1 couverture - Bibliothèques de l'Université de Lorraine
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connaissance est la manifestation <strong>de</strong> l’esprit divin, car c’est la parole <strong>de</strong> Dieu. La<br />
connaissance conduit au paradis, l’ignorance mène à l’enfer. 14<br />
Dans le tableau 24 se trouve énoncée la conception d’Overhoff. La politique ne doit<br />
pas être au service d’intérêts à court terme ; il n’est pas <strong>de</strong> bonne politique sans le contrepoids<br />
<strong>de</strong> la spiritualité. C’est dans ce tableau, se jouant sur <strong>de</strong>ux niveaux, qu’Overhoff expose le<br />
plus clairement le parallèle – et l’opposition – entre politique et spiritualité.<br />
Le tableau 25, mêlant un message secret aux préceptes du Livre <strong>de</strong>s transformations,<br />
le Yi Jing, est un modèle supplémentaire <strong>de</strong> l’entrelacs entre politique et spiritualité. Overhoff<br />
l’exposait au tableau 24 par un procédé dramatique, la juxtaposition <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux scènes se<br />
déroulant en parallèle, l’une dans l’ombre <strong>de</strong> l’autre. Tout le tableau repose sur le contraste<br />
établi entre les <strong>de</strong>ux scènes : <strong>de</strong>ux cadres radicalement opposés – les beautés <strong>de</strong> la nature et<br />
une geôle souterraine – et <strong>de</strong>s personnages symbolisant les forces spirituelles d’une part et<br />
politiques d’autre part. Au tableau 25, il utilise un procédé littéraire : il déguise un message<br />
politique sous l’apparence d’une méditation spirituelle.<br />
I.2.2.2.3 L’immortalité<br />
Le thème <strong>de</strong> l’immortalité parcourt tout le chapitre IV. Le sujet est abordé dans le<br />
tableau 25 par le moine taoïste écrivant une dépêche secrète <strong>de</strong>stinée aux cercles <strong>de</strong> la<br />
résistance <strong>de</strong> la Chine du nord. On apprend que le sage Tch’ang-tch’ouen a été appelé auprès<br />
du grand Khan pour lui dévoiler le secret <strong>de</strong> l’immortalité. Il lui fut révélé qu’elle n’existe que<br />
dans la gloire qui survit à l’homme. 15 Le motif est repris dans le tableau 27 par le supérieur <strong>de</strong><br />
l’ordre bouddhiste, qui informe ses frères <strong>de</strong> la démarche <strong>de</strong> Gengis Khan et <strong>de</strong> la réponse du<br />
philosophe chinois. Celui-ci expliqua au chef mongol « l’absurdité » <strong>de</strong> tels espoirs mais ne<br />
fut pas puni <strong>de</strong> son audace. 16 Au tableau 29, Gengis Khan songe aux mots du sage Tch’angtch’ouen<br />
à propos <strong>de</strong> l’immortalité <strong>de</strong> la gloire 17 lors <strong>de</strong> ses réflexions sur l’avenir <strong>de</strong> la steppe<br />
et <strong>de</strong> son empire après sa mort : « La steppe doit vivre, même après ma disparition. » 18<br />
14 „[…] das Wissen spricht mit Gottes Geist. Wissen ist Paradies, Unwissen Hölle.“ (Le Mon<strong>de</strong> avec Gengis<br />
Khan, p. 158).<br />
15 „Der große Mann wünscht sich die Unsterblichkeit. Der Weise hat ihm erklärt, daß es zwar die Unsterblichkeit<br />
<strong>de</strong>s Ruhmes, nicht aber die <strong>de</strong>s Leibes gibt.“ (Le Mon<strong>de</strong> avec Gengis Khan, p. 297).<br />
16 „[Tschang Tschun] wur<strong>de</strong> vom Kaiserkönig mit sanfter Gewalt seiner Einsie<strong>de</strong>lei entrissen und unter<br />
fürstliche Ehren an <strong>de</strong>n Hof gebracht, zu <strong>de</strong>m einzigen Zweck, das Geheimnis <strong>de</strong>r Lebensverlängerung<br />
preiszugeben, welches er nach Meinung <strong>de</strong>r leichtgläubigen Menge kannte. Der Weise klärte <strong>de</strong>n Kaiserkönig<br />
ohne Zögern und ohne Furcht über die Unsinnigkeit solcher Hoffnungen auf. Statt ihn nun enttäuscht o<strong>de</strong>r im<br />
Zorn zu töten, wie je<strong>de</strong>rmann erwartete, behielt ihn Dschingiz-Chan bei sich und hört seinen Rat in vielen<br />
Dingen, allerdings ohne ihm stets zu folgen.“ (Le Mon<strong>de</strong> avec Gengis Khan, p. 323).<br />
17 „Der Weise aus Kin hat mir offenbart, es gäbe kein Mittel zur Erhaltung <strong>de</strong>r Unsterblichkeit außer <strong>de</strong>m Ruhm.<br />
Seit <strong>de</strong>m Sturz auf <strong>de</strong>r Jagd, als ich vor die Zähne <strong>de</strong>s Ebers fiel, weiß ich, daß er recht hat.“ (Le Mon<strong>de</strong> avec<br />
Gengis Khan, p. 334).<br />
18 „Leben soll die Steppe, auch wenn ich vergehe.“ (Le Mon<strong>de</strong> avec Gengis Khan, p. 334).<br />
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