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Codes : - Bibliothèques de l'Université de Lorraine

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simple/imparfait en allemand 2) l’absence en français d’un mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> discours rapporté<br />

comme l’est le Konjunktiv.<br />

1) tandis que le DIL français, à l’imparfait, ne peut être rapproché du récit, partiellement au<br />

passé simple (1926 : 204), l’ER au prétérit est proche du récit.<br />

2) le DIL français à l’imparfait est proche du DI français, dans lequel le discours rapporté est<br />

transposé à l’imparfait. L’ER allemand au Prétérit n’est pas proche du DI, car ce <strong>de</strong>rnier se<br />

construit avec le Konjunktiv.<br />

En somme, selon l’auteur, il y a en allemand un « rapprochement […] fait spontanément »<br />

(1926 : 204) entre l’erlebte Re<strong>de</strong> au prétérit et le discours produit. En français, il y a en<br />

comparaison une plus gran<strong>de</strong> proximité entre le DIL et le DI qui donne au DIL une meilleure<br />

visibilité.<br />

Le premier argument <strong>de</strong> Lips ne repose pas véritablement sur la valeur <strong>de</strong>s temps, mais sur<br />

l’intégration dans le contexte. Le <strong>de</strong>uxième argument, en revanche, souligne quelle est la<br />

singularité <strong>de</strong> l’erlebte Re<strong>de</strong> dans le système <strong>de</strong>s temps et <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s. Cet argument est<br />

également celui que développe Günther.<br />

W. Günther se fon<strong>de</strong> sur la valeur <strong>de</strong> l’imparfait et du Präteritum. Il rappelle que le<br />

Präteritum connaît les emplois combinés <strong>de</strong> l’imparfait et du passé simple, à savoir celui <strong>de</strong><br />

décrire et celui <strong>de</strong> faire progresser. Une <strong>de</strong>s conséquences (1928 : 115ss) est que l’emploi du<br />

Präteritum dans les propositions principales pour exprimer un fait irréel est moins habituel<br />

que celui <strong>de</strong> l’imparfait irréel 154 (Günther s’inspire ici <strong>de</strong>s analyses <strong>de</strong> Vossler) :<br />

(146) Er s t i e g zum Orkus, wenn sie ihn nicht hielt (Kleist, Penthesilea, I, cité par Günther 1928 : 115)<br />

(147) Sans la barrette <strong>de</strong> cuir, il a v a i t le crâne fendu. (Zola, Germinal, cité par Günther 1928 : 115)<br />

L’autre conséquence, appliquée au discours rapporté non introduit, est la différence<br />

suivante :<br />

Der Indikativ <strong>de</strong>r erlebten Re<strong>de</strong> ist be<strong>de</strong>utungsschwer, weil in ihm zwei Elemente (Bericht und<br />

Aussage) tätig sind. Die verschie<strong>de</strong>ne Natur <strong>de</strong>s <strong>de</strong>utschen Imperfekts gibt <strong>de</strong>r <strong>de</strong>utschen erlebten<br />

Re<strong>de</strong> auch eine festere, strengere, literarischere Physiognomie als sie <strong>de</strong>r romanischen eignet. (1928 :<br />

115-116)<br />

154 On nomme aujourd’hui également cet emploi imparfait contrefactuel.<br />

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