1 couverture - Bibliothèques de l'Université de Lorraine

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Outre sa vision des Germains, à qui Overhoff attribue un rôle prépondérant dans la civilisation de l’Europe, il propose ici une analogie entre les Germains, vainqueurs des Romains, et les communistes de l’Union Soviétique. Les uns comme les autres se seraient infiltrés dans la culture européenne. L’issue de cette tactique, en ce qui concerne le temps présent, n’est pas encore déterminée. Overhoff, au cours des pages de son récit, veut rendre le lecteur attentif à la présence du Bloc de l’Est, cet « Ostblock », qu’il dépeint comme une puissance patiente et attentive, attendant le moment propice pour étendre son influence, comme en Inde. 166 Overhoff ne néglige jamais une occasion de souligner le caractère omniprésent de la subversion communiste. En dehors de sa politique de répression (au Tibet par exemple), elle use de moyens plus pacifiques pour solidifier sa position en Asie, elle se sert par exemple de l’aide humanitaire. 167 V.7 1969 Conscience et responsabilité À la fin des années 60, à l’approche de son 70 è anniversaire, Overhoff tente à nouveau de trouver un éditeur pour un recueil rassemblant ses nouvelles, dispersées jusque-là dans des revues 168 ou encore impubliées, et que Suhrkamp et Hegner avaient refusées en 1955. Le recueil contient quatorze nouvelles historiques, classées chronologiquement : de la première, reprenant le mythe de Caïn et Abel, à la dernière, dont l’action se déroule en 3600 après J.-.C. Le 1 er novembre 1967, 169 Overhoff proposa son manuscrit de nouvelles à la maison d’édition Hegner. Tout comme Hegner l’avait fait en 1955, Peter Bachem, qui dirigeait la maison Europa soll durch Überflutung mit Parolen aus der kommunistischen Schlagwortfabrik sturmreif gemacht werden, durch deren gedankenlose oder böswillige Nachbeter in den eignen Reihen.“ (Ibid., p. 265). 166 „Was tun die Massen? Sie warten. Auf den Eroberer? Er steht wie immer im Norden bereit, fast das ganze übrige Asien gehorcht ihm schon. Auch er kann warten, weshalb vorzeitig diese Riesenlast auf die eigenen Schultern nehmen, laßt die ‚Kapitalisten‘ mittragen!“ (Ibid., p. 96). „Was aber hülfe schon Hungerstreik gegen die Leute mit den starken Nerven droben im Norden, die eben das tibetische Volk zusamt seiner Kultur austreten wie einen Zug lästiger Ameisen? Der Freitod von Millionen sparte denen bloß Henkersarbeit.“ (Ibid., p. 110). 167 „Obschon der Aufwand des Ostens für Entwicklungshilfe nur einen Bruchteil des westlichen beträgt, nach Menschenkraft, Material und Geld gemessen, weiß er durch Propaganda und überlegte Auswahl spektakulärer Objekte mindestens gleichzuziehen.“ (Ibid., p. 264). 168 Parmi les quatorze nouvelles que le recueil compte, neuf avaient été publiées : Kain und Abel, in : Neue deutsche Hefte 69, avril 1960, pp. 27-29 ; Der Krebsschaden, in : Die Rheinpfalz, 18.8.1960, p. 10 ; Rechenschaft eines Verantwortungsbewussten, in : Merkur 150, août 1960, pp. 761-773 ; Was sind die Toten?, in : Merkur 176, octobre 1962, pp. 947-962 ; Incipit vita nova, in : Ritzel, Wolfgang (éd.) : Rationalität – Phänomenalität – Individualität. Festgabe für Hermann und Marie Glockner, Bonn, 1966, pp. 353-373 ; Die Antinomie, in : Stillere Heimat. Literarisches Jahrbuch, Linz, 1966, pp. 7-16 ; Don Ramón kehrt heim, in : Stillere Heimat. Literarisches Jahrbuch, Linz, 1967, pp. 17-30 ; Zu Protokoll. Ein Lesespiel, in : Jahresring. Literatur und Kunst der Gegenwart 68/69, 1968, pp. 167-197 ; Der Ausflug ins Verbotene, in : Besinnung. Zeitschrift für Kultur und Geistesleben 1, 1968, pp. 24-32. 169 Lettre d’Overhoff à Peter Bachem de la maison Hegner du 01.11.1967 : „1968 erreiche ich mein 70. Lebensjahr. Da erscheint es mir an der Zeit, mich wieder der Öffentlichkeit zu stellen. Ich denke diesmal an Novellen, die zum größeren Teil in Zeitschriften verstreut, zum kleineren überhaupt noch nicht erschienen sind.“ 63

