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"' 243' Très honoré de son vivant mais oublié ensuite, c'est Herder qui le redécouvre et lui rend sa place dans le devenir lyrique de l'Allenagnel. De 1796 à 1798, il traduit une partie des "Carmina lyrica", qu'il publie en trois parties sous le titre "Terpsichore"2, il le dit poète allemand de par son esprit, ses æuvres e[ son amour de la patrieS. Hubensteiner dit de Balde" : "Seine Sprache ist das Latein, das beste und eleganteste Latein seiner Zeit, und ihm geht es nicht um Gefuhlslyrik im modernen Sinn, sondern um das abenteuerliche Spiel mit Gedanken. (...) Wâhrend Andreas Gryphius in einem Meer irdischer Ausweglosigkeit duldend und fast verzweifelnd steht. reifSt Balde sich hinein in die groBe Ekstase des Barock." Quoique d'erpression latine, Balde contribue a I'avènement d'une culture proprement allemande, veut favoriser les dialectes et se prononce contre f influence des mocies étrangères, écrit des poenes a caractère historique ou politique. Son humour et sa f antaisie, ses allegories, ses satires et son sens de la nature sont restés légendairesS. En ce qui concerne le grec, il faut préciser tout de suite qu'il n'a pas la place de I'enseignement du latin. C'etait deja un peu le cas au XVI'siècle6, mais le phénomène s'accentue?. Des pères le tiennent même pour superflu, pour une perte de temps et d'énergie. Cornova, un ancien élève entré dans ia Compagnie à Prague et devenu prêtre diocésain a sa suppression, raconte dans ses souvenirs : "So war der Griechische Unterricht fur den Lehrer Nebensache. (...) N{anchmat bemuhete er sich I 3.M. Vatendn, Le théàtr! des Jèsuites dans les pays de laneue allemande ( 1554-160). Bern, 197E, p 769 2 Goethe écrit à Herder eo juin 1791 : "Er (Balde) bleibt bei jedem YiedergenuB derselbe, und vie die Ananas erinnert er ar alle gescbnackvolle Frr,lchùe, ohne an seioe IndividualiBtzu vedieren" (cité par S, Hafner, 400 Jahre Filhelmsg}'mnasium Muochen, 1959, p..{{). 3 L. Koch, Iesuiæalexiton, Paderboro ,lg34,p, 149. { B. Hubensteiner, Von Geistdes Barock. Munchen, 1967, p, 24el169, 5 Cf. ^1, Henrich, Die lyrischen Dichtunsen Jakob Baldes. Strasbourg , lglr, p.n. 6 F. Paulsen, Geschichùe des gelehrtea Unterrichts. Leipzig, 1919, tone I, p. {E7. 7 La situatio est identique en Fraoce.

