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weltgrößten Chemiekonzerne fusionieren“, so Schönborn, „obwohl es beiden wirtschaftlich bestens geht, und dabei 15000 Arbeitsplätze ‘freisetzen’, so ist das nicht ein Sachzwang, den der allmächtige Gott ‘Freier Markt’ dekretiert hätte [...].“ (Martin und Schumann, Die Globalisierungsfalle : 180) Innerhalb der Ghetto-Mauern dürfen die Wachleute auf jeden Fremden schießen, auch wenn er niemanden bedroht und nicht bewaffnet ist. „Wer einen Eindringling auf seinem Privatbesitz erschießt“, so Sandorf, „ist in Brasilien immer im Recht.“ (Martin und Schumann, Die Globalisierungsfalle : 237) „Das ist de facto ein Bürgerkrieg der Leute, die das Geld und die Macht haben, sich zu schützen“, meint Vinicius Caldeira Brant, Soziologe beim brasilianischen Zentrum für Analyse und Planung Cebrap. „In Europa“, so Brant, der selbst wiederholt Opfer der bis 1985 herrschenden Militärs wurde, „leben die Gewalttäter hinter den Mauern, bei uns sind es die Wohlhabenden.“ (Martin und Schumann, Die Globalisierungsfalle : 237) Gerade die Geschwindigkeit, „die Beschleunigung des Prozesses der kreativen Zerstörung ist das Neue am marktwirtschaftlichen Kapitalismus von heute“, analysiert der amerikanische Ökonom Edward Luttwak, der dafür den Begriff des „Turbo- Kapitalismus“ prägte. Das „horrende Tempo der Veränderung“, so der gebürtige Rumäne, [...] wird zum „Trauma für einen Großteil der Bevölkerung“. (Martin und Schumann, Die Globalisierungsfalle : 250) Schon 1993 prophezeite Franz den Deutschen ein radikal verändertes Land: „Wir müssen alle zur Kenntnis nehmen, daß bei uns die Arbeit zu teuer geworden ist [...].“ Dabei, so Franz, „werden wir uns von vielen einfachen industriellen Tätigkeiten in Deutschland verabschieden. [...]“ (Martin und Schumann, Die Globalisierungsfalle : 265) „Das Hauptproblem sind die so unterschiedlichen Kultursysteme dieser Welt“, beginnt Topmanager Anton Schneider seine Analyse. [...] „Was die einen als Fair Play und Fair Treatment bezeichnen, ist für die anderen kulturhistorisch überhaupt nicht verständlich. Ein Koreaner beispielsweise betreibt mit dem größten Selbstverständnis einen ausgeprägten Protektionismus und erzählt der Welt, daß dies Fair Play sei, was für uns wiederum unvorstellbar ist, es nachzuvollziehen. [...]“ In Nordwesteuropa und in den USA, so Schneider, „hat sich im Verlauf von 200 Jahren ein vergleichsweise puristischer [266] protestantischer Kapitalismus und eine Marktwirtschaft mit Regeln durchgesetzt, an die wir uns im Prinzip halten. [...]