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Er sagte: „Verdammt, ich habe die Nase für heute voll und lasse mich hier vor morgen nicht mehr blicken.“ (d’après Gather 1994 : 531) * Er sagte, dass verdammt, er habe die Nase für heute voll und lasse sich hier vor morgen nicht mehr blicken. Er sagte, verdammt, er habe die Nase für heute voll und lasse sich hier vor morgen nicht mehr blicken. Gather (1994 : 238) considère l’indirekte Rede sans subjoncteur comme une forme transitoire entre l’indirekte Rede et l’erlebte Rede : l’indirekte Rede n’est pas explicitement subordonné à un discours cadre, mais il partage avec l’erlebte Rede certains traits d’hybridité énonciative, ce qui l’amène à parler de « DILisierung » de l’indirekte Rede (1994 : 240). Gather précise (1994 : 533) que tous les indirekte Reden sans subjoncteurs ne sont pas à considérer comme des indirekte Reden proches de l’erlebte Rede : pour cela, il faut la présence attestée de l’énonciateur rapporté, au travers notamment d’interjections, d’exclamations. Ainsi, le premier exemple suivant est un indirekte Rede, tandis que les suivants sont, selon Gather, proches de l’erlebte Rede. Le test est l’ajout de la subjonction, qui rend les derniers énoncés agrammaticaux, mais pas le premier : (53) Sie sagte, jetzt hätten wir auch Musik, und schaltete das handliche Gerät ein. (Kirchhof, cité par Gather 1994 : 537) Sie sagte, dass wir jetzt auch Musik hätten, und schaltete das handliche Gerät ein. (54) Sie antwortete, nein, sie sei nur auf Urlaub, es sei ihr letzter Tag. (Kirchhof, cité par Gather 1994 : 532) * Sie antwortete, daß nein, sie sei nur auf Urlaub, es sei ihr letzter Tag. (55) Und plötzlich sagte ich, na gut, wenn es da Brandung gebe, wenn das Hotel nicht allzu teuer sei, und streckte eine Hand nach ihr – zu spät. (Kirchhof, cité par Gather 1994 : 531) * Und plötzlich sagte ich, dass na gut, wenn es da Brandung gebe, wenn das Hotel nicht allzu teuer sei, und streckte eine Hand nach ihr – zu spät. 1.4.3.2.2 La place de la subjectivité de l’énonciateur rapporté L’intégration d’éléments tels les particules énonciatives, les adverbes épistémiques et de modalisation, ainsi que le choix des lexèmes et la subjectivité qu’ils véhiculent posent la question de la place de la subjectivité de l’énonciateur second dans le discours indirect. Zifonun et al. (1997 : 1758) notent que la plupart des particules énonciatives ne peuvent pas être reprises dans l’indirekte Rede, à l’exception de certaines, comme ja et doch, ce que confirment les exemples suivants : (56) Auf meinen Vorwurf, er hätte Bruno das Hündchen wegnehmen müssen, erwiderte der Diener, das habe ja nicht einmal der Erzieher gewagt. (Breitbach, Bericht über Bruno : 9) - 60 -

(57) Dann fragte sie, wie es denn meiner lieben Frau gehe, und ich mußte ihr sagen, daß meine Frau mich verlassen habe und unsre Ehe geschieden sei. (Hesse, Der Steppenwolf : 105) Dans le dernier exemple, la particule et l’appréciation véhiculée par l’épithète « lieb » relèvent du plan d’énonciation second. On perçoit nettement le personnage féminin demander à Harry : « Wie geht es denn ihrer lieben Frau ? » 52 . De même, dans l’énoncé suivant, « au juste » est clairement à attribuer à l’énonciateur second : (58) Au bas de la côte de Sourdun, il s’aperçut de l’endroit où l’on était. On n’avait fait que cinq kilomètres, tout au plus ! Il fut indigné. Il abattit le vasistas pour voir la route. Il demanda plusieurs fois au conducteur dans combien de temps, au juste, on arriverait. Il se calma cependant, et il restait dans son coin, les yeux ouverts. (Flaubert, L’éducation sentimentale : 101) L’indirekte Rede n’est donc pas imperméable à la subjectivité de l’énonciateur second. La sémantique logique a apporté une contribution importante à la question de la place qu’occupe l’énonciateur second dans le DR (Faucher 1978b ; von Roncador 1988 : 16-23). Le DI est, fondamentalement, un mode dans lequel le discours second est filtré par l’énonciateur premier. Ainsi, s’il rapporte : a) Peter hat mir gerade gesagt, er hat versucht, seine Schwester anzurufen, aber sie war nicht da. il n’est pas possible de déterminer quel est l’énoncé second (en supposant que celui-ci ait existé). Celui-ci peut être : b1) Ich hab versucht, meine Schwester anzurufen, aber sie ist nicht da. b2) Ich hab versucht, die Alex anzurufen, aber sie ist nicht da. b3) Ich hab versucht, meine Schwester anzurufen, aber diese blöde Kuh ist nicht da. b4) Ich hab versucht, die ehrwürdige Frau Alexandra anzurufen, aber sie war nicht zu erreichen. L’énoncé premier est, en outre, un choix parmi plusieurs paraphrases : a1) Peter hat mir gerade gesagt, er hat versucht, Frau Rohmann anzurufen, aber sie war außer Haus. a2) Peter hat mir gerade gesagt, er hat versucht, Herrn Derek mit der Dame, die Ihre Akte bearbeitet, zu verbinden, aber sie war nicht zu erreichen. Pour autant, les n traductions possibles de l’énoncé second sont-elles synonymes et les paraphrases sont-elles interchangeables salva veritate ? La problématique est commune à la métareprésentation de discours et de croyances. Nous présenterons la position d’Authier- 52 Dans la traduction, l’appréciation délivrée par l’épithète est conservée : « Puis elle me demanda comment allait ma charmante femme, et je dus déclarer qu’elle m’avait abandonné et que nous étions maintenant divorcés. » (Pary : 782). - 61 -

