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Codes : - Bibliothèques de l'Université de Lorraine

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6.2 Le choix et la constitution <strong>de</strong>s corpus<br />

Nous rappellerons d’abord les principes méthodologies généraux qui gui<strong>de</strong>nt le choix et la<br />

constitution <strong>de</strong>s corpus. Nous présenterons ensuite le type <strong>de</strong> traduction que nous utilisons et<br />

évoquerons enfin les aspects <strong>de</strong> l’oralité que notre corpus écrit ne permet pas <strong>de</strong> traiter.<br />

<br />

Méthodologie générale<br />

Nous utilisons <strong>de</strong>s corpus <strong>de</strong> textes authentiques traduits et commercialisés <strong>de</strong>squels nous<br />

avons tiré <strong>de</strong>s informations quant à la correspondance que nous pouvons établir entre les<br />

discours rapportés allemand et français. Cette démarche appelle <strong>de</strong>s précautions<br />

méthodologiques (Albrecht 1999 ; Gallagher 2003).<br />

1. Une traduction est une réalisation particulière d’un énonciateur unique, un traducteur, qui<br />

n’exploite pas toutes les paraphrases possibles.<br />

2. Le contact entre langues impliqué par l’acte <strong>de</strong> traduction peut générer <strong>de</strong>s interférences,<br />

c’est-à-dire <strong>de</strong>s productions en langue cible influencées par les structures <strong>de</strong> la langue<br />

source 167 (Albrecht 1999 : 20).<br />

3. Les traductions qui ne s’en tiennent pas au co<strong>de</strong> <strong>de</strong> la langue cible, ou qui font douter <strong>de</strong><br />

leur projet <strong>de</strong> traduction, ne peuvent pas être intégrées à notre corpus. Il est quelquefois<br />

difficile <strong>de</strong> déterminer le <strong>de</strong>gré d’adaptation du contenu et <strong>de</strong> la langue. L’adaptation n’est<br />

pas toujours aussi criante que dans les traductions d’Homère par Voss ; les traductions en<br />

français <strong>de</strong> Goldschmidt nourrissent à cet égard <strong>de</strong>s avis partagés 168 .<br />

167 Diachroniquement, les interférences générées par le contact avec les langues étrangères soit disparaissent,<br />

soit donnent naissance à <strong>de</strong>s évolutions dans la langue cible. L’exemple suivant montre l’influence <strong>de</strong> la langue<br />

<strong>de</strong> traduction sur la langue cible porte sur le plan morphosyntaxique (ce qui est plus rare que sur le plan<br />

lexical) : dans la <strong>de</strong>uxième moitié du 20 ème siècle, l’infinitif français connut un assouplissement <strong>de</strong>s règles <strong>de</strong><br />

substantivation sous l’influence <strong>de</strong>s traductions <strong>de</strong> la philosophie phénoménologique alleman<strong>de</strong> et <strong>de</strong> la<br />

vulgarisation qui s’ensuivit. Les textes <strong>de</strong> Sartre en sont un bon exemple. Voir Clau<strong>de</strong> BURIDANT, La<br />

substantivation <strong>de</strong> l’infinitif en français, aperçu diachronique : <strong>de</strong> l’ancien français au français contemporain,<br />

Chapitre 7, publication en cours.<br />

168 Cf. Kerstin GERNIG (1999), « Georges-Arthur Goldschmidt – ‚légèrement germanique’ ? ». In : Die Kafka-<br />

Rezeption in Frankreich: ein diachroner Vergleich <strong>de</strong>r französischen Übersetzungen im Kontext <strong>de</strong>r<br />

hermeneutischen Übersetzungswissenschaft. Würzburg : Königshausen, 81-91.<br />

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