“ (Martin und Schumann, Die Globalisierungsfalle : 267) Trotz seiner Auffälligkeit schien es Kurt Lukas kaum zu geben. Hatte er schon irgend etwas von sich plus grands groupes chimiques du monde fusionnent, affirme Schönborn, alors que tous deux se portent pour le mieux sur un plan économique, et « libèrent » ainsi 15 000 places de travail, il ne s’agit pas d’une obligation décrétée par le dieu tout-puissant du « marché libre » [...]. » (Mannoni : 170) Dans l’enceinte du ghetto, les gardiens sont autorisés à tirer sur n’importe quel étranger, même s’il ne menace personne, même s’il n’est pas armé. « Au Brésil, lorsqu’on abat un intrus sur son terrain privé, on est toujours dans son droit », explique Sandorf. (Mannoni : 224-225) « Il s’agit de facto d’une guerre civile menée par les gens qui ont suffisamment d’argent et de pouvoir pour se protéger », estime Vinicius Caldeira Brant, sociologue au Cebrap, le centre d’analyse et de planification brésilien. « En Europe, dit Brant, qui a lui-même été victime à plusieurs reprises des militaires au pouvoir jusqu’en 1985, ce sont les criminels qui vivent derrière des murs ; chez nous, ce sont les riches. » (Mannoni : 225) C’est précisément la vitesse, « l’accélération du processus de destruction créative, qui constitue la nouveauté dans le capitalisme de marché actuel » : telle est l’analyse de l’économiste américain Edward Luttwak, qui a forgé pour sa thèse le concept de « turbo-capitalisme ». Le « rythme effrayant de la transformation » devient un « traumatisme pour une grande partie de la population », affirme ce natif de Roumanie [...]. (Mannoni : 236) Dès 1993, il annonçait aux Allemands un pays entièrement transformé: « Nous devons tous savoir que le travail est devenu trop cher chez nous [...]. » Dès lors, dit Franz, « beaucoup d’activités simples vont quitter l'Allemagne. [...] ». (Mannoni : 250) « Le problème principal, ce sont les systèmes culturels de ce monde, qui sont tellement différents », affirme le manager de pointe Anton Schneider au début de son analyse. [...] « Ce que les uns décrivent comme du fair play et du fair treatment est absolument incompréhensible pour les autres, du point de vue de l’histoire culturelle. Un Coréen, par exemple, pratique le plus naturellement du monde un protectionnisme affirmé, tout en vous racontant que son attitude est fair play, ce que nous sommes pour notre part incapables de comprendre. [...] ». « En Europe du Nord-Ouest et aux Etats-Unis, affirme Schneider, s’est formé en deux siècles un capitalisme protestant relativement rigoriste, et une économie de marché dotée de règles auxquelles nous nous tenons par principe. [...] » (Mannoni : 250-251) Quoiqu’il sortit de l’ordinaire, Kurt Lukas semblait n’avoir guère d’existence. Avait-il raconté des choses - 316 -

