29.12.2013 Views

Codes : - Bibliothèques de l'Université de Lorraine

Codes : - Bibliothèques de l'Université de Lorraine

Codes : - Bibliothèques de l'Université de Lorraine

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Ces propos reflètent le malaise persistant entre traductologues (théoriciens et praticiens) et<br />

linguistes. Ils prennent surtout en compte la finalité didactique <strong>de</strong> la traductologie, mais<br />

négligent, selon nous, le versant critique <strong>de</strong> la traductologie, à savoir l’analyse <strong>de</strong> la<br />

réception d’un texte au travers <strong>de</strong> son texte cible. D’autre part, les affirmations <strong>de</strong> Ladmiral<br />

sous-estiment la valeur prospective <strong>de</strong> la linguistique contrastive, qui ne fournit pas<br />

seulement <strong>de</strong>s outils d’évaluation, comme l’affirme Ladmiral (2004 : 35-36), mais aussi <strong>de</strong>s<br />

moyens d’anticipation (Gallagher 2003).<br />

Le tableau ci-après résume les catégories <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux auteurs :<br />

Visées <strong>de</strong> la traductologie selon Albrecht (1999) et Ladmiral (2004)<br />

Albrecht <strong>de</strong>skriptivretrospektipräskreptiv<br />

prospektiv-<br />

Übersetzungskritik<br />

Ladmiral <strong>de</strong>scriptive prescriptive productive inductive<br />

Les catégories <strong>de</strong> Ladmiral et <strong>de</strong> Albrecht ne se recoupent que partiellement. Le troisième<br />

volet <strong>de</strong> la tripartition <strong>de</strong> Albrecht est absent chez Ladmiral, qui adopte une perspective<br />

pratique et didactique ; la catégorie <strong>de</strong> Ladmiral <strong>de</strong> traductologie <strong>de</strong>scriptive est une<br />

modalité - l’autre étant la traductologie productive - <strong>de</strong> la catégorie <strong>de</strong> prospektivpräskreptive<br />

Übersetzungswissenschaft.<br />

2.5 Conclusion<br />

La langue, le niveau <strong>de</strong>s signifiés, n’est pas le seul composant <strong>de</strong> la traduction, pas plus qu’il<br />

n’est le seul composant <strong>de</strong> la communication. En conséquence, la linguistique contrastive ne<br />

peut fournir à la traductologie tous les outils dont elle a besoin. Elle n’en révèle pas moins<br />

que certaines variations <strong>de</strong> traductions sont imputables uniquement aux structures<br />

langagières en présence, et que certaines difficultés ne trouvent leur réponses que dans les<br />

différences <strong>de</strong>s langues (Albrecht 2005a ; Pergnier 2004).<br />

Nous situons notre travail dans une traductologie <strong>de</strong>scriptive et prospective, au sens donné<br />

par Albrecht (1999) et Ladmiral (2004), avec les réserves que nous avons formulées envers<br />

Ladmiral (2004). Le but <strong>de</strong> notre recherche est <strong>de</strong> fournir un appareil d’analyse <strong>de</strong>s textes<br />

traduits, à travers l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s possibilités et <strong>de</strong>s limites <strong>de</strong> la traduction du discours rapporté.<br />

- 121 -

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!