1 couverture - Bibliothèques de l'Université de Lorraine
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À ces trois sources fondamentales s’ajoutent d’autres chroniques ou récits de grande importance, qu’Overhoff connaissait aussi. On les distinguera selon leur mention dans la postface du roman ou dans la bibliographie qu’il avait établie pour ses propres besoins. Sources historiques citées dans la postface du Monde avec Gengis