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1 couverture - Bibliothèques de l'Université de Lorraine

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2. Les puissances au pouvoir déterminèrent leur position en fonction d’intérêts<br />

géopolitiques étroits ; seuls Frédéric II et El-Kamel eurent l’idée <strong>de</strong> s’unir pour faire force.<br />

Les autres essaient tous ou <strong>de</strong> tirer profit d’une situation qu’ils jugent <strong>de</strong> manière erronée ou<br />

<strong>de</strong> préserver leurs intérêts, qu’ils soient politiques ou économiques. La discor<strong>de</strong> entre les<br />

politiques suivies par les puissances occi<strong>de</strong>ntales telle que la présente Overhoff à travers les<br />

nombreuses voix du pouvoir du chapitre II, où toute concertation fait défaut, est une critique<br />

adressée à l’Occi<strong>de</strong>nt d’alors et un appel à l’entente entre les nations européennes du XX e<br />

siècle.<br />

3. Les zones qui restèrent non soumises ne durent leur salut qu’aux hasards <strong>de</strong><br />

l’histoire et <strong>de</strong> la géographie. Seul à être resté insoumis par sa propre force fut le pays <strong>de</strong>s<br />

Toungouses où l’invincibilité <strong>de</strong>s Mongols fut remise en question par le chamanisme, c’est-àdire<br />

la spiritualité. On retrouve ici le message d’Overhoff : l’homme ne doit pas oublier qu’il<br />

est un être spirituel, comme il le dit dans le tableau 30.<br />

Overhoff fon<strong>de</strong> son analyse géopolitique <strong>de</strong> la situation en Europe au XX e siècle sur<br />

ces trois éléments, comme on le verra (cf. infra).<br />

I.1.2.2 Zones soumises<br />

Toutes les réactions <strong>de</strong>s personnages dans les zones soumises peuvent être classées en<br />

<strong>de</strong>ux catégories, ici aussi d’importance inégale : le refus <strong>de</strong> la soumission ou son acceptation.<br />

I.1.2.2.1 Le refus <strong>de</strong> la soumission<br />

Le refus <strong>de</strong> la soumission prend différentes formes, <strong>de</strong> la plus violente à la plus<br />

pacifique, <strong>de</strong> la plus ouverte à la plus secrète. La bataille menée par les Géorgiens (tableau<br />

12) ou par les troupes <strong>de</strong> Djalal el-din (tableau 14) en sont les manifestations les plus brutales.<br />

La rébellion armée telle que la pratique le brigand Chauchafar au sein <strong>de</strong>s régions dévastées<br />

est une <strong>de</strong>s apparences belliqueuses que peut prendre le refus <strong>de</strong> la soumission (tableau 19).<br />

Mais il existe tout un registre <strong>de</strong> stratégies ouvertement moins agressives, comme la<br />

résistance clan<strong>de</strong>stine telle qu’on la voit dans le nord <strong>de</strong> la Chine au tableau 25, ou la<br />

résistance passive, qui trouve son issue dans le suici<strong>de</strong> d’un couple juif en Azerbaïdjan<br />

(tableau 16) ou les stratégies mêlant spiritualité et politique, dont on en trouve divers<br />

exemples : la cérémonie d’envoûtement pratiquée par un membre <strong>de</strong> la secte <strong>de</strong>s Assassins<br />

afin <strong>de</strong> se forger une arme (tableau 13), la décision prise par les moines bouddhistes <strong>de</strong> se<br />

livrer à une campagne <strong>de</strong> conversion chez les Mongols (tableau 27). La fusion entre politique<br />

et spiritualité atteint son apogée au tableau 24, où le sultan Kaïkobad et le philosophe soufi<br />

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