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l{o Inv. l*"ry - Bibliothèques de l'Université de Lorraine

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i<br />

Cet abandon au Christ se traduit plus nettement encore dans<br />

ce second texte d'lgnacel (4' semaine <strong>de</strong>s "Exercices", contemplation pour<br />

obtenir l'amour, 1" point, n' ?34): "Prends, Seigneur, et reçois ma liberté,<br />

ma mémoire, mon intelligence, et toute ma volonte, tout ce que j'ai et<br />

posse<strong>de</strong>, Tu me l'as donné : a toi, Seigneur, je le rends entierement, je<br />

remets tout entre tes mains, pour que tu le diriges selon ta volonté. Ne me<br />

donne que ton amour et ta gràce, je serai assez riche et ne chercherai rien<br />

<strong>de</strong> plus."<br />

Au collège, les éleves qui habitent à I'internat ne restent pas<br />

enfermés, ils peuvent sortir en ville aux différents moments <strong>de</strong> récrêation,<br />

le ieudi, le dimanche, où ils disposent davantage <strong>de</strong> iemps pour<br />

entreprendre un peu plus. Cela vient du souci <strong>de</strong>s peres. qui comme on sait<br />

ne sont pas forcément favorables à I'internat, <strong>de</strong> ne pas separer les garÇons<br />

du mond extêrieur, nême si tout ce qui est nécessaire à la vie materielle<br />

et intellectuelle se trouve à disposition sur place. Le fait que I'horizon <strong>de</strong>s<br />

éleves ne s'arrête pas aux murs <strong>de</strong> I'ecole fait integralement partie cie<br />

l'éducation <strong>de</strong>s jésuites du XVIII" siècle. Pour ouvrir l'esprit <strong>de</strong>s éleves au<br />

mon<strong>de</strong>, les professeurs ont l'habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> parler en classe <strong>de</strong>s êvénements<br />

ertérieurs. Ignace a.;ait souhaité, dès le XVI' siècle, que la correspondance<br />

soit regulierenre les missionnaires <strong>de</strong>s ln<strong>de</strong>s, <strong>de</strong> la Chine ou du Japon et<br />

la Compagnien Europe. Pierre Canisius encourage lui aussi ce type <strong>de</strong><br />

relations entre les In<strong>de</strong>s et sa province d'Allemagne du Sud. Deux ou trois<br />

recueils paraissent chaque aûnée au XVIII' siècle, imprimés à Cormbre,<br />

Louvain, Venise ou Dillingen2.<br />

On peut mesurer ici le contraste qui existe avec les écoles<br />

protestantes, parfois prestigieuses, telles celles <strong>de</strong> Mei9en en Saxe, <strong>de</strong><br />

Blaubeuren, Maulbronn, Urach, le "Tubinger Stift"... L'esprit <strong>de</strong> ces<br />

étabtissements est directement issu <strong>de</strong>s principes pietistes. Le malheur <strong>de</strong><br />

la nature humaine corrompu entraine la pratique d'une ascese sévère,<br />

d'inspiration calviniste, qui exclut les jeur et la détente véritable.<br />

Àu terme <strong>de</strong> cette esquisse illustrant l'influence <strong>de</strong> l'esprit<br />

ignacien dans La pratique pédagogique du XVIII' siècle. il peut étre<br />

I lgnace <strong>de</strong> Loyola, Exercicesoirituels. 4' senaine, l' point, { ?32, contemplation<br />

pour obtenir l'anour.<br />

20ù I'inprinerie <strong>de</strong>s jesuiæs existe <strong>de</strong>puis 1)5t)

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