Codes : - Bibliothèques de l'Université de Lorraine
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9 L’einführungslose indirekte Rede L’analyse contrastive a révélé que le genre français qui présente le plus de traits similaires dans la représentation du discours est le DIL. Cette proximité en langue se reflète dans les traductions, puisque l’EIR est, d’après Steinberg (1975), Gehnen et Kleineidam (1988), Kullmann (1992a, 1995a et 1995b), Albrecht (1999) et Zuschlag (2002), un équivalent très fréquent et adéquat du DIL. La fréquence de l’équivalence entre EIR et DIL est également soulignée par Pérennec (1992 : 326) : « Le plus souvent, les traducteurs rendent les formes limites de DR au subjonctif I par des imparfaits en français, les transformant de facto en DIL ». Les corpus utilisés dans les travaux cités se caractérisent par les points suivants : - L’EIR est étudié dans des corpus littéraires (sauf Celle 2004) et des registres standard ou soignés (exceptés Kullmann 1995a et Albrecht 1999, avec un corpus de Zola). - L’EIR est étudié à partir de corpus de langue source française (sauf en marge dans Gehnen et Kleineidam 1988, Zuschlag 2002 et Celle 2004). - La traduction de l’EIR est appréhendée de manière privilégiée dans un triangle formé par l’EIR, l’ER et le DIL. Nous nous sommes par conséquent fixé les objectifs suivants : - Notre corpus, d’abord littéraire (9.1), sera complété par un corpus journalistique (9.2) - en 9.1.1, nous rappelons les équivalences déjà connues de l’EIR en montrant deux aspects non traités liés à la désambiguïsation qu’opère l’EIR, dans le texte cible comme dans le texte source ; - en 9.1.2, nous analyserons l’équivalence de l’EIR avec la forme du DI elliptique que le DIL a supplantée - en 9.1.3, la variation étudiée est ici diaphasique. L’EIR n’est pas d’un registre particulier, tandis que le DIL est d’un registre de discours fréquemment soutenu (quoique non exclusivement, comme rappelé en 1.4.3.4.4). Notre recherche s’est effectuée à partir d’un corpus allemand-français avec pour but de vérifier si la traduction de l’EIR en français s’oriente autour des paramètres de registre de langue. En d’autres termes : la traduction d’un registre soutenu privilégie-t-elle le DIL (Mann, Der Tod in Venedig) ? La traduction d’un registre sub-standard ignore-t-elle - 222 -
l’équivalence avec le DIL (Arjouni, Happy birthday, Türke ! et Ein Mann, ein Mord) ? - le chapitre 9.1.4 montre que l’équivalence de l’EIR se pose en des termes spécifiques lorsque celui-ci est partiel. - Le chapitre 9.2 procède à l’analyse de la traduction de l’EIR dans un corpus de textes de presse. En observant que l’EIR est une forme de DR usuelle dans les textes journalistiques, et que d’autre part le DIL ne l’est pas dans ces textes, nous avons formulé l’hypothèse que le genre journalistique pouvait amener à d’autres résultats. Cette hypothèse a été en grande partie vérifiée. - Enfin, le chapitre 10 fait la synthèse des chapitres 8 et 9 et procède au bilan de l’équivalence des genres indirects non introduits de l’allemand et du français. 9.1 Analyse de corpus littéraires 9.1.1 Approfondissement de l’équivalence avec le discours indirect libre La thèse de l’équivalence entre l’einführungslose indirekte Rede et le discours indirect libre est la plus fréquente et la plus ancienne, puisqu’elle a été formulée dès 1912 par Bally. Nous rappellerons la validité de cette thèse en approfondissant des aspects non traités. Nous étudierons d’abord le sens de traduction français-allemand, celui qui a été le plus étudié, puis le sens de traduction allemand-français. 9.1.1.1 L’einführungslose indirekte Rede dans le texte cible Si l’on considère que les traits invariants du DIL sont les traits définitoires du DIL, à savoir l’hybridité et la non-introduction, le choix se pose dans le texte cible entre l’ER et, uniquement dans les cas où le discours est proféré, l’EIR. L’EIR est souvent un équivalent plus adéquat que l’ER, car il est toutes situations confondues plus communément employé que l’ER et assure la visibilité du DIL dans le texte cible (Lorck 1921 : 31 ; Steinberg 1971 ; Gehnen et Kleineidam 1988 ; Kullmann 1992a, 1995a et 1995b ; Zuschlag 2002). Toute traduction d’un DIL par un EIR implique l’ajout d’un élément sémantique : elle explicite la présence d’un discours second et fait disparaître l’impératif d’interprétation. - 223 -
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l’équivalence avec le DIL (Arjouni, Happy birthday, Türke ! et Ein Mann, ein<br />
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<strong>de</strong> presse. En observant que l’EIR est une forme <strong>de</strong> DR usuelle dans les textes<br />
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Cette hypothèse a été en gran<strong>de</strong> partie vérifiée.<br />
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est la plus fréquente et la plus ancienne, puisqu’elle a été formulée dès 1912 par Bally. Nous<br />
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étudierons d’abord le sens <strong>de</strong> traduction français-allemand, celui qui a été le plus étudié, puis<br />
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Si l’on considère que les traits invariants du DIL sont les traits définitoires du DIL, à savoir<br />
l’hybridité et la non-introduction, le choix se pose dans le texte cible entre l’ER et,<br />
uniquement dans les cas où le discours est proféré, l’EIR. L’EIR est souvent un équivalent<br />
plus adéquat que l’ER, car il est toutes situations confondues plus communément employé<br />
que l’ER et assure la visibilité du DIL dans le texte cible (Lorck 1921 : 31 ; Steinberg 1971 ;<br />
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