d’édition en 1967, refuse le manuscrit, à qui l’unité fait défaut, malgré la qualité des nouvelles en elles-mêmes. Bachem est d’avis que le recueil ne trouvera pas de lecteurs et évoque les difficultés rencontrées par les maisons d’édition dans la publication d’œuvres littéraires. 170 Overhoff, tout en reconnaissant le faible caractère marchand de ses œuvres, 171 déplorera la ligne d’édition de la maison Hegner, se fondant sur des critères de vente pour ses décisions éditoriales. 172 Les relations avec la maison d’édition s’estompèrent pour cesser en 1973 après la décision de celle-ci de mettre au pilon les stocks d’ouvrages encore invendus d’Une Famille de Mégare, du Sillon, de La Descente du Gange et de La Maison sans localisation. 173 Le 3 janvier 1968, Overhoff soumit alors son manuscrit à Karl B. Glock qui dirigeait les éditions Glock und Lutz, où était paru Le Monde avec Gengis Khan en 1959. 174 Glock, tout en louant la qualité des nouvelles, 175 aborda d’emblée les difficultés de financement d’un tel ouvrage au vu des dettes de sa maison d’édition. 176 Overhoff s’engagea à participer au financement de la publication. Le titre du recueil fut déterminé par Overhoff en août 1969 : Conscience et responsabilité. Textes d’Alpha à Omega (Rechenschaft eines Verantwortungsbewußten. Texte von Alpha bis Omega). Ce sous-titre lui « rappelle agréablement Teilhard de Chardin ». 177 Overhoff prit à sa charge les frais d’impression de l’ouvrage pour une édition de 2.000 exemplaires. Le livre parut à l’été 1969. Les ventes furent catastrophiques : moins de 100 exemplaires trouvèrent acheteur. 170 Lettre de Peter Bachem à Overhoff du 05.12.1967 : „Jede Erzählung für sich finde ich gut und eindrucksvoll. Je länger, das heißt, je mehr Erzählungen ich las, desto häufiger aber fragte ich mich, wie man diese so unterschiedlichen Erzählungen in Thematik und Stil wohl zusammen herausbringen kann, welche Klammer sich fände, innerhalb der man dem Buchhandel, vor allem aber auch dem Leser diese Arbeiten anbieten kann. Ich habe keine gefunden. Gewiß, der Autor als solcher ist schon eine Klammer, die das ganze zusammenhält. Aber sie genügt nur leider in aller Regel nicht mehr, um den Verlag den notwendigen Absatz zu sichern. […] Bei der augenblicklich so schwierigen Absatzsituation auf dem Markt des belletristischen Buches muß ich als Verleger aber dann ja auf die Verkaufsmöglichkeit schauen, und die ist, wie ich eingangs schon sagte, außerordentlich gering.“ 171 Lettre d’Overhoff à Peter Bachem du 13.12.1967 : „Die Stellungnahme hat mich nicht überrascht, ich gehöre nun einmal nicht zu den Autoren, die heute gefragt sind.“ 172 Lettre d’Overhoff du 24.05.1969 à F.C. Bachem, l’oncle de Peter Bachem, ancien dirigeant de la maison Hegner : „Beim Verlag scheint man mich zum alten Eisen werfen zu wollen. Schon zum zweiten Mal bekomme ich brieflich vorgehalten, daß ich keine Bestseller erstelle. Im Gedenken an Jakob Hegner tut mir das leid.“ 173 Lettre d’Overhoff à Horst Schumacher – directeur de la collection dans laquelle parut La Cathédrale en édition bilingue – du 03.07.1973 : „Verlegerische Schwierigkeiten [für die eventuelle Erscheinung einer zweisprachigen Ausgabe der Familie aus Megara] dürften kaum entstehen, denn Hegner-Bachem schreibt mir von zeit zu zeit, daß er die Restbestände meiner Bücher, weil unverkäuflich, einstampfen müsse – womit ich unsere Beziehungen als erledigt betrachte.“ 174 Lettre d’Overhoff à Glock du 03.01.1968 : „[…] beiliegend eine Auswahl von Kurzprosa, wollen wir sie einmal altmodisch Novellen nennen. […] In diesem Jahre werde ich, wenn Gott will, meinen 70. Geburtstag begehen. Dieser schiene mir ein Anlaß, auch im Pirkheimerkreise noch einmal literarisch hervorzutreten.“ 175 Lettre de Glock à Overhoff du 12.01.1968 : „[…] handelt es sich um hervorragende, in sich abgeschlossene kleine Weltbilder.“ 176 Ibid. : „[…] wie soll das Ganze finanziert werden. Der Schuldenberg eines gewissenhaften Verlags wächst zunehmend. Wie?!“ 177 Lettre d’Overhoff à Glock du 01.08.1968 : „Von Alpha bis Omega erinnert vielleicht nicht unangenehm an Teilhard de Chardin.“ (Sur Teilhard de Chardin, voir chapitre II). 64

