29.12.2013 Views

l{o Inv. l*"ry - Bibliothèques de l'Université de Lorraine

l{o Inv. l*"ry - Bibliothèques de l'Université de Lorraine

l{o Inv. l*"ry - Bibliothèques de l'Université de Lorraine

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

I<br />

I<br />

26<br />

rapport <strong>de</strong> visite à 0berscheinfeld en 1772 le montrel : "Sie lesen die<br />

Bucher nicht, Iassen sie in <strong>de</strong>r Schule liegen."<br />

Johann-Michael Sailer (l7Jl -1832) esr pendanr <strong>de</strong>ur ans à<br />

Landsberg au noviciat <strong>de</strong> Ia Compagnie <strong>de</strong> Jésus, qu'il quitte lorsqu'elle est<br />

supprimée par le pape. Grand ami <strong>de</strong> Scbelling et <strong>de</strong> Pestalozei, il <strong>de</strong>vient<br />

plus tard professeur dans les anciennes univensités jésuites <strong>de</strong> Dillingen et<br />

d'Ingolstadt. Tout en insistant sur une éducation <strong>de</strong> tout l'homne et sur<br />

l'harmonie <strong>de</strong> ses forces, il place au centre <strong>de</strong> tout le christianisme tel qu'il<br />

peut le définir dans son sens le plus positif. Se démarquant <strong>de</strong> la pensée<br />

éclairée, il erplique que l'homme ne doit pas seulenent se cultiver, se<br />

discipliner et se civiliser, il doit surtout se sanctifier pour participer à la vie<br />

divine. C'est plutôt à cette conception-ci <strong>de</strong> la formation <strong>de</strong> l'individu que<br />

s'attachent les jésuites du XVIII' siècle.<br />

Mais à l'instar <strong>de</strong>s philanthropes, ils veulent eur aussi <strong>de</strong>s<br />

élèves actifs au collège. Ce qui les en sépare est davantage cette volonté <strong>de</strong><br />

service dans et pour l'Eglise. Les pères opposent la rigueur <strong>de</strong> pensée à<br />

laquelle ils tienneût en philosophi et en théologie spéculative au vague<br />

"culte" religieux ou moral <strong>de</strong> certaines philosophies2. tls reiettent la<br />

théologie "naturelle", le refus <strong>de</strong> l'autorité, et la sensation comme seule<br />

source <strong>de</strong> connaissance (ils font <strong>de</strong> la ctitique littéraire, mais jamais <strong>de</strong><br />

ctitique exégétique3). La subjectivité <strong>de</strong> chaque étève est prise en coÉpte<br />

aussi, mais dans une perspective différente (tous les moments <strong>de</strong> l'emploi<br />

du temps sont minutieusement réglés à l'avance). Comme dans la pédagogie<br />

<strong>de</strong>s "Erercicespirituels", l'énotionnel doit peu à peu se rétrécir et faire<br />

place à une réflerion objective. Il faut être sûr <strong>de</strong> sa foi, d'un point <strong>de</strong> vue<br />

dogmatique, et d'un point <strong>de</strong> vue spirituel plus personnel. Mais les pères<br />

reprennent I'idée d'uûe connaissance nécessaire <strong>de</strong> tout l'homme, sensible,<br />

affectif, intellectuel et raisonnable.<br />

I lbid., p.6t.<br />

2 A. Bruck, Die Mainzer theolorische Fakultat in lt. tahrhun<strong>de</strong>rt, Yiesba<strong>de</strong>n, 19)J, p.<br />

n2.<br />

3 v. Flenning, Deutsche Kultur in zeialær <strong>de</strong>s Barock, Koostanz, l%0, p. 341.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!