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115 gouverneur tous les ans"l! Il apparait cependant que d'une certaine manière, les scolastiques étaient plus proches des évolutions de leur temps que leurs ainés dans la Compagnie. Un ancien élève, Johann-Baptiste Fuchs, raconte comment en 1772 le scolastique Jakob Kamphausen, I'un des "magisrri", êtait si avance qu'il leur faisait la class en allemandZ. Ce sont aussi les jeunes iésuites scolastiques qui sont responsables de la vie quotidienne à I'internat. Voici un reglement en huit points coûcernant ce travail spécifique3 : l. Le recteur demande que les éducateurs se préoccupent d'euxmêmes autant que cela leur est possible, afin d'atteindre la perfection, cela à cause du danger de la distraction tout comme du bon eremple par lequel ils doivent aider la jeunesse. ils doivent savoir que leur principal devoir est de remplir leur fonction au collège. 2. Ils doivent être mûrs, réservés, se garder de relativiser les fautes des éleves et de se disputer avec quiconque. 3. Ils doivent se temoigner les uns les autres un grand respect et une profond estime. L'un doit défendret ercuser l'autre, et en particulier se garder de dire ou de faire quelque chose qui pourrait apparaitre comme étant dirige conÛe un confrère. 4. À l'occasion de leur séjour au collège, ils doivent apprendre à débattre de chose spirituelles avec les gens de I'exterieur, à diriger des entretiens particuliers. à acquérir une compassion coristante à la misère des hommes et à aider leur prochain, Lorsqu'ils parlent des buts recherchés par la Compagnie, ils doivent rester très discrets. 5. Ils doivent touiours penser au but du collèg et se demander comment ils peuvent faire pour I'atteindre le mieux possible, observer si ceur dont ils ont la charge sont pleins de piété, travailleurs, s'ils ont de I F. de Daiaville, Les iésuiæs et I'éducation de la société francaise, Paris, 1940, p. 34Û. 2 Johann-Baptist Fuchs 07J7-1E27): "Erinnerunsen aus dem Lebeo eioes Kolner Jurisæn", 3 B. Duhr, Die Studienordnuog der Gesellschaft Jesu. Freiburg i. 8., 1E96, pp. 247s.
116 bonnes moeurs, et se demander, au cas où ils observeraienr des faiblesses, si ce n'est pas en partie de leur faute. 6. Ils doiveût chercher eur-mêmes les moyens d'aider leurs é[èves, mais ne pas les utiliser sans l'approbadon des supérieurs. Dans ce domaine, ils doivent être obéissants aux supérieurs même dans les plus petits détails, et se garder d'avoir des humeurs ou de l'amour propre. 7. Dans la direction de leurs êlèves, ils doivent éffe justes et égaux, leur faire observer les règles en sachant qu'ils ne peuvent les en délivrer, qu'ils ne peuvent leur donner aucuû privilège, ils doivent touiours se comporter de telle manière qu'un élève étant allé dans une autre division n'ait aucune raison de pouvoir dire que l'éducateur de chez qui il revient n'impose pas I'observatiofl de telle ou telle prescription. 8. tls doivent avoir le souci de blâmer à bon escient, d'autres fois de passer sur ufle faute s'it te faut, de ne pas se laisser irriter, de ne pas réagir à contre-temps, de ne pas se plaindre aupres des élèves, de ne iamais clarilier une situation en public lorsque cela peut se faire en prive. D'autre part, ils ne doivent pas faire trop confiance aur enfants, mais aller au devant du mal, avertir à temps les superieurs du comportement des élèves, avec tact et sans exagerer. d. Les élèves. À l'internat, les pédagogues sort aidés par des "pulsatores s'occupant des services matériels. Ces "pulsatores" sont de grands élèves de condition modeste ayaît besoin d'argent, et acquittant ainsi, par les responsabilités qu'ils prennent en charge. leur contribution personnelle pour la nourriture et le logement au colleBe : une sorte de svstème "au pair" avant I'heure. Leur travail consiste à donner le signal de la class en sonnant la cloche, à ouvrir et fermer portes et fenêtres, à assurer de petits services pour l'eglise ou pour l"'aula", la salle des rassemblements au collège. Il y a encore quelques autres tâches de ce type, l"'excitator a le droit de se coucher plus tôt que les autres le soir, car il doit sonner la cloche pour le reveil le lendemain matin, allumer les lampes dans les
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autant que cela leur est possible, afin d'atteindre la perfection, cela<br />
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5. Ils doivent touiours penser au but du collèg et se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r<br />
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I F. <strong>de</strong> Daiaville, Les iésuiæs et I'éducation <strong>de</strong> la société francaise, Paris, 1940, p. 34Û.<br />
2 Johann-Baptist Fuchs 07J7-1E27): "Erinnerunsen aus <strong>de</strong>m Lebeo eioes Kolner<br />
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3 B. Duhr, Die Studienordnuog <strong>de</strong>r Gesellschaft Jesu. Freiburg i. 8., 1E96, pp. 247s.
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