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t7 "Teiitsch Kirchen ampt, mit Lobgesengen und gôtlichen psalmen, wie es die gemein zu Stra8burg sigt und halt, ganz Christlich". @etitfcl) Rrrclren smpt. mù lo6gcfin6mr eti 6ôrti4 tn plrr(mrn/tDdr cr Dac ûc rirhng 6raF6urd 6ngrofi{o(ugarrr €[riflt.4. La liturgie catholique avait une dimension et une structure internationales. L'elpression religieuse protestante a désormais des liens plus profonds avec la culture des pays dans lesquels elle s'installe. Peu à peu, elle devient partie intégrante de la culture allemande. Les écoles latines quant à elles conservent par contre leur place prédominante. A partir de 1548, l'empereur Ferdinand en transforme un certain nombre en écoles d'enseignement secondairel. Elles continuent donc de former le clergé, protestant et catholique, et des citoyens de toutes sortes, juristes, médecins, commerçants, maitres d'école, officiers. Le latin maintient sa place d'honneur devant le grec et l'hébreu, à la fois parce qu'il I 4. Mandorfer, 1200 lahrp Krensnnunster (Die Sùiftsschulo, S. 147-193, Krpnsnttnster), 1977, g. lJl.

l8 est nécessaire aur fonctions publiques et parce que c'est la langue que les jeunes enfants apprennent en premier. Humaniste de haute valeur, Philipp Melanchthcn (1497- 1560) - il rédige la "confession d'Augsbourg" -, publie à 3l ans en l52g un règlement des études à l'usage des écoles latines. C'est lui qui forme Johann Sturm et Hieronymus Volf, deur grands pédagogues qui travaillent plus tard à Strasbourg et Augsbourg. Melanchthon, à qui I'on a donné très tôt le titre de "haeceptor Germaniae" insiste aussi bien sur la rhétorique, la dialectique, l'histoire et la géographie, que la musique, l'àstronomie et I'astrologie. Dans son esprit, il faut au théologien une formation universelle, puisqu'il a iustement à penser les questions qui touchent à I'universel. Johann Sturm (1507-15S9) organise les études pour la ville de Strasbourg et y fonde la première des écoles pour instituteurs. Wolfgang Ratke - ou Ratichius - (1571-1635) demande très tôt l'iatroducrion de la langue materneile en classe. Il installe lui-même une école de 300 elèves dont l3l filtesl à côthen, dans laquefie il inaugure une pédagogie plus "naturelle", "alles ohne Zwaûg"2 dit-it... Dans leur réflerion pédagogiquet leur règlement des études, le "Ratio atque institutio studiorum sJ" de 1599, tes jésuites innovent peu pour le contenu, davantage dans les méthodes. Eux aussi reprennentrivium et quadrivium et les adaptent à l'esprit nouveau qui s'est développé avec l'humanisme de la Renaissance et la Réforme. Le protestantismest assez sensible au principe de l'immanence, conception antique reprise par l'humanisme - suppression de la hiérarchie, valorisation du monde ambiant -, tandis que la conre-réforme réaffirme le principe médiéval de la transcendance, lui faisant subir les influences de la culture nouvelle. L'enseignemeût du grec en est un signe. -t-T Zigetor, Geschighte ,der Pa4asogik, mit besooderer Ructsicht auf das hobere Unterrichtsvesen. Mûnchen, lg1l, D. lJr. 2lbid., p. 16{.

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est nécessaire aur fonctions publiques et parce que c'est la langue que les<br />

jeunes enfants apprennent en premier.<br />

Humaniste <strong>de</strong> haute valeur, Philipp Melanchthcn (1497-<br />

1560) - il rédige la "confession d'Augsbourg" -, publie à 3l ans en l52g un<br />

règlement <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s à l'usage <strong>de</strong>s écoles latines. C'est lui qui forme Johann<br />

Sturm et Hieronymus Volf, <strong>de</strong>ur grands pédagogues qui travaillent plus<br />

tard à Strasbourg et Augsbourg. Melanchthon, à qui I'on a donné très tôt le<br />

titre <strong>de</strong> "haeceptor Germaniae" insiste aussi bien sur la rhétorique, la<br />

dialectique, l'histoire et la géographie, que la musique, l'àstronomie et<br />

I'astrologie. Dans son esprit, il faut au théologien une formation universelle,<br />

puisqu'il a iustement à penser les questions qui touchent à I'universel.<br />

Johann Sturm (1507-15S9) organise les étu<strong>de</strong>s pour la ville<br />

<strong>de</strong> Strasbourg et y fon<strong>de</strong> la première <strong>de</strong>s écoles pour instituteurs. Wolfgang<br />

Ratke - ou Ratichius - (1571-1635) <strong>de</strong>man<strong>de</strong> très tôt l'iatroducrion <strong>de</strong> la<br />

langue materneile en classe. Il installe lui-même une école <strong>de</strong> 300 elèves<br />

dont l3l filtesl à côthen, dans laquefie il inaugure une pédagogie plus<br />

"naturelle", "alles ohne Zwaûg"2 dit-it...<br />

Dans leur réflerion pédagogiquet leur règlement <strong>de</strong>s<br />

étu<strong>de</strong>s, le "Ratio atque institutio studiorum sJ" <strong>de</strong> 1599, tes jésuites<br />

innovent peu pour le contenu, davantage dans les métho<strong>de</strong>s. Eux aussi<br />

reprennentrivium et quadrivium et les adaptent à l'esprit nouveau qui<br />

s'est développé avec l'humanisme <strong>de</strong> la Renaissance et la Réforme. Le<br />

protestantismest assez sensible au principe <strong>de</strong> l'immanence, conception<br />

antique reprise par l'humanisme - suppression <strong>de</strong> la hiérarchie,<br />

valorisation du mon<strong>de</strong> ambiant -, tandis que la conre-réforme réaffirme le<br />

principe médiéval <strong>de</strong> la transcendance,<br />

lui faisant subir les influences <strong>de</strong><br />

la culture nouvelle. L'enseignemeût du grec en est un signe.<br />

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Zigetor, Geschighte<br />

,<strong>de</strong>r Pa4asogik, mit besoo<strong>de</strong>rer Ructsicht auf das hobere<br />

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