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257 4. Les c.Êuvres vertueuses ou immorales de ceux qui ont vêcu avant nous sont comme un miroir ou nou*ç pouvons voir de facon precise ce que nous-mèmes avons a faire ou a laisser." Certe conception des choses trouve un prolongement dans le programme lui-meme. A Bamberg. il est constitue de ces differents chapitres . La creation du monde, l'lristoire du peuple juif iusqu'aur eûpereurs romains, la destruction de Jerusalem, [e tout accompagne de portraits des patriarches, des juges, des rois et des grands-prétres. , L'histoire des Assyriens, des Perses, des Grecs et des Romains. Les empereurs romains iusqu'à Constantin. . Les empereurs du Saint-Empire jusqu'au TVIII' siecie, Luther, les traites de pair du XVIII'siecle, fa Compagnie marchande des Indes. . La ccnstitution de I echelle sociale, le der.eloppernent l'arr en Ailemagne, l'heraldique, d()n!, l,'etucle se fait a partir d'une carte tju pavs ei de tableaur des arme s ei lilasr:ns ces families nobles regnarltes. . Histoire cle I'Eg[su'. rles papes et des conciles, des drfferents ordres religieux et de la Relorme. 0n comprend la que cet enseignement ne soii pas celui d'une sciencexacte, mais qu'il veut affirmer. confirmer et soutenir I'ordre social et religieux en place - il n'y a qu a voir commeflt les pères enseignent l'héraldique aur élèves -. Il faur anendre que l'on compose de nouveaux livres de classe pour que les choses evoluent quelque peu. Le pere Gregor Kolb (1703-1746), professeur à Fribourg en Suisse, écrit de l7l9 à 1722 sa "S!-nopsis rerum ab urbe condito"l, le père Thomas Gebner (1718-1787i, pr,ofesseur a Wurtzbourg, publie en l7J7 un "Comgendium historiae universalis et oraq maticae''?, et le pere lgnaz Wurz t 173 I - I 784 ), professeur â luniversite de \,'ienne, pulrlie de t764 a 1770 chez léditeur I C. Sonmen'ogel, Bibliothèque de la Comnagnie de lêsus.Paris. lE90-1932 [1] tomes) tome III p 980 : ttia, p FZ7

258 Kaliwoda les quatre toaes de son "lntroductio in historiam universalem in usum scholarum"l. La géographie quant à elle a depuis longtemps un rÔle plus important2. Necessaire au vo,vage. à la guerre. au commerce. encouragee par les missions, les recits, les lettres. les cartes à établir, elle progresse nettement au XVIII'siècle3. tlfaut dire que l'on se servait encore dans les dernières années du XVII" siècle de livres d'Àristote, et d'un ouvrage resté longtemps celèbre - le plus utilisé au milieu du XVII" siècle -, "Sp@ muncli" de Johannes de Sacrobosco, mort en... 1256 | 0n se sert aussi dans certains collèges d'un livre reste ^ t"'lndex" iusqu'en 1757, "Dg revolurionibus orbium coelesrium". Il est aussi arrivé qu'on s'en tienne à un enseignement du système de Ptolemée, laissant de côte les realites de la loi de graviration de Newton {1666), comme si elle n'existait pas'i.Peut-être est-ce dù en partie au fait que la "geographia vel sphaera" trouve son origine dans la geomérrie et l'astronomie du système fermé du quadrivium. Ce situarions restent cependant erceptionnelles' D'une maniere génêrale, les disciplines scientifiques donnent lieu a un enseignement de qualité. Elles sont assez bien représentées au college, leur étude est diversifieet serieuse, mais elle n'inrervient qu'au "L1'zeum". Il n'y a dans les classes du "Gymnasium" aucun cours de mathematique, ce qui est representatif de la repartition des matieres dans le plan des êtudes à t'époque. Cette habitude dure jusqu'en 1761. ou ['on commeûce a enseigner I'arithmetique chez les plus jeunes. A la fin du rycte. les eleves parviennent aux fractions. La mathematique constituen fait le troisième grand chapitre des études de philosophie au "Lyzeum"' c'est le professeur de logique qui I'enseigne Pour étudier la geomerrie. on se sen d'Euclide. D'Alembert parle de ce choix des peres comme du meilleur possible. mais aussi conme du plus difficile. C'est la raison pour laquelle il était impensable de vouloir la travaitter avec les élèves des perites classes du "Gymnasium". La seconde I Iuio . tome VIIL p l?4!c 2 G. Avanzini. Histoire de la oedaeogie du XVII' siecle a nos iours, Toulouse. t95l' p. 347. 3 En France. la Conpagnie joue uo rôle de premier ordre pour le dêveloppement de la geographie aur XVII' et IVIII' siecles. i l. rtigo, Geschichte des Gvnnasiurns Passau, Passau' 1962, p.45.

