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1 couverture - Bibliothèques de l'Université de Lorraine

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accompagnée d’aucun activisme et qu’il n’exerça aucune fonction au sein <strong>de</strong>s différentes<br />

émanations nazies auxquelles il appartenait (Deutsche Arbeiterfront, Nationalsozialistische<br />

Volkswohlfahrt, Nationalsozialistische Kraftfahrkorps) et qu’il ne tira aucun profit <strong>de</strong> son<br />

appartenance au parti.<br />

42<br />

Nous avons vu les faits : Overhoff fut membre du parti et fut déclaré sympathisant. Ce<br />

que nous pouvons conclure d’après nos recherches est ceci : qu’Overhoff ne partageait pas les<br />

convictions nationales-socialistes ne fait pas <strong>de</strong> doute. Devant la commission <strong>de</strong><br />

dénazification, il a justifié son appartenance au parti par la pression exercée par les membres<br />

<strong>de</strong>s organisations nazies dont il était <strong>de</strong>venu membre (dans l’espoir, précisément, <strong>de</strong> ne pas<br />

avoir ainsi à entrer au parti) et par la présence d’éléments nazis dans son service qu’il <strong>de</strong>vait<br />

affronter. En revanche, il n’avait pas subi <strong>de</strong> pression <strong>de</strong> la part <strong>de</strong> l’IG Farben. Il exprimait<br />

son opposition en privé, ce dont attestèrent les collègues et amis qui témoignèrent <strong>de</strong>vant la<br />

commission <strong>de</strong> dénazification.<br />

Par la suite, Overhoff n’évoqua ces choix sous le régime nazi qu’en une seule<br />

occasion. De tous les documents contenus dans le fonds Overhoff consultés dans le cadre <strong>de</strong><br />

ce travail, seul le passage d’une lettre témoigne d’un travail d’autocritique d’Overhoff au sujet<br />

<strong>de</strong> l’attitu<strong>de</strong> qu’il adopta alors. Vingt ans plus tard, dans une lettre à son éditeur Karl Glock, il<br />

expliqua son comportement durant « les douze années » comme il les appelle, par <strong>de</strong>ux<br />

arguments : la nécessité <strong>de</strong> protéger sa famille et le danger qu’il voyait dans le bolchevisme,<br />

dont il avait une connaissance approfondie grâce à ses séjours en URSS. (Il explique en 1967<br />

dans une lettre à Joachim Günther, rédacteur <strong>de</strong>s Neue <strong>de</strong>utsche Hefte, qu’il a cru voir dans le<br />

national-socialisme un rempart contre le communisme.) 95 Avec le recul <strong>de</strong>s années, dans sa<br />

lettre à Glock, il s’interroge sur le bien fondé <strong>de</strong> ses actes et <strong>de</strong> ses décisions, qui à l’époque,<br />

lui paraissaient la seule issue, et regrette certains <strong>de</strong> ses actes. 96 Ces réflexions, faites à titre<br />

privé, ne trouvent aucun écho dans l’œuvre d’Overhoff, que ce soit dans ses publications – en<br />

particulier dans La Maison sans localisation, récit à caractère autobiographique, dans lequel il<br />

est fait une large part à l’époque du III e Reich – ou dans les textes non publiés, mais <strong>de</strong>stinés<br />

au public, comme les discours d’introduction rédigés à l’occasion <strong>de</strong> lectures.<br />

95 Lettre d’Overhoff à Joachim Günther du 15.08.1967 : „Bei mir war die furchtbare Zeit <strong>de</strong>s Kommunismus<br />

1924-29 vorhergegangen, in Moskau, die für mich alles Folgen<strong>de</strong> in <strong>de</strong>n Schatten stellte und wohl noch stellt:<br />

Zusammenhänge, die heute mit Vorliebe vertuscht wer<strong>de</strong>n. Dadurch habe ich mir allerdings eine Zeitlang<br />

eingebil<strong>de</strong>t, es könne aus <strong>de</strong>m Nationalsozialismus so etwas wie ein Gegengewicht wer<strong>de</strong>n.“<br />

96 Lettre d’Overhoff à Karl. B. Glock du 14.07.1965 : „Ich bin selber Parteimitglied gewesen. Ob es sich hätte<br />

vermei<strong>de</strong>n lassen, weiß ich bis zum heutigen Tage nicht zu sagen. Ich habe damals Worte gesprochen und<br />

Handlungen ausgeführt, die ich wahrscheinlich auch heute wie<strong>de</strong>rholten müßte, weil es um die Rettung einer<br />

Sache und die Rettung unserer Kin<strong>de</strong>r ging, und weil ich die immense Gefahr <strong>de</strong>s Bolschewismus durch meine<br />

intime Kenntnis <strong>de</strong>r Verhältnisse in <strong>de</strong>r UdSSR vor Augen sah. Darüber hinaus aber habe ich Dinge getan und<br />

gesagt, die wahrscheinlich nicht nötig gewesen sind und die ich aus <strong>de</strong>r heutigen Sicht und <strong>de</strong>m, was wir jetzt<br />

wissen, aufs Tiefste bedauere.“

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