Er sagte: „Verdammt, ich habe die Nase für heute voll und lasse mich hier vor morgen nicht mehr<br />

blicken.“ (d’après Gather 1994 : 531)<br />

* Er sagte, dass verdammt, er habe die Nase für heute voll und lasse sich hier vor morgen nicht mehr<br />

blicken.<br />

Er sagte, verdammt, er habe die Nase für heute voll und lasse sich hier vor morgen nicht mehr blicken.<br />

Gather (1994 : 238) considère l’indirekte Re<strong>de</strong> sans subjoncteur comme une forme<br />

transitoire entre l’indirekte Re<strong>de</strong> et l’erlebte Re<strong>de</strong> : l’indirekte Re<strong>de</strong> n’est pas explicitement<br />

subordonné à un discours cadre, mais il partage avec l’erlebte Re<strong>de</strong> certains traits d’hybridité<br />

énonciative, ce qui l’amène à parler <strong>de</strong> « DILisierung » <strong>de</strong> l’indirekte Re<strong>de</strong> (1994 : 240).<br />

Gather précise (1994 : 533) que tous les indirekte Re<strong>de</strong>n sans subjoncteurs ne sont pas à<br />

considérer comme <strong>de</strong>s indirekte Re<strong>de</strong>n proches <strong>de</strong> l’erlebte Re<strong>de</strong> : pour cela, il faut la<br />

présence attestée <strong>de</strong> l’énonciateur rapporté, au travers notamment d’interjections,<br />

d’exclamations. Ainsi, le premier exemple suivant est un indirekte Re<strong>de</strong>, tandis que les<br />

suivants sont, selon Gather, proches <strong>de</strong> l’erlebte Re<strong>de</strong>. Le test est l’ajout <strong>de</strong> la subjonction,<br />

qui rend les <strong>de</strong>rniers énoncés agrammaticaux, mais pas le premier :<br />

(53) Sie sagte, jetzt hätten wir auch Musik, und schaltete das handliche Gerät ein. (Kirchhof, cité par<br />

Gather 1994 : 537)<br />

Sie sagte, dass wir jetzt auch Musik hätten, und schaltete das handliche Gerät ein.<br />

(54) Sie antwortete, nein, sie sei nur auf Urlaub, es sei ihr letzter Tag. (Kirchhof, cité par Gather 1994 :<br />

532)<br />

* Sie antwortete, daß nein, sie sei nur auf Urlaub, es sei ihr letzter Tag.<br />

(55) Und plötzlich sagte ich, na gut, wenn es da Brandung gebe, wenn das Hotel nicht allzu teuer sei, und<br />

streckte eine Hand nach ihr – zu spät. (Kirchhof, cité par Gather 1994 : 531)<br />

* Und plötzlich sagte ich, dass na gut, wenn es da Brandung gebe, wenn das Hotel nicht allzu teuer<br />

sei, und streckte eine Hand nach ihr – zu spät.<br />

1.4.3.2.2 La place <strong>de</strong> la subjectivité <strong>de</strong> l’énonciateur rapporté<br />

L’intégration d’éléments tels les particules énonciatives, les adverbes épistémiques et <strong>de</strong><br />

modalisation, ainsi que le choix <strong>de</strong>s lexèmes et la subjectivité qu’ils véhiculent posent la<br />

question <strong>de</strong> la place <strong>de</strong> la subjectivité <strong>de</strong> l’énonciateur second dans le discours indirect.<br />

Zifonun et al. (1997 : 1758) notent que la plupart <strong>de</strong>s particules énonciatives ne peuvent pas<br />

être reprises dans l’indirekte Re<strong>de</strong>, à l’exception <strong>de</strong> certaines, comme ja et doch, ce que<br />

confirment les exemples suivants :<br />

(56) Auf meinen Vorwurf, er hätte Bruno das Hündchen wegnehmen müssen, erwi<strong>de</strong>rte <strong>de</strong>r Diener, das<br />

habe ja nicht einmal <strong>de</strong>r Erzieher gewagt. (Breitbach, Bericht über Bruno : 9)<br />

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