Codes : - Bibliothèques de l'Université de Lorraine
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Il résulte des comparaisons des objectifs de la linguistique contrastive et de la traductologie que la linguistique contrastive fournit un cadre explicatif à la traduction. La linguistique contrastive, qui reconstruit le niveau des signifiés, est dans une relation double avec la traduction : elle aide à prévoir les points où la production traductologique fera face à des difficultés ; d’autre part, elle est convoquée pour l’évaluation des traductions, des produits, afin d’en extraire et d’en analyser les composantes. Le recours à la linguistique contrastive apporte des éléments pour expliquer si les variations ou le recours à d’autres procédés que la traduction stricto sensu (emprunts, commentaires, non-traduction, …) sont nécessaires ou non. - 122 -
Section II : Analyse contrastive Cette section a pour but de dresser un tableau contrastif global du discours rapporté en allemand et en français. La première section a fourni la description des divers éléments qui constituent le continuum de la représentation du discours. L’objectif est ici d’établir quelles sont les combinaisons de traits énonciatifs que propose chaque langue au travers des genres de DR qu’elle a formés. L’analyse contrastive se compose de trois parties successives : les séquences introductrices, le mode direct et le mode indirect. Les séquences introductrices (chapitre 3) sont l’outil permettant d’intégrer explicitement un discours autre dans le discours actuel. Elles sont le lieu où la mise en relation des deux énonciations est représentée par un métadiscours. Elles sont sélectionnées et énoncées par l’énonciateur premier, mais peuvent faire entendre la voix de l’énonciateur second. Nous avons choisi de nous concentrer sur les stratégies permettant d’agir sur la voix de l’énonciateur second. Nous empruntons à Rabatel (2004a) le concept d’effacement énonciatif pour désigner la faible visibilité d’un énonciateur. En 3.1, nous rappellerons la définition de ce concept, pour ensuite l’étudier sur le plan sémantique en 3.2 et sur le plan syntaxique en 3.3. Les formes directes de l’allemand et du français (chapitre 4) reposent sur des bases énonciatives similaires et véhiculent des valeurs discursives communes. Les formes indirectes (chapitre 5), en revanche, présentent beaucoup de différences. En 5.1, nous traiterons de l’indirekte Rede et du discours indirect et montrerons que les points de variations entre l’allemand et le français portent sur la problématique de la présence de l’énonciateur second. Quant aux discours non introduits, la première observation est celle d’une dissymétrie, l’allemand disposant de l’einführungslose indirekte Rede et de l’erlebte Rede, le français du discours indirect libre. Nous procéderons en 5.2 à la comparaison entre les deux discours indirects interprétatifs, l’ER et le DIL. Nous poursuivrons en 5.3 avec l’analyse de l’EIR. Nous chercherons d’abord en 5.3.1 les similitudes entre l’einführungslose indirekte Rede et les genres du français, pour nous interroger en 5.3.2 sur la proximité avec le discours indirect français elliptique et en 5.3.3 sur celle avec le conditionnel d’altérité énonciative. - 123 -
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