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1 couverture - Bibliothèques de l'Université de Lorraine

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Overhoff donne ici <strong>de</strong> la rencontre <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux cultures une image en complète<br />

contradiction avec celle du tableau précé<strong>de</strong>nt, montrant une situation similaire : la confection<br />

d’un ouvrage par une personne subissant l’autorité d’une puissance étrangère, sous la<br />

direction d’une personne appartenant à cette puissance. Là où cette confrontation entre la<br />

femme mongole et la prisonnière chinoise restait stérile, elle donne naissance entre l’Indou et<br />

le Musulman à un art unissant les <strong>de</strong>ux cultures. Il faut voir dans cette représentation <strong>de</strong> la<br />

naissance d’un style issu <strong>de</strong> l’union <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux influences, un symbole <strong>de</strong> la fertilité jaillissant <strong>de</strong><br />

l’entente entre les civilisations. Or, Overhoff a montré à plusieurs reprises que cette entente<br />

avec les Mongols est irréalisable : dans le tableau 22 comme on vient <strong>de</strong> le voir, mais aussi<br />

lors <strong>de</strong> la rencontre <strong>de</strong> Gengis Khan et <strong>de</strong> Leila Chatoun au tableau 18 et dans les propos<br />

d’Ibn al-Athir au tableau 17, qui soulignait le caractère inconciliable entre les Mongols et les<br />

autres peuples.<br />

24 Asie mineure, empire du prince seldjouci<strong>de</strong> Kaïkobad<br />

Sous-titre : Deux initiations : a) en surface, à la magie blanche <strong>de</strong> la mystique, b) la<br />

souterraine, à la magie noire <strong>de</strong> gouverner<br />

Exergue :<br />

tableau a) : dans les jardins <strong>de</strong> Meram près <strong>de</strong> Konya, vue sur la ville. À droite, auprès <strong>de</strong> la<br />

source jaillissant avec force, un peu en retrait, un jeune garçon, le futur poète et mystique<br />

Djelal-eddin Rumi, s’exerce à la flûte. Au premier plan, son père Baha ed-Din s’entretient<br />

avec un disciple.<br />

tableau b) : Au même endroit dans les jardins, mais sous terre ; un couloir sombre, qui<br />

s’arrête à une porte en fer. On doit s’imaginer que les conversations en haut et en bas se<br />

déroulent en même temps. Un vizir <strong>de</strong> Kaïkobad et le jeune prince David <strong>de</strong> Géorgie.<br />

Deux dialogues en parallèle<br />

Éléments <strong>de</strong> datation<br />

Overhoff s’est permis certaines licences historiques dans ce tableau. Si les événements<br />

relatés situent le tableau en 1222 (la mort du roi Georges Lascha, « Le Brillant », père du<br />

prince David <strong>de</strong> Géorgie, la présence mongole en Géorgie, la prise et la <strong>de</strong>struction <strong>de</strong> Balkh<br />

et Tirmidh), la mise en scène du jeune prince David <strong>de</strong> Géorgie est un anachronisme<br />

« utilitaire ». Il s’agit du futur roi David V, qui régnera en Géorgie à la suite <strong>de</strong> sa tante<br />

Roussoudan <strong>de</strong> 1247 à 1259. Né en 1215, il fut exilé par sa tante à la cour du gendre <strong>de</strong> celleci,<br />

qui n’était pas Kaïkobad, mais Kaï-Khusraw II, le fils <strong>de</strong> Kaïkobad I er , qui régna <strong>de</strong> 1237 à<br />

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