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Kaliwoda les quatre toaes <strong>de</strong> son "lntroductio in historiam universalem in<br />

usum scholarum"l.<br />

La géographie quant à elle a <strong>de</strong>puis longtemps un rÔle plus<br />

important2. Necessaire au vo,vage. à la guerre. au commerce. encouragee<br />

par les missions, les recits, les lettres. les cartes à établir, elle progresse<br />

nettement au XVIII'siècle3. tlfaut dire que l'on se servait encore dans les<br />

<strong>de</strong>rnières années du XVII" siècle <strong>de</strong> livres d'Àristote, et d'un ouvrage resté<br />

longtemps celèbre - le plus utilisé au milieu du XVII" siècle -, "Sp@<br />

muncli" <strong>de</strong> Johannes <strong>de</strong> Sacrobosco, mort en... 1256 | 0n se sert aussi dans<br />

certains collèges d'un livre reste ^ t"'ln<strong>de</strong>x" iusqu'en 1757, "Dg<br />

revolurionibus orbium coelesrium". Il est aussi arrivé qu'on s'en tienne à un<br />

enseignement du système <strong>de</strong> Ptolemée, laissant <strong>de</strong> côte les realites <strong>de</strong> la loi<br />

<strong>de</strong> graviration <strong>de</strong> Newton {1666), comme si elle n'existait pas'i.Peut-être<br />

est-ce dù en partie au fait que la "geographia vel sphaera" trouve son<br />

origine dans la geomérrie et l'astronomie du système fermé du quadrivium.<br />

Ce situarions restent cependant erceptionnelles'<br />

D'une maniere génêrale, les disciplines scientifiques donnent<br />

lieu a un enseignement <strong>de</strong> qualité. Elles sont assez bien représentées au<br />

college, leur étu<strong>de</strong> est diversifieet serieuse, mais elle n'inrervient qu'au<br />

"L1'zeum". Il n'y a dans les classes du "Gymnasium" aucun cours <strong>de</strong><br />

mathematique, ce qui est representatif <strong>de</strong> la repartition <strong>de</strong>s matieres dans<br />

le plan <strong>de</strong>s êtu<strong>de</strong>s à t'époque. Cette habitu<strong>de</strong> dure jusqu'en 1761. ou ['on<br />

commeûce a enseigner I'arithmetique chez les plus jeunes. A la fin du <strong>ry</strong>cte.<br />

les eleves parviennent aux fractions. La mathematique constituen fait le<br />

troisième grand chapitre <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> philosophie au "Lyzeum"' c'est le<br />

professeur <strong>de</strong> logique qui I'enseigne<br />

Pour étudier la geomerrie. on se sen d'Eucli<strong>de</strong>. D'Alembert<br />

parle <strong>de</strong> ce choix <strong>de</strong>s peres comme du meilleur possible. mais aussi conme<br />

du plus difficile. C'est la raison pour laquelle il était impensable <strong>de</strong> vouloir<br />

la travaitter avec les élèves <strong>de</strong>s perites classes du "Gymnasium". La secon<strong>de</strong><br />

I Iuio . tome VIIL p l?4!c<br />

2 G. Avanzini. Histoire <strong>de</strong> la oedaeogie du XVII' siecle a nos iours, Toulouse. t95l' p.<br />

347.<br />

3 En France. la Conpagnie joue uo rôle <strong>de</strong> premier ordre pour le dêveloppement <strong>de</strong> la<br />

geographie aur XVII' et IVIII' siecles.<br />

i l. rtigo, Geschichte <strong>de</strong>s Gvnnasiurns Passau, Passau' 1962, p.45.

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