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Codes : - Bibliothèques de l'Université de Lorraine

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n’est que rarement l’auteur du texte source.<br />

2) l’existence d’un besoin ou d’un intérêt lié au texte source conditionne la réalisation<br />

effective d’un texte cible.<br />

3) l’intention communicative qui est contenue dans le texte source n’est pas nécessairement<br />

la même que celle du texte cible. Etant donné que cette <strong>de</strong>rnière n’est pas une intention<br />

autonome, mais une intention d’utilisation d’un texte source (Textverwendungsintention,<br />

Schmidt 1992 : 132), elle s’analyse dans sa relation systématique avec le texte source. Cette<br />

relation est théorisée au travers du concept d’équivalence.<br />

L’équivalence n’est pas un concept qui se situe au niveau <strong>de</strong> la langue, mais au niveau <strong>de</strong> la<br />

parole. Elle n’est pas un concept <strong>de</strong> linguistique contrastive, puisque les langues sont<br />

irréductibles l’une à l’autre, mais <strong>de</strong> traductologie 96 . Ce sont les textes qui sont traduits et<br />

qui rentrent dans une relation d’équivalence, donc le sens (Sinn) et les désignés<br />

(Bezeichnungen) qu’ils incluent (dans l’acception <strong>de</strong> Coseriu, voir infra), et non les signifiés<br />

(Be<strong>de</strong>utungen). L’équivalence est la relation entre un texte source et un texte cible, une<br />

relation complexe fondée sur <strong>de</strong>s critères <strong>de</strong> nature et d’importance variées : « Lorsqu’un<br />

traducteur produit un texte […], un ensemble <strong>de</strong> critères oriente sa traduction. Ces critères<br />

[sont <strong>de</strong>s] facteurs ou paramètres selon leur <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> précision et leur poids » (Larose 1992 :<br />

XIX).<br />

La définition <strong>de</strong> l’équivalence a donné lieu a <strong>de</strong> nombreuses propositions, quelquefois<br />

opposées (Albrecht 1990 ; Koller 2001 : 80ss ; Le<strong>de</strong>rer 2006 97 ). Nous reprenons la<br />

clarification proposée dans le schéma ternaire d’Albrecht (1990 et 2005b), qui s’articule<br />

autour <strong>de</strong>s concepts d’équivalence, d’invariance et d’adéquation. A considérer l’équivalence<br />

comme la conservation <strong>de</strong> tous les traits du discours source, cette notion désigne une utopie,<br />

qui repose en réalité sur la confusion entre équivalence et i<strong>de</strong>ntité : « Äquivalenz be<strong>de</strong>utet<br />

‘Gleichwertigkeit’, nicht ‘Gleichheit’ », rappelle Albrecht (1990 : 72).<br />

Texte source et texte cible sont unis par une relation d’équivalence qui est construite à partir<br />

<strong>de</strong>s éléments <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux textes sélectionnés par le traducteur (Albrecht 1990 : 74). La nature<br />

relative <strong>de</strong> l’équivalence est également soulignée par Larose, pour qui l’équivalence se<br />

96 L’équivalence est selon Jakobson la pierre <strong>de</strong> touche <strong>de</strong> toute théorie du langage, tant il est vrai que la<br />

linguistique n’est construite qu’à partir <strong>de</strong> l’observation <strong>de</strong> langues dont elle vise à synthétiser les résultats.<br />

97 Le<strong>de</strong>rer (2006), en s’inspirant <strong>de</strong> la pratique <strong>de</strong> l’interprétariat, scin<strong>de</strong> le concept traditionnel <strong>de</strong><br />

l’équivalence en distinguant correspondance et équivalence.<br />

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