d’édition en 1967, refuse le manuscrit, à qui l’unité fait défaut, malgré la qualité <strong>de</strong>s nouvelles<br />

en elles-mêmes. Bachem est d’avis que le recueil ne trouvera pas <strong>de</strong> lecteurs et évoque les<br />

difficultés rencontrées par les maisons d’édition dans la publication d’œuvres littéraires. 170<br />

Overhoff, tout en reconnaissant le faible caractère marchand <strong>de</strong> ses œuvres, 171 déplorera la<br />

ligne d’édition <strong>de</strong> la maison Hegner, se fondant sur <strong>de</strong>s critères <strong>de</strong> vente pour ses décisions<br />

éditoriales. 172 Les relations avec la maison d’édition s’estompèrent pour cesser en 1973 après<br />

la décision <strong>de</strong> celle-ci <strong>de</strong> mettre au pilon les stocks d’ouvrages encore invendus d’Une<br />

Famille <strong>de</strong> Mégare, du Sillon, <strong>de</strong> La Descente du Gange et <strong>de</strong> La Maison sans localisation. 173<br />

Le 3 janvier 1968, Overhoff soumit alors son manuscrit à Karl B. Glock qui dirigeait<br />

les éditions Glock und Lutz, où était paru Le Mon<strong>de</strong> avec Gengis Khan en 1959. 174 Glock,<br />

tout en louant la qualité <strong>de</strong>s nouvelles, 175 aborda d’emblée les difficultés <strong>de</strong> financement d’un<br />

tel ouvrage au vu <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ttes <strong>de</strong> sa maison d’édition. 176 Overhoff s’engagea à participer au<br />

financement <strong>de</strong> la publication. Le titre du recueil fut déterminé par Overhoff en août 1969 :<br />

Conscience et responsabilité. Textes d’Alpha à Omega (Rechenschaft eines<br />

Verantwortungsbewußten. Texte von Alpha bis Omega). Ce sous-titre lui « rappelle<br />

agréablement Teilhard <strong>de</strong> Chardin ». 177 Overhoff prit à sa charge les frais d’impression <strong>de</strong><br />

l’ouvrage pour une édition <strong>de</strong> 2.000 exemplaires. Le livre parut à l’été 1969. Les ventes furent<br />

catastrophiques : moins <strong>de</strong> 100 exemplaires trouvèrent acheteur.<br />

170 Lettre <strong>de</strong> Peter Bachem à Overhoff du 05.12.1967 : „Je<strong>de</strong> Erzählung für sich fin<strong>de</strong> ich gut und eindrucksvoll.<br />

