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Codes : - Bibliothèques de l'Université de Lorraine

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7.2.3.4 Les verbes introducteurs avec anaphore et phrase clivée<br />

L’emploi <strong>de</strong>s verbes introducteurs, lorsqu’ils sont accompagnés d’une anaphore ou d’une<br />

clivée, « voilà ce que dit x » ou « c’est ce que dit x » est lié au genre <strong>de</strong> discours. Ce type<br />

d’équivalence n’est attesté que dans les textes littéraires : Th. Bernhard, Der Atem (5 fois),<br />

Th. Mann, Die Betrogene (2 fois) et Kirchhoff, Infanta (1 fois).<br />

« Voilà ce que x + verbe introducteur » est <strong>de</strong> plus l’équivalent quasi-exclusif <strong>de</strong>s 297<br />

occurrences <strong>de</strong> so N répertoriées dans Alte Meister, où il apparaît 291 fois ; « c’est ce que dit<br />

souvent x » y est employé 1 fois.<br />

L’emploi <strong>de</strong>s verbes introducteurs avec anaphore ou clivée entraîne, dans toutes les<br />

occurrences, un effet <strong>de</strong> monstration du discours second, que le discours soit représenté au<br />

mo<strong>de</strong> direct (6 fois) ou au mo<strong>de</strong> indirect (2 fois). L’effet <strong>de</strong> monstration est utilisé pour<br />

souligner le caractère sentencieux d’une courte intervention ou l’importance d’un propos<br />

dans un long monologue :<br />

(194) Wenn wir auf die natürliche Weise krank wer<strong>de</strong>n und ein solches Krankenhaus aufsuchen müssen,<br />

können wir von Glück re<strong>de</strong>n, so mein Großvater. (Bernhard, Der Atem : 61)<br />

Si nous tombons mala<strong>de</strong>s <strong>de</strong> la façon naturelle et <strong>de</strong>vons aller dans un pareil hôpital, nous pouvons<br />

dire que nous avons <strong>de</strong> la chance, ainsi parlait mon grand-père. (Kohn : 245)<br />

(195) Auf ihre Ottomane hingestreckt, das Gesicht mit <strong>de</strong>n Hän<strong>de</strong>n be<strong>de</strong>ckt und wie<strong>de</strong>r noch im Kissen<br />

verborgen, machte sie sich, überwältigt von Scham, Schrecken und Wonne, das Geständnis ihrer<br />

Lei<strong>de</strong>nschaft.<br />

„Großer Gott, ich liebe ihn ja, liebe ihn, wie ich nie geliebt, ist das <strong>de</strong>nn zu fassen? [...] Ich will<br />

glauben an das Wun<strong>de</strong>r meiner Seele und Sinne, will das Naturwun<strong>de</strong>r verehren meines schmerz- und<br />

schamhaften Seelenfrühlings, und meine Scham soll nur <strong>de</strong>r Begnadung gelten durch diese späte<br />

Heimsuchung...“.<br />

So Rosalie, für sich allein, an jenem Abend. (Mann, Die Betrogene : 45-49)<br />

Etendue sur son ottomane, le visage caché dans ses mains et enfoui dans les coussins, accablée <strong>de</strong><br />

honte, d’effroi et d’extase, elle s’avoua sa passion.<br />

« Grands dieux, mais c’est que je l’aime, je l’aime comme je n’ai jamais aimé ! Est-ce concevable ?<br />

[...] Je veux croire au miracle <strong>de</strong> mon âme et <strong>de</strong> mes sens, je veux adorer le miracle <strong>de</strong> la nature, le<br />

douloureux et honteux printemps <strong>de</strong> mon âge et <strong>de</strong> mes sens, et ma confusion n’aura d’autre motif que<br />

la grâce qui m’est dispensée par cette tardive visitation. »<br />

Voilà ce que se disait Rosalie, pour elle seule, ce soir-là. (Servicen : 67-73)<br />

Ce type <strong>de</strong> représentation <strong>de</strong> discours n’est pas attesté dans les textes informatifs car il est<br />

i<strong>de</strong>ntifié comme un procédé emphatique qui n’appartient plus aujourd’hui à la norme<br />

discursive du texte <strong>de</strong> presse ou <strong>de</strong> l’essai.<br />

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