l{o Inv. l*"ry - Bibliothèques de l'Université de Lorraine

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faut distinguer du solennel "actus major" où l'on invitait des personnes de
l'extérieur), le "defendens" devait défendre sa thèse devant les
"argumentantes" ou "opponentes"l.
Pour monter en classe superieure, chaque êlève se sounet a
un examen. Curieusement, il a lieu à la rentrée scolaire, après les vacances
annuelles. Ce qui oblige bien entendu à une grande discipline dans le
travail et dans l'acquisition du savoir. C'est d'après les résultats à cette
sorte d'eramen d'entrée renouvelé chaque année que l'on redouble ou non
une classe. L'eramen se passe en deux étapes2. Les épreuves écrites ont
toutes lieu dans la même matinéà et commencent à 6 heures. Puis viennent
les épreuves orales, un. professeur interroge une dizaine d'élèves à la fois
pendant 90 minutes et se forge ainsi une opinion sur chacun d'eux. Tout
doit être terminé au coucher du soleil. où l'on annonce avec tambours et
trompettes les résultats3.
Dans les universités jésuites comme ingolstadt ou Dillingen,
le cérémonial est encore plus solennel, on est en manteau et gants blancs
dans l'église pour le Te Deum. Le candidat se prépare plusieurs fours à
!'avance, et rend visite avec quelques camarades à chacun de ses
professeurs avant le grand jour, [a sainte Catherine, la féte de l'lmmaculée
Conception ou la saint lgnace (pour obtenir le baccalaureat en théologie. il
fallait les ordres mineurs et pour la licence ou le doctorat. l'ordination
sacerdotale4).
Cette épreuve annuelle demande certainement des
aptitudesérieuses. Il esl étonnant de voir à quel point cet exanen se veut
indépendant des résultats obtenus pendant l'annêe scolaire passée. et
même des rêcompenses que les êlèves ont pu obtenir à la distribution des
prir...
Lorsqu'un élève a terminé son rycle d'études ou quitte le
collèg en cours de route, il recoit du recteur un certificat de sortie. Si l'on
I G, Mraz, Geschichte der Theol. Fak. der Universitat Innsbruck von ihrer Grunduag
bis zum Jahre l7{0, Inasbnrck, l%t, p. 133.
2 Y. Bauer, Aus dern Diarium Gvmnasii SI Moaacensis, Muachen, 1E78, p. 30.
3 Issue de cet e tradition, la fameuse distribution des prir de Krensnunster, chaque
année depuis 16{7, pendant laquelle les moines professeurs revët€ot, cape et haut-deforne,
une cérénonie haute eo couleurs auiourd'hui encore, héritée des réfornes
scolaires du père abbé Plaeidus Buechauer inspirées direcùenent des iésuiùes, dont il
utilisait les propres livres de classe.
{ f . v. Krooes, Geschichte der Karl Fraozens Universitat in Graz, Graz, 1EE6, p. 367.