I t: t. i' | t I !l {j i ! . 246 sogar, seinen Schulern Abneigung von der Griechischen Sprache beyzubringen"t. Déià au XVII' siècle, père Sacchini (dans sa "Paraenesis ad maeistroscholarum inferiorum SJ" (1625), S 9, règles l, 3' 4 et 5i rappelait de Rome2 : I I \ \ Règle I Regle 3 Règle 4 Règle J "Pour pouvoir faire progresser dans la connaissance de la langue, le professeur doit lui-même la comprendre suffisamment." "Pour réussir le cours, il faut d'abord faire disparaitre les reticences qui existent chez les êlèves. Il est tres important que I'on réserve chaque iour un moment suffisant pour le grec, et qu'on ne laisse aucune heure de cours ou d'exercices." "Qu'on explique à I'occasion l'étymologie de certains mots de la langue maternelle." ''0n'entend dire dans la Compagnie que les parenls euxmêmesouhaiteraient qu'on épargne aux enfants l'étude du grec. Mais il est tres important pour apprendre cofrectement le latin." 0n tit en classe Grégoire de Naziance, Démosthène, Platon, Isocrate, Homère, Héside, Pindare... c'est ce que prévoit le "Ratio studiorum". Dans les premiers temps, on traduit aussi des fables d'Esope. Dans les grandes classes, on traite quelques questions de civilisation et d'archeologie selon les principes cles pères. De ptus en plus au XVIII' siècle, le livre de classe de base devient le Nouveau Testament, l'etude du grec conserven fait une place modeste dans les collèges. Friedrich Thiersch, un homme de lettres des années 1830, en parle en ces termes3 : ' "(...) L'enfant entrait ainsi a l'ecole chez les iesuites, et en I'espace de quatre ans, maitrisait parfaitement la langue latine. (...) Il comprenait aussi le grec des auteurs de prose mais ne pouvait l'écrire, du fait que tes mots lui manquaient et qu'il n'avait pas d'exercice, I ;. Cornova, Die Jesuiten als Gl'nnasiallehrer. Prag, lEO{, p. 6a. 2 A. Heitlinger, Uberdie alten lesuitenkollegien und ihre Padagoeik (in : Kollegbrief Somner 195t, S 8-23, St, Blasien, 1955), p. Ztl. 3 F. Thiersch, ljber selebrte Schulen, Stuttgart, 1830, p, J].

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Déià au XVII' siècle,<br />

père Sacchini (dans sa "Paraenesis ad<br />

maeistroscholarum inferiorum SJ" (1625), S 9, règles l, 3' 4 et 5i<br />

rappelait <strong>de</strong> Rome2 :<br />

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Regle 3<br />

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langue, le professeur doit lui-même la comprendre<br />

suffisamment."<br />

"Pour réussir le cours, il faut d'abord faire disparaitre les<br />

reticences qui existent chez les êlèves. Il est tres important<br />

que I'on réserve chaque iour un moment suffisant pour le grec,<br />

et qu'on ne laisse aucune heure <strong>de</strong> cours ou d'exercices."<br />

"Qu'on explique à I'occasion l'étymologie <strong>de</strong> certains mots <strong>de</strong><br />

la langue maternelle."<br />

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dire dans la Compagnie que les parenls euxmêmesouhaiteraient<br />

qu'on épargne aux enfants l'étu<strong>de</strong> du<br />

grec. Mais il est tres important pour apprendre cofrectement<br />

le latin."<br />

0n tit en classe Grégoire <strong>de</strong> Naziance, Démosthène, Platon,<br />

Isocrate, Homère, Hési<strong>de</strong>, Pindare... c'est ce que prévoit le "Ratio<br />

studiorum". Dans les premiers temps, on traduit aussi <strong>de</strong>s fables d'Esope.<br />

Dans les gran<strong>de</strong>s classes, on traite quelques questions <strong>de</strong> civilisation et<br />

d'archeologie selon les principes cles pères. De ptus en plus au XVIII' siècle,<br />

le livre <strong>de</strong> classe <strong>de</strong> base <strong>de</strong>vient le Nouveau Testament, l'etu<strong>de</strong> du grec<br />

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"(...) L'enfant entrait ainsi a l'ecole chez les iesuites,<br />

et en I'espace <strong>de</strong> quatre ans, maitrisait parfaitement la<br />

langue latine. (...) Il comprenait aussi le grec <strong>de</strong>s<br />

auteurs <strong>de</strong> prose mais ne pouvait l'écrire, du fait que<br />

tes mots lui manquaient et qu'il n'avait pas d'exercice,<br />

I ;. Cornova, Die Jesuiten als Gl'nnasiallehrer. Prag, lEO{, p. 6a.<br />

2 A. Heitlinger, Uberdie alten lesuitenkollegien und ihre Padagoeik (in : Kollegbrief<br />

Somner 195t, S 8-23, St, Blasien, 1955), p. Ztl.<br />

3 F. Thiersch, ljber selebrte Schulen, Stuttgart, 1830, p, J].

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