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1 couverture - Bibliothèques de l'Université de Lorraine

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conducteur à la progression du livre, il voulut reprendre son manuscrit. Il l’estimait<br />

prometteur, mais jugeait qu’on ne pouvait le publier en l’état 136 et qu’il était nécessaire <strong>de</strong><br />

l’actualiser. Malgré la retenue exprimée par Suhrkamp à l’égard <strong>de</strong> ce projet, 137 Overhoff<br />

entreprit <strong>de</strong> remanier le manuscrit. Il le remit à Suhrkamp en septembre 1954. Les raisons du<br />

refus <strong>de</strong> Suhrkamp ne ressortent pas <strong>de</strong> la correspondance entre les <strong>de</strong>ux hommes. Lors <strong>de</strong> sa<br />

première « rupture » en 1955 avec Suhrkamp, Overhoff <strong>de</strong>manda qu’on lui renvoie son<br />

manuscrit.<br />

Durant les années qui suivirent, <strong>de</strong> 1954 à 1959, Overhoff travailla sur le manuscrit du<br />

Mon<strong>de</strong> avec Gengis Khan, qui paraîtra finalement aux éditions Glock. Ce n’est qu’en 1959,<br />

lors <strong>de</strong> son retour chez Hegner, qu’Overhoff lui proposa à nouveau le « Livre <strong>de</strong> la Maison »,<br />

dont Hegner exigea une refonte. Il en sortit La Maison sans localisation. Récit tiré <strong>de</strong> notre<br />

vie, qu’Overhoff termina en février 1960. 138 Le livre sortit à l’automne, tiré à 3.000<br />

exemplaires. 2.000 exemplaires furent vendus jusqu’en 1973, date à laquelle la maison<br />

Hegner décida <strong>de</strong> mettre au pilon les stocks restants.<br />

La Maison sans localisation, un ouvrage <strong>de</strong> 300 pages divisé en 33 chapitres, est<br />

conçu comme la visite <strong>de</strong> la <strong>de</strong>meure que l’auteur fit construire dans les années 30 à<br />

Eschersheim, aux portes <strong>de</strong> Francfort. Ce n’est toutefois qu’au chapitre cinq que le lecteur<br />

pénètre dans la maison en elle-même. Auparavant, Overhoff a exposé les circonstances du<br />

déménagement <strong>de</strong> Berlin à Francfort, la recherche infructueuse d’un logement adéquat, les<br />

péripéties <strong>de</strong> la construction. Il a présenté les environs <strong>de</strong> la localité choisie, se livrant aussi<br />

bien à un <strong>de</strong>scriptif géologique et topographique qu’à une rétrospective historique <strong>de</strong>puis les<br />

premiers temps <strong>de</strong> l’habitat, il a dépeint la rue où s’élève sa maison, pour finir par une<br />

<strong>de</strong>scription <strong>de</strong> son jardin. Le narrateur entraîne alors le lecteur comme un visiteur dans chaque<br />

pièce <strong>de</strong> la maison. Chaque arrêt est aussi une station dans la vie <strong>de</strong> l’auteur. La visite <strong>de</strong> cette<br />

maison et la <strong>de</strong>scription <strong>de</strong>s objets (meubles, tableaux etc.) qu’elle contient fournissent au<br />

maître <strong>de</strong> céans le prétexte pour se livrer à <strong>de</strong>s considérations <strong>de</strong> nature aussi bien<br />

philosophique que biographique.<br />

136 Lettre d’Overhoff à Suhrkamp du 04.01.1954 : „Nach wie vor bin ich <strong>de</strong>r Ansicht und weiss mich mit Ihnen<br />

darin einig, dass etwas Wertvolles daraus zu machen ist. Eine Überarbeitung von Anfang bis zu En<strong>de</strong> mit<br />

Ausnahme einiger weniger Kapitel ist schon <strong>de</strong>shalb erfor<strong>de</strong>rlich, weil inzwischen neun Jahre verstrichen sind.<br />

Man kann das Buch nicht einfach auf <strong>de</strong>m Stand von 1945 lassen.“<br />

137 Lettre <strong>de</strong> Suhrkamp à Overhoff du 06.01.1954 : „Nun taucht bei Ihnen Das ‚Buch vom Haus‘ wie<strong>de</strong>r auf. Sie<br />

kennen mein Verhältnis zu diesem Manuskript. Es lässt sich in <strong>de</strong>r alten Form ganz gewiss jetzt nicht mehr<br />

bringen. Diese Überzeugung teilen Sie ja auch. Ich bin auch nicht sicher, dass sich die alte Ten<strong>de</strong>nz <strong>de</strong>s Buches<br />

heute halten lässt, und bei einer Bearbeitung also etwas herauskäme, das sich an die heutigen Interessen<br />

anknüpfen ließe.“<br />

138 Lettre d’Overhoff à Hegner du 17.02.1960 : „Es liest sich leicht, bohrt aber bei Gelegenheit ganz schön tief. “<br />

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