erzählt? Kein Wort. Nur daß er Tennis spielte oder gespielt hatte, professionell, vielleicht. Und ledig war, angeblich. Aber was hieß das schon. Er konnte an jedem Finger zwei Freundinnen haben - in Rom sei alles möglich, so Dalla Rosa. (Infanta : 46) Die Alten hielten sich die Ohren zu und stimmten die immer gleich lautende Klage über Dona Elvira, die schwarze Sängerin, an, die mit ihrer Musik den Ort verdumme, ja, beherrsche. Die, nur um ihre neuesten Kleider vorzuführen, in der Kirche erscheine und sogar beichte. „Und die nun auch noch einem Komitee angehört“, so Butterworth, die Liste der Klagen erweiternd, „das Mittel für Stimmenkäufe heranschafft und in ihrer berüchtigten Garderobe tagt ...“ (Kirchhoff, Infanta : 47-48) Erst als die Schale mit den Bananen herumging, wandte er sich an Mister Kurt. Was ihn nach Infanta geführt habe. - Der Zufall, so unser Gast. (Kirchhoff, Infanta : 61) „Die letzten, die gingen, waren Gussmann und Mayla“, berichtete der Novize mit verhaltener Stimme. „Arm in Arm sahen wir sie im Dunkeln verschwinden. Nun, er wird sie wohl nach Hause begleiten, so Mister Kurt, und ich mußte ihn davon abbringen, den beiden zu folgen [...].“ (Kirchhoff, Infanta : 165) Wie immer in Brutnächten war Hazel frühzeitig gegangen. Vor ihrer Hütte war sie auf Kurt Lukas gestoßen, vom Anklopfen schon wund an den Knöcheln. Auch wenn Mayla nicht da sei, könne er hereinkommen, so Hazel beim Aufschließen, und er hatte sich von Maylas Abwesenheit überzeugt und vor sich hingesprochen, daß er nun zu Gussmann gehe. (Kirchhoff, Infanta : 211) Die Alten zeigten sich nicht. Nur zum Begräbnis der Hündin waren sie für eine halbe Stunde in den Garten gegangen. Sie hatten sich für einen Platz nahe der Wäscheleine entschieden - weil dort ein gewisses Kommen und Gehen herrsche, so McEllis - und West- Virginia bei Anbruch der Dunkelheit unter die Erde gebracht. (Kirchhoff, Infanta : 396) « Pourquoi cette agonie d’un innocent dans un lieu déjà marqué par tant de souffrances ? » s’indignait Paul Lambert. Les premiers soirs, il avait cédé à la lâcheté. Pour ne pas entendre, il s’était bouché les oreilles. « J’étais comme Job au bord de la révolte, expliquera-t-il. [...] [J]e n’arrivais pas à trouver d’explication satisfaisante à l’idée que Dieu puisse laisser faire cela. […] » (Lapierre, La cité de la joie : 108) Ram Chander laissa trois roupies sur la table et ils se mirent en route pour l’hôpital. Ils marchèrent le long sur lui-même ? Pas la moindre. Sauf qu’il jouait au tennis ou y avait joué, peut-être en professionnel. Et qu’il était célibataire, prétendument. Mais qu’est-ce que ça voulait dire ? Aussi bien, il était couvert de maîtresses. A Rome, tout était possible, nota Dalla Rosa. (Lortholary : 47) Les vieux prêtres se bouchèrent les oreilles et entonnèrent leur plainte rituelle sur Dona Elvira, la chanteuse noire : avec sa musique, elle abrutissait le village, ou même elle s’en rendait maître. Cette femme qui se montrait à l'église, et même se confessait, uniquement pour faire étalage de ses dernières toilettes. « Et qui maintenant fait même partie d’un comité, dit Butterworth en allongeant la liste des griefs, qui réunit des fonds pour acheter des électeurs et tient séance dans sa loge de fâcheuse réputation... » (Lortholary : 50) C’est seulement quand on fit passer la coupe de bananes qu’il se tourna vers Mister Kurt. Qu’est-ce qui l’avait amené à Infanta? - Le hasard, dit notre hôte. (Lortholary : 62) Les derniers à partir ont été Gussmann et Mayla, rapporta encore le novice. Nous les avons vus disparaître dans l’obscurité en se tenant par le bras. Maintenant, il va l’accompagner à la maison, a dit Mister Kurt, et j’ai dû le dissuader de les suivre tous deux […]. (Lortholary : 165) Comme toujours dans ces nuits de grande chaleur, Hazel était partie tôt. Devant sa cabane, elle était tombée sur Kurt Lukas qui avait déjà les phalanges meurtries à force de frapper. Même si Mayla n’était pas à la maison, il pouvait entrer lui dit Hazel en ouvrant la porte, et s’étant persuadé de l’absence de Mayla il avait murmuré pour lui-même qu’il allait chez Gussmann. (Lortholary : 211) Les vieux prêtres ne se montraient pas. Ils n’étaient descendus au jardin qu’une demi-heure, pour l’enterrement de la chienne. Ils avaient choisi un emplacement près de la corde à linge parce que, là, il y aurait un peu de passage, avait dit McEllis - et ils y avaient mis West-Virginia en terre à la tombée du jour. (Lortholary : 400) „Warum dieser Todeskampf eines unschuldigen Kindes ?“ lehnte Paul Lambert sich auf. „Warum auch das noch an einem solchem Ort des Leidens?“ An der ersten Abenden hatte er mit Feigheit nachgegeben. Er hatte sich die Ohren verstopft, um das Röcheln nicht mitanzuhören. „Ich war wie Hiob am Rande der Empörung gegen Gott“, so Lambert später. „[...] [E]s gelang mir nicht, eine befriedigende Erklärung dafür zu finden, daß Gott so etwas zulassen konnte. [...]“ (Stamm : 119) Ram Chander ließ drei Rupien auf dem Tisch zurück, und sie machten sich auf den Weg zum Krankenhaus. - 317 -