Je länger, das heißt, je mehr Erzählungen ich las, <strong>de</strong>sto häufiger aber fragte ich mich, wie man diese so<br />

unterschiedlichen Erzählungen in Thematik und Stil wohl zusammen herausbringen kann, welche Klammer sich<br />

fän<strong>de</strong>, innerhalb <strong>de</strong>r man <strong>de</strong>m Buchhan<strong>de</strong>l, vor allem aber auch <strong>de</strong>m Leser diese Arbeiten anbieten kann. Ich<br />

habe keine gefun<strong>de</strong>n. Gewiß, <strong>de</strong>r Autor als solcher ist schon eine Klammer, die das ganze zusammenhält. Aber<br />

sie genügt nur lei<strong>de</strong>r in aller Regel nicht mehr, um <strong>de</strong>n Verlag <strong>de</strong>n notwendigen Absatz zu sichern. […] Bei <strong>de</strong>r<br />

augenblicklich so schwierigen Absatzsituation auf <strong>de</strong>m Markt <strong>de</strong>s belletristischen Buches muß ich als Verleger<br />

aber dann ja auf die Verkaufsmöglichkeit schauen, und die ist, wie ich eingangs schon sagte, außeror<strong>de</strong>ntlich<br />

gering.“<br />

171 Lettre d’Overhoff à Peter Bachem du 13.12.1967 : „Die Stellungnahme hat mich nicht überrascht, ich gehöre<br />

nun einmal nicht zu <strong>de</strong>n Autoren, die heute gefragt sind.“<br />

172 Lettre d’Overhoff du 24.05.1969 à F.C. Bachem, l’oncle <strong>de</strong> Peter Bachem, ancien dirigeant <strong>de</strong> la maison<br />

Hegner : „Beim Verlag scheint man mich zum alten Eisen werfen zu wollen. Schon zum zweiten Mal bekomme<br />

ich brieflich vorgehalten, daß ich keine Bestseller erstelle. Im Ge<strong>de</strong>nken an Jakob Hegner tut mir das leid.“<br />

173 Lettre d’Overhoff à Horst Schumacher – directeur <strong>de</strong> la collection dans laquelle parut La Cathédrale en<br />

édition bilingue – du 03.07.1973 : „Verlegerische Schwierigkeiten [für die eventuelle Erscheinung einer<br />

zweisprachigen Ausgabe <strong>de</strong>r Familie aus Megara] dürften kaum entstehen, <strong>de</strong>nn Hegner-Bachem schreibt mir<br />

von zeit zu zeit, daß er die Restbestän<strong>de</strong> meiner Bücher, weil unverkäuflich, einstampfen müsse – womit ich<br />

unsere Beziehungen als erledigt betrachte.“<br />

174 Lettre d’Overhoff à Glock du 03.01.1968 : „[…] beiliegend eine Auswahl von Kurzprosa, wollen wir sie<br />

einmal altmodisch Novellen nennen. […] In diesem Jahre wer<strong>de</strong> ich, wenn Gott will, meinen 70. Geburtstag<br />

begehen. Dieser schiene mir ein Anlaß, auch im Pirkheimerkreise noch einmal literarisch hervorzutreten.“<br />

175 Lettre <strong>de</strong> Glock à Overhoff du 12.01.1968 : „[…] han<strong>de</strong>lt es sich um hervorragen<strong>de</strong>, in sich abgeschlossene<br />

kleine Weltbil<strong>de</strong>r.“<br />

176 Ibid. : „[…] wie soll das Ganze finanziert wer<strong>de</strong>n. Der Schul<strong>de</strong>nberg eines gewissenhaften Verlags wächst<br />

zunehmend. Wie?!“<br />

177 Lettre d’Overhoff à Glock du 01.08.1968 : „Von Alpha bis Omega erinnert vielleicht nicht unangenehm an<br />

Teilhard <strong>de</strong> Chardin.“ (Sur Teilhard <strong>de</strong> Chardin, voir chapitre II).<br />

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