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Codes : - Bibliothèques de l'Université de Lorraine

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On a observé tout au long du 20 ème siècle une inflation <strong>de</strong> verbes autres que les verba dicendi<br />

et cre<strong>de</strong>ndi (Michel 1966 ; Sabban 1978). Seule la présence d’un trait [+humain] reste<br />

impérative. On observe à cet égard certaines tentatives normatives dans <strong>de</strong>s grammaires.<br />

Engel par exemple (2004 : 66) note que les syntagmes introducteurs qui font référence à un<br />

événement contextuel sont certes légitimes, mais <strong>de</strong>vraient être évités en postposition<br />

(comme dans l’exemple : « „Der soll keine Chance mehr haben ?“ zog Oskar die<br />

Augenbrauen hoch ») bien qu’ils soient <strong>de</strong>venus courants dans les textes journalistiques.<br />

La <strong>de</strong>uxième difficulté provient du fait que la classe <strong>de</strong>s verbes introducteurs n’est pas une<br />

classe d’éléments non ambigus, comme en témoigne la catégorie <strong>de</strong>s verbes <strong>de</strong> croyance. Un<br />

verbe <strong>de</strong> croyance comme croire est un verbe <strong>de</strong> métareprésentation <strong>de</strong>s pensées et paroles.<br />

Il peut introduire un discours, mais aussi désigner <strong>de</strong>s dispositions intellectuelles, et les<br />

énoncés dans lesquels ils sont employés n’appartiennent alors plus au champ du discours<br />

rapporté, comme l’illustrent les <strong>de</strong>ux énoncés suivants. Dans le premier cotexte, l’énoncé x<br />

croit que p n’est pas du DR, et la possibilité <strong>de</strong> prolonger le texte par une intervention <strong>de</strong><br />

l’allocuté qui serait « Mais il te l’a dit ? » le montre. Cette même intervention « Mais il te l’a<br />

dit ? » en revanche est impossible dans le <strong>de</strong>uxième cotexte (« Mais il te l’a dit tel quel ? »<br />

serait possible), ce qui révèle qu’un DR est bien perceptible dans le second cotexte.<br />

Avec Jacques il ne faut pas plaisanter à propos <strong>de</strong>s extraterrestres : il croit qu’il est le fils d’un<br />

extraterrestre.<br />

Jacques, hier soir, on ne pouvait plus l’arrêter. Ecoute ça : Il croit qu’il est le fils d’un extraterrestre.<br />

Plusieurs classifications ont été proposées (Brinkmann 1969 ; Gülich 1978 ; Harras 1995 ;<br />

Marschall 2001 ; Winkler 2001 ; Kerbrat-Orecchioni 2002 ; Yos 2002). Kerbrat-Orecchioni<br />

(2002 : 113ss) retient comme critère <strong>de</strong> classification les marques <strong>de</strong> la subjectivité, ou<br />

« subjectivèmes ». Excepté dire, seul verbe objectif, le verbes se déclinent en <strong>de</strong>ux<br />

catégories :<br />

o Verbes non-évaluatifs<br />

o Verbes évaluatifs<br />

• la source <strong>de</strong> l’évaluation (avec déplorer, c’est l’agent du procès qui évalue)<br />

• le sujet d’énonciation<br />

• Paramètre axiologique : axe bon / mauvais (criailler)<br />

• Paramètre <strong>de</strong> modalisation : axe vrai/faux/incertain (prétendre)<br />

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