weltgrößten Chemiekonzerne fusionieren“, so<br />

Schönborn, „obwohl es bei<strong>de</strong>n wirtschaftlich bestens<br />

geht, und dabei 15000 Arbeitsplätze ‘freisetzen’, so ist<br />

das nicht ein Sachzwang, <strong>de</strong>n <strong>de</strong>r allmächtige Gott<br />

‘Freier Markt’ <strong>de</strong>kretiert hätte [...].“ (Martin und<br />

Schumann, Die Globalisierungsfalle : 180)<br />

Innerhalb <strong>de</strong>r Ghetto-Mauern dürfen die Wachleute<br />

auf je<strong>de</strong>n Frem<strong>de</strong>n schießen, auch wenn er nieman<strong>de</strong>n<br />

bedroht und nicht bewaffnet ist. „Wer einen<br />

Eindringling auf seinem Privatbesitz erschießt“, so<br />

Sandorf, „ist in Brasilien immer im Recht.“ (Martin<br />

und Schumann, Die Globalisierungsfalle : 237)<br />

„Das ist <strong>de</strong> facto ein Bürgerkrieg <strong>de</strong>r Leute, die das<br />

Geld und die Macht haben, sich zu schützen“, meint<br />

Vinicius Cal<strong>de</strong>ira Brant, Soziologe beim<br />

brasilianischen Zentrum für Analyse und Planung<br />

Cebrap. „In Europa“, so Brant, <strong>de</strong>r selbst wie<strong>de</strong>rholt<br />

Opfer <strong>de</strong>r bis 1985 herrschen<strong>de</strong>n Militärs wur<strong>de</strong>,<br />

„leben die Gewalttäter hinter <strong>de</strong>n Mauern, bei uns sind<br />

es die Wohlhaben<strong>de</strong>n.“ (Martin und Schumann, Die<br />

Globalisierungsfalle : 237)<br />

Gera<strong>de</strong> die Geschwindigkeit, „die Beschleunigung <strong>de</strong>s<br />

Prozesses <strong>de</strong>r kreativen Zerstörung ist das Neue am<br />

marktwirtschaftlichen Kapitalismus von heute“,<br />

analysiert <strong>de</strong>r amerikanische Ökonom Edward<br />

Luttwak, <strong>de</strong>r dafür <strong>de</strong>n Begriff <strong>de</strong>s „Turbo-<br />

Kapitalismus“ prägte. Das „horren<strong>de</strong> Tempo <strong>de</strong>r<br />

Verän<strong>de</strong>rung“, so <strong>de</strong>r gebürtige Rumäne, [...] wird<br />

zum „Trauma für einen Großteil <strong>de</strong>r Bevölkerung“.<br />

(Martin und Schumann, Die Globalisierungsfalle :<br />

250)<br />

Schon 1993 prophezeite Franz <strong>de</strong>n Deutschen ein<br />

radikal verän<strong>de</strong>rtes Land: „Wir müssen alle zur<br />

Kenntnis nehmen, daß bei uns die Arbeit zu teuer<br />

gewor<strong>de</strong>n ist [...].“ Dabei, so Franz, „wer<strong>de</strong>n wir uns<br />

von vielen einfachen industriellen Tätigkeiten in<br />

Deutschland verabschie<strong>de</strong>n. [...]“ (Martin und<br />

Schumann, Die Globalisierungsfalle : 265)<br />

„Das Hauptproblem sind die so unterschiedlichen<br />

Kultursysteme dieser Welt“, beginnt Topmanager<br />

Anton Schnei<strong>de</strong>r seine Analyse. [...] „Was die einen<br />

als Fair Play und Fair Treatment bezeichnen, ist für<br />

die an<strong>de</strong>ren kulturhistorisch überhaupt nicht<br />

verständlich. Ein Koreaner beispielsweise betreibt mit<br />

<strong>de</strong>m größten Selbstverständnis einen ausgeprägten<br />

Protektionismus und erzählt <strong>de</strong>r Welt, daß dies Fair<br />

Play sei, was für uns wie<strong>de</strong>rum unvorstellbar ist, es<br />

nachzuvollziehen. [...]“ In Nordwesteuropa und in <strong>de</strong>n<br />

USA, so Schnei<strong>de</strong>r, „hat sich im Verlauf von 200<br />

Jahren ein vergleichsweise puristischer [266]<br />

protestantischer Kapitalismus und eine<br />

Marktwirtschaft mit Regeln durchgesetzt, an die wir<br />

uns im Prinzip halten. [...]“ (Martin und Schumann,<br />

Die Globalisierungsfalle : 267)<br />

Trotz seiner Auffälligkeit schien es Kurt Lukas kaum<br />

zu geben. Hatte er schon irgend etwas von sich<br />

plus grands groupes chimiques du mon<strong>de</strong> fusionnent,<br />

affirme Schönborn, alors que tous <strong>de</strong>ux se portent<br />

pour le mieux sur un plan économique, et « libèrent »<br />

ainsi 15 000 places <strong>de</strong> travail, il ne s’agit pas d’une<br />

obligation décrétée par le dieu tout-puissant du<br />

« marché libre » [...]. » (Mannoni : 170)<br />

Dans l’enceinte du ghetto, les gardiens sont autorisés à<br />

tirer sur n’importe quel étranger, même s’il ne menace<br />

personne, même s’il n’est pas armé. « Au Brésil,<br />

lorsqu’on abat un intrus sur son terrain privé, on est<br />

toujours dans son droit », explique Sandorf.<br />

(Mannoni : 224-225)<br />

« Il s’agit <strong>de</strong> facto d’une guerre civile menée par les<br />

gens qui ont suffisamment d’argent et <strong>de</strong> pouvoir pour<br />

se protéger », estime Vinicius Cal<strong>de</strong>ira Brant,<br />

sociologue au Cebrap, le centre d’analyse et <strong>de</strong><br />

planification brésilien. « En Europe, dit Brant, qui a<br />

lui-même été victime à plusieurs reprises <strong>de</strong>s militaires<br />

au pouvoir jusqu’en 1985, ce sont les criminels qui<br />

vivent <strong>de</strong>rrière <strong>de</strong>s murs ; chez nous, ce sont les<br />

riches. » (Mannoni : 225)<br />

C’est précisément la vitesse, « l’accélération du<br />

processus <strong>de</strong> <strong>de</strong>struction créative, qui constitue la<br />

nouveauté dans le capitalisme <strong>de</strong> marché actuel » :<br />

telle est l’analyse <strong>de</strong> l’économiste américain Edward<br />

Luttwak, qui a forgé pour sa thèse le concept <strong>de</strong><br />

« turbo-capitalisme ». Le « rythme effrayant <strong>de</strong> la<br />

transformation » <strong>de</strong>vient un « traumatisme pour une<br />

gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong> la population », affirme ce natif <strong>de</strong><br />

Roumanie [...]. (Mannoni : 236)<br />

Dès 1993, il annonçait aux Allemands un pays<br />

entièrement transformé: « Nous <strong>de</strong>vons tous savoir<br />

que le travail est <strong>de</strong>venu trop cher chez nous [...]. »<br />

Dès lors, dit Franz, « beaucoup d’activités simples<br />

vont quitter l'Allemagne. [...] ». (Mannoni : 250)<br />

« Le problème principal, ce sont les systèmes culturels<br />

<strong>de</strong> ce mon<strong>de</strong>, qui sont tellement différents », affirme le<br />

manager <strong>de</strong> pointe Anton Schnei<strong>de</strong>r au début <strong>de</strong> son<br />

analyse. [...] « Ce que les uns décrivent comme du fair<br />

play et du fair treatment est absolument<br />

incompréhensible pour les autres, du point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong><br />

l’histoire culturelle. Un Coréen, par exemple, pratique<br />

le plus naturellement du mon<strong>de</strong> un protectionnisme<br />

affirmé, tout en vous racontant que son attitu<strong>de</strong> est fair<br />

play, ce que nous sommes pour notre part incapables<br />

<strong>de</strong> comprendre. [...] ». « En Europe du Nord-Ouest et<br />

aux Etats-Unis, affirme Schnei<strong>de</strong>r, s’est formé en<br />

<strong>de</strong>ux siècles un capitalisme protestant relativement<br />

rigoriste, et une économie <strong>de</strong> marché dotée <strong>de</strong> règles<br />

auxquelles nous nous tenons par principe. [...] »<br />

(Mannoni : 250-251)<br />

Quoiqu’il sortit <strong>de</strong> l’ordinaire, Kurt Lukas semblait<br />

n’avoir guère d’existence. Avait-il raconté <strong>de</strong>s choses<br />

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