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229 "- Que faut-il souhaiter en premier lieu aux étudiants ? - La voir vivante d'un maitre. - Et en second lieu ? - La méthode. - Et en troisième lieu ? - La méthode. - Et en quatrième lieu ? - La methode. - Et en cinquième lieu ? - L'exercice." Les peres essaient aussi de s'adapter dans leur pedagogie a chaque groupe d'élèves ou à chaque élève si c'est necessaire. 0n fair un travail d'individualisation - qui constitue un vêritable apostolat -, c'esi un phénomène nouveau dans l'enseignement à l'époquel. Cele suppose bien sûr que le professeur soit prêt a modifier en cours de route ses plans et ses propo selon I'expérience qu'il fait de sa classe. Il est obligé de ralentir, de passer sur certains détails, de revenir en arrière, parfois de laisser un chapitre ou de s'interrompre. Dans l'esprit des pères, un certain enthousiasme est necessaire chez les éleves pour parvenir â un travail de haut niveau. Il s'agit d'une pédagogie de I'effort, élaborée cependant a partir d'une connaissance sérieuse de l'enfancet de I'adolescence. Le père de Jouvanry écrit : "ll ne suffit pas de forcer les élèves à travailler, il faut obtenir d'eux I'amour du travail et la volonte de s'instruire"2. Il donne encore les indicationsuivantes à l'éducateur : "ll tâchera de connaitre la ûature de chaque êlève, afin de le traiter selon ses qualités et ses dêfauts, et de [e conduire par ses propres appétits". Par I'observation des élèves, on Vivavor, Quid secundo ? Methodus. Quid ærtio ? Methodus. Quid quarto ? Methodus. Quid quinto ? Erercitatio." I B, Duhr, Die Studienordnung der Gesellschaft Jesu. Freiburg i, B, , lE%, p, 29. 2 "Ut eruditi fiaat adolescenæs, û0n satis est si studeaat. Id naxine curandun ut studere, ur eruditi esse velint"
230 procede parfois à leur orientation, et pas seulement dans le donaine scolaire. Le professeur jésuite connait chaque élève personnellement et doit se soucier des difficultes et de la progression de tous. C'est là son rôle spirituel, la "cura personnalis" qui doit promouvoir encore mieux cette pédaBogie de la volonte et de l'effort. Le professeur, contrairement aux écoles protestantes où l"'impuissance de l'éducateur" ne peut guère aider la puissance de Dieu, doit tout Dettre en æuvre pour collaborer activement avec Dieu. C'estrês catholique. Saint Ignace dit aussi qu'il faut .prier comme si tout dépendait de Dieu et aBir comme si tout dépendait de I'homme. D'ou l'importance de la reconnaissance et de I'estime que l'élève aura pour [e professeur. Lui de son côte pourra mieux le guider dans ses progres. Le "Ratio:' demande que le professeur fasse chaque dimanche un eramen de conscience sur !e soin qu'il apporte à la formatiofl de chaque enfant : "ll lira avec amour la liste de ses elèves. reconmanderau Christ les uns et les autres, notera ceux qu'il faudrait entretenir en particulier pour leur donner des avis, les erhorter ou leur faire des reproches, et l'heure à laquelle il les appellera." À cause Oe teur recherche de l'efficacité, à cause de la vie spirituelle comparée à un combat, perÇue comme te[[e par lgnace, les jesuites encouragenl au XVIII' siècle ['émulation entre elèves, entre classes et même entre collèges. C'est une habitude que les jansénistes reprochent sévèrement à la Compagnie. 0n cherch en fait à développer le sens de la volonté, de l'honneur, le caractère des élèves. Face a Calvin et.Jansenius qui dans leur pensée religieuse laissent peu de place à la volonté d'un homme prédestine de par la faute originelle, les jésuites insistent sur la rêalitê de la rêdemption, qui redonne à I'homme ses titres de aoblesse. Bien des pièces de théâtre l'illustrenr. Eduquer ne s'arrête pas a la fin de la classe, en particulier pour les élèves qui résident à l'interrat. Ils ont I'occasion d'y avoir des activités communes, d'entreprendre quelque chose ensembl et par 1à, d'apprendre a se maitriser eur-mêmes.
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Les peres essaient aussi <strong>de</strong> s'adapter dans leur pedagogie a<br />
chaque groupe d'élèves ou à chaque élève si c'est necessaire. 0n fair un<br />
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<strong>de</strong> Jouvan<strong>ry</strong> écrit : "ll ne suffit pas <strong>de</strong> forcer les élèves à travailler, il faut<br />
obtenir d'eux I'amour du travail et la volonte <strong>de</strong> s'instruire"2. Il donne<br />
encore les indicationsuivantes à l'éducateur : "ll tâchera <strong>de</strong> connaitre la<br />
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et <strong>de</strong> [e conduire par ses propres appétits". Par I'observation <strong>de</strong>s élèves, on<br />
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Quid secundo ?<br />
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Quid ærtio ?<br />
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Quid quarto ?<br />
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I B, Duhr, Die Studienordnung <strong>de</strong>r Gesellschaft Jesu. Freiburg i, B, , lE%, p, 29.<br />
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