l{o Inv. l*"ry - Bibliothèques de l'Université de Lorraine
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23e 3.2. Contenu et méthode de I'enseignement. 3.2.1. Le conteau des oatières enseignées. Dans le travail tout de diversité de la formation des élèves, les connaissances que transmettent les pères ont une importancesentielle. Les collègesont avant tout des écoles. Quellesont les diverses matieres enseignées a l'êpoquen Allemagne du Sud ? Quel est leur contenu ? Il faut se pappeler que tout, dans les collèges, est réglé par les dispositions du "Ratio atque institutio studiorum SJ". Ce reglement preconise au moment de sa coûception à la fin du XVI'siècle un enseignement et des mêthodes tout à fait modernes pour I'epoque. il inaugure quelque chose de nouveau : avec l'importance croissante de I'humanisme, latin et Brec sont davantage encore des langues internationales qui véhiculent les principes de la modernite. Elles sont donc primordiales pour les eleves des colleges et on les enseigne à la perfection. Les choses avaient changé depuis le XV' siecle ! Dans les ecoles protestantes egalement, but premier des etudes est l'éloquence latine, c'est là encore une innovation de taille. Au XVIII" siècle, bien des choses ont.êvolué mais le "Ratio studiorum" est toujours en pratique, recommandant la maitrise de l'art de la rhétorique, et dans un esprit encore mediéval de la conception du savoir, l'étude des "septem artes liberales" du trivium et du quadrivium, l'ensemble de la grammaire, de la logique et de la dialectique formant le trivium, celui de l'arithmétique, de la géométrie, de la musique et de I'astronomie le quadrivium. L'acquisition des connaissances reste donc basee sur un principe ancien, où I'homme religieux ne travaille pas dans un _ esprit profane, mais bien religieux. Il s'agit de continuer par sa vie l'æuvre de creation - c'est [e sens de l'art - et de la rédemption - c'est là le sens du travail et du savoir. Ce monde est à aimer autant que Dieu l'a aimé, puisque son Fils s'y est incarné. Il y a là chez les pères conme un parti pris contre ce larcisme de la Renaissance qui tend à séparer la lirtérature de la vie et
240 plus encore, la litterature des choses de la foi. Le "Ratio" est directement oppose à cette tendancel, et sur ce point' perpétue !e passe. La Compagnie ne fait aucunenent æuvre de synthèsen ce domaine. Au contraire, tout se passe comm,e si elle maintenait ce qui existait déjà aU XIII" siècie. L'Eglise avait acheve depuis longtemps l'accord de la raison et de la foi, la Compagnie avait pour mission 'éviter qu'on sépare l"'æuvre de Dieu". C'est pourquoi on elpurgeait : il fallait empêcher que la littérature et les sciences ne se déchristianisent. 0n n'enler,'ait pas tout, on composait, comme on verra plus loin, avec les influences profanes pour former à la lutte. 0n élaborait une critique des æuvres gui devait aboutir à une formation chrêtienne du jugement, on reprenait à son compte t'Antiquité, devenue un âge de ténèbres, face au monde illuminé désormais par le Christ, vrai soleil de justice. L'acquisition des connaissances se fait au "Gymnasium" d'une part, au "Lyzeum" d'autre part. IVIais on constate qu'il y a au cours de ce XVIII" siècle une serie d'evolutions de taille. Le latin de la rhetortque perd peu a peu apres 1750 sa place d'honneur au profit de la langue maternelle, le grec est moins approfondi qu'au siècle précedent, on introduit ici et là un enseignement de I'histoire et enfin, c'est tout ie domaine des sciences experimentales qui se developpent- It faut aussi mentionner l'extension des bibliothègues de collèges2, qui n'est pas safls conséquences. 0n sait par exemple que le cottège de Clermoflt à Paris, devenu le lycée Louis-le-Grand, compte en 171847.000 livres imprimès différents, un chiffre considerable (on ne compte pas ici les livres de classe, les mêmes par centaines). La bibliothèque du collège d'Ellwangen, uûe école qui par sa taille est assez représentative de La majorité des collèges allemands, conrient 4.000 livres en 1725, avant qu'en arrivent d'autres, de Dillingen et d'lngotstadt. Il y en a 900 pour la theologie, 500 pour le droit, 130 pour la mèdecine , 240 pour la philosophie, 130 pour la physique et les mathématiques, 470 pouf l'histoire et 150 pour La géographie3. Les chercheurs et les savants venaient souvent travailler sur place, les t F. Charnot, La oedasosie des iésuites. Paris, l9ll, p.108. 2 Beaucoup soot reconstruites à neuf, en style baroque, conne celle de Dillingen ou celle d'Ellvaûgen en 1723. 3 Festschrift 325 Jahre Gynnasiun Elluranceo. Ellvaogen , p. 67 .
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Dans le travail tout <strong>de</strong> diversité <strong>de</strong> la formation <strong>de</strong>s élèves,<br />
les connaissances que transmettent les pères ont une importancesentielle.<br />
Les collègesont avant tout <strong>de</strong>s écoles. Quellesont les diverses matieres<br />
enseignées a l'êpoquen Allemagne du Sud ? Quel est leur contenu ?<br />
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I'humanisme, latin et Brec sont davantage encore <strong>de</strong>s langues<br />
internationales qui véhiculent les principes <strong>de</strong> la mo<strong>de</strong>rnite.<br />
Elles sont donc primordiales pour les eleves <strong>de</strong>s colleges et<br />
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siecle ! Dans les ecoles protestantes egalement,<br />
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est l'éloquence latine, c'est là encore une innovation <strong>de</strong> taille. Au XVIII"<br />
siècle, bien <strong>de</strong>s choses ont.êvolué mais le "Ratio studiorum" est toujours en<br />
pratique, recommandant la maitrise <strong>de</strong> l'art <strong>de</strong> la rhétorique, et dans un<br />
esprit encore mediéval <strong>de</strong> la conception du savoir, l'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s "septem<br />
artes liberales" du trivium et du quadrivium, l'ensemble <strong>de</strong> la grammaire,<br />
<strong>de</strong> la logique et <strong>de</strong> la dialectique formant le trivium, celui <strong>de</strong><br />
l'arithmétique, <strong>de</strong> la géométrie, <strong>de</strong> la musique et <strong>de</strong> I'astronomie le<br />
quadrivium.<br />
L'acquisition <strong>de</strong>s connaissances reste donc basee sur un<br />
principe ancien, où I'homme religieux ne travaille pas dans un _ esprit<br />
profane, mais bien religieux. Il s'agit <strong>de</strong> continuer par sa vie l'æuvre <strong>de</strong><br />
creation - c'est [e sens <strong>de</strong> l'art - et <strong>de</strong> la ré<strong>de</strong>mption - c'est là le sens du<br />
travail et du savoir. Ce mon<strong>de</strong> est à aimer autant que Dieu l'a aimé, puisque<br />
son Fils s'y est incarné. Il y a là chez les pères conme un parti pris contre<br />
ce larcisme <strong>de</strong> la Renaissance qui tend à séparer la lirtérature <strong>de</strong> la vie et