et chacune panicipe successivemeût à l'élaboration de [a correction. Lïne aulre facon de proceder consisre pour le professeur a corriger quelgues copies publiquenent, puis à appeler pendant la rédaction d'un autre devoir chacun des êleves en particulier, afin de lui expliquer ses fautes. Enfin, on corrige également à voix haute. phrase par phrase, et le lendemain a lieu une interrogation destinêe à contrôler les progrès realisés.
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Lïne fois par mois a lieu une cérémonie un peu plus<br />
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toutes sortes, soleanités célébrées et vers et en prose. Il<br />
s'agit aussi <strong>de</strong> faire travailler les éleves en equipe. <strong>de</strong> les faire s'entrai<strong>de</strong>r.<br />
s'interroger mutuellement, travailler ensemble pour que chacun apprenne<br />
a apprécier les qualités <strong>de</strong>s autres. 0n comprend alors que ces lectures,<br />
compositions diverses ou cleclamations n'aienl pas pour but <strong>de</strong> former <strong>de</strong>s<br />
avocars. mais d'obtenir <strong>de</strong> chacun qu'il puisse sentir le bien-fon<strong>de</strong> cl'une<br />
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La diction <strong>de</strong>vant un auditoire forcement critique - ce sonl<br />
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En classe, te "Ratio studiorum" condamne le cours magistral<br />
dicte et les professeurs essaient <strong>de</strong> faire participer leurs elevês le ptus<br />
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réciter. interprerer, poserles questions, répondre... C'est ce que les peres<br />
appellent le "ludus lirterarius", le "jeu litteraire" sur lequel ils s'appuienr<br />
forlemenr. Ils font aussi travailler la mémoire <strong>de</strong>s elèves. Chaque iour, c'est<br />
I Cf. les "cornbat.s à mort" encore fort populaires dans certains collèges <strong>de</strong> la<br />
Compagnie (v. en classe <strong>de</strong> 4' et 3' à Saint-Joseph <strong>de</strong> Reims, 19691'<br />
? F. <strong>de</strong> Dainvitle, Les iésuites et t'éducation <strong>de</strong> la societe française, Paris, 1940, p. 145.