l{o Inv. l*"ry - Bibliothèques de l'Université de Lorraine
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237 choses qui reûdent necessaires la présencet le travail soigne de nombreux aides en coulisse. Il en va de même en ce qui concerne l'organisation - longue et laborieuse - des fêtes données plusieurs fois I'an au collège. Il faut alors æuvrer ensemble pour monter portiques et galeries dans les cours, pour accueillir les visiteurs et leur offrir un spectacle de qualite. C'est sur les élèves que repose l'organisation de telles entreprises, considérées d'ailleurs par les pères comûe des moyens nécessaires à leur pédagogie, et dans lesqueiles ils n'interviennent que de loin. A I'internat, les élèves doivent prendre en charge quantite de petits services destinés à habituer les garÇons aux réalités de [a vie sociales. Parmi eux, le service de l"'excitator" a une importance toute particulière, puisque c'est lui qui est charge chaque matin de reveilier ses camarades au moyen d'une cloche, et d'apporter ensuite de la lumiere dans les chambres. Il termine son service en entonnant le "Miserere" à la fin de t'angelusl. Ily a de même, parmi d'autres, le service du veilleur de nuit, [e "visitans cubicula noctu", qui donne le siSnal de l'eramen de conscience et vérifie que tous les feux soient éteints. Il est encore d'autres services, plus en vue chez les bons elèves, tels ceux qui consistent a verrfier que ses camarades observent le règlement. C'est l'un des traits des anciens colleges que d'avoir insiaure ce système de surveillance, souveût décrié depuis, mais déià par les contemporains. L"'hebdomadar" annonce le silence, va chercher l'eau le matin et veille au rangement après le petit déjeuner, donne la permission d'aller aux toilettes, vérifie que rous parlent bien latin2. Il doit inscrire sur son "catalogus" le nom de tout eleve qui pourrait : . parler allemand, . sortir en l'absence du Préfet, . aller regarder par la fenêtre, . parler au moment du silence, . mal s'agenouiller à la Prière, ne pas se laver le matin. I C. Grober, op, ciù., p, 37, 2 1. Schroteler, Die Erziehung in den Jezuiteninteraaten des 16. Jahrhunderts, Freiburg i.8., 1940, p 373.
238 . aller pendant l'étude à la tabte d'un autre elevel. Le travail des décurions en class est accompli à l'internat par les "syndicii" ou "observatores". Ils sont responsables de leurs camarades aux moments de détente, aux repas, a l'eglise. Ils doivent être vigilants afin d"'aider leurs camarades et d'æuvrer au bien genéral et au service de Dieu". Tout manquement aux règles de la discipline doit etre rapporté au préfet. Si ce n'est pas fait, ce sera considéré comme une faute, mais les pères vérifient aussi si I'on ne dit pas davantage que I'on a vu. Il arrive parfois qu"'observator" et décurion soient un seul et mème elève. Pour que tous les êlèves exercent à leur tour ces charges et responsabilites, on les changent en principe chaque semaine, même si les services sont habituelle ment renouvelables. Ces dispositions ont pour but la prise en charge des eleves par eux-mêmes au sein de la communaute. Elles veulent aussi favoriser le sens de [a responsabilité er initier a ce qui n'est finalement que service ei engagement social. Si l'apprentissage de l'autonomie personnelle est largement dicté par le contrôle quotidieinnement exercé, il reste qu'il se fait dans l'esprit de confiance des collègesuscite par les contacts personneis des élèves avec les pères. La bienveillancest nécessaire à la lucidité, et la patience à la vérité, Si le principe "omnia videre, multa dissimulafe, pauca punire" doit être respecte. I tnio., p. alo
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