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Österreich braucht Bärenzuwanderung R.O. Wien, 16. August In Oberösterreich herrscht Bärenalarm. Ein Landwirt vermutet, daß der Tod eines seiner Kälber von einem Bären verursacht wurde. Das teilte jedenfalls die Polizei mit. Österreich braucht Bärenzuwanderung R.O. Wien, 16. August * In Oberösterreich herrscht Bärenalarm. Die Polizei teilte jedenfalls mit, ein Landwirt vermutet, daß der Tod eines seiner Kälber von einem Bären verursacht wurde. 1b) Dans les configurations énonciatives précédentes, la modalisation porte sur le contenu de l’assertion. Une deuxième configuration énonciative, qui est également à distinguer du discours rapporté, est celle où la modalisation porte sur l’emploi d’un mot, donné comme emprunté, avec des formes telles que pour parler comme x, « ... » comme dirait x, si vous me passez l’expression. Cette modalisation est désignée par Authier-Revuz sous le terme de modalisation autonymique en discours second ou modalisation autonymique 26 . Définie comme une auto-représentation du dire, elle se caractérise par un dédoublement énonciatif, puisque l’usage d’un mot s’accompagne d’un commentaire sur ce mot et/ou sur son usage (d’où le qualificatif d’autonymique) : L’énonciateur fait usage d’un élément x et s’ajoute à cet usage de l’élément standard, un retour sur cet usage, commentaire réflexif dans lequel intervient la mention de l’élément x, envisagé comme mot […] ; l’énonciateur parle de la chose […] et, en plus, parle du mot […] avec lequel il parle de la chose. (Authier-Revuz 1992 : 41) Par commentaire, il faut entendre soit un commentaire explicite et univoque, soit l’emploi de formes interprétatives (guillemets, italiques, intonation). La modalisation souligne une dénomination approximative du réel, un jeu de mots, ou encore un emprunt. Quant à la visée de la modalisation autonymique, elle est principalement soit de signaler un emprunt (pour parler comme x), soit de marquer une inadéquation du terme pour désigner le référent (ce que j’appellerai faute de mieux x), soit de réaliser une référence au discours (je dis x mais sans jeu de mots). Dans l’exemple suivant, l’énonciateur signifie par l’incise en wie qu’il emprunte ces termes à son père : 26 Le concept de « modalisation autonymique » s’inspire des travaux de J. Rey-Debove sur le métalangage et de sa notion de « connotation autonymique » (Authier-Revuz 1992 : 41). - 36 -

(7) „Ich habe gestern abend noch einen Rüffel von Vater bekommen wegen meiner Fachsimpelei und Wichtigtuerei, wie er sagte ...“ (Mann, Buddenbrooks : 125) Dans l’extrait suivant, le référent désigné par le GN « sein Freund » n’est pas véritablement un ami et les guillemets indiquent l’inadéquation du mot au référent. (8) Eins war jedenfalls sicher: Retzmann würde „seinen Freund“ bestimmt nicht auf der Wiese schlafen lassen oder mit Schokoriegeln verpflegen... (Arjouni, Ein Freund : 18) 27 Enfin, l’exemple suivant montre comment l’énonciateur souligne le lien entre son énoncé et une certaine tradition discursive : (9) [...] sie lacht auch, ihr weißes Gebiß in der roten Blume ihrer Lippen (wenn man so sagen kann) (Frisch, Homo faber : 172) L’emprunt n’est pas nécessairement marqué à tous les niveaux de la communication : (10) Heinrich schießt mir einen bösen Blick zu. „Wo ist Georg?“ fragt er kurz. „Ich bin nicht der Hüter Ihres Bruders, Herr Kroll“, antworte ich bibelfest und laut, um Georg über die neue Gefahr zu informieren. (Remarque, Der schwarze Obelisk : 292) Si l’on se situe dans le second cadre énonciatif, celui de l’échange entre les personnages, l’énoncé « Ich bin nicht der Hüter Ihres Bruders » est modalisé par un lien avec le texte biblique, mais ce lien reste à interpréter par le destinataire du propos. Dans le premier cadre énonciatif, celui formé par l’échange entre le narrateur et le lecteur, cette modalisation est en revanche explicitée par l’adverbe « bibelfest ». 2) Si l’énoncé rapporté est l’objet du dire et non pas le moyen du dire, l’acte réalisé est celui d’un report d’assertion et les phénomènes relèvent du champ du discours rapporté. le DR […] réalise l’articulation, dans un énoncé, de deux actes d’énonciation de statut distinct : celui dans le cadre duquel est produit l’énoncé caractérisé comme DR - l’acte rapporteur - et celui qui est l’objet de l’énoncé - l’acte rapporté. (Authier-Revuz 1979 : 211) Une définition énonciative est également adoptée par von Roncador (1988) et Gather (1994), avec un déplacement vers le plan pragmatique dans von Roncador (1988 : 59), puisque ce dernier prend comme critère la transposition de l’illocution : 27 « Les guillemets entourant un signe l’opacifient : le signe entre guillemets est considéré comme chose et non plus comme signe. » (Récanati 1979 : 43). Dans le cas de la modalisation autonymique, le signe placé entre guillemets est à la fois autonyme et transparent, utilisé. - 37 -

Österreich braucht Bärenzuwan<strong>de</strong>rung<br />

R.O. Wien, 16. August<br />

In Oberösterreich herrscht Bärenalarm. Ein Landwirt vermutet, daß <strong>de</strong>r Tod eines seiner Kälber<br />

von einem Bären verursacht wur<strong>de</strong>. Das teilte je<strong>de</strong>nfalls die Polizei mit.<br />

Österreich braucht Bärenzuwan<strong>de</strong>rung<br />

R.O. Wien, 16. August<br />

* In Oberösterreich herrscht Bärenalarm. Die Polizei teilte je<strong>de</strong>nfalls mit, ein Landwirt vermutet,<br />

daß <strong>de</strong>r Tod eines seiner Kälber von einem Bären verursacht wur<strong>de</strong>.<br />

1b)<br />

Dans les configurations énonciatives précé<strong>de</strong>ntes, la modalisation porte sur le contenu <strong>de</strong><br />

l’assertion. Une <strong>de</strong>uxième configuration énonciative, qui est également à distinguer du<br />

discours rapporté, est celle où la modalisation porte sur l’emploi d’un mot, donné comme<br />

emprunté, avec <strong>de</strong>s formes telles que pour parler comme x, « ... » comme dirait x, si vous me<br />

passez l’expression. Cette modalisation est désignée par Authier-Revuz sous le terme <strong>de</strong><br />

modalisation autonymique en discours second ou modalisation autonymique 26 . Définie<br />

comme une auto-représentation du dire, elle se caractérise par un dédoublement énonciatif,<br />

puisque l’usage d’un mot s’accompagne d’un commentaire sur ce mot et/ou sur son usage<br />

(d’où le qualificatif d’autonymique) :<br />

L’énonciateur fait usage d’un élément x et s’ajoute à cet usage <strong>de</strong> l’élément standard, un retour sur cet<br />

usage, commentaire réflexif dans lequel intervient la mention <strong>de</strong> l’élément x, envisagé comme mot<br />

[…] ; l’énonciateur parle <strong>de</strong> la chose […] et, en plus, parle du mot […] avec lequel il parle <strong>de</strong> la chose.<br />

(Authier-Revuz 1992 : 41)<br />

Par commentaire, il faut entendre soit un commentaire explicite et univoque, soit l’emploi <strong>de</strong><br />

formes interprétatives (guillemets, italiques, intonation). La modalisation souligne une<br />

dénomination approximative du réel, un jeu <strong>de</strong> mots, ou encore un emprunt.<br />

Quant à la visée <strong>de</strong> la modalisation autonymique, elle est principalement soit <strong>de</strong> signaler un<br />

emprunt (pour parler comme x), soit <strong>de</strong> marquer une inadéquation du terme pour désigner le<br />

référent (ce que j’appellerai faute <strong>de</strong> mieux x), soit <strong>de</strong> réaliser une référence au discours (je<br />

dis x mais sans jeu <strong>de</strong> mots).<br />

Dans l’exemple suivant, l’énonciateur signifie par l’incise en wie qu’il emprunte ces termes à<br />

son père :<br />

26 Le concept <strong>de</strong> « modalisation autonymique » s’inspire <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> J. Rey-Debove sur le métalangage et <strong>de</strong><br />

sa notion <strong>de</strong> « connotation autonymique » (Authier-Revuz 1992 : 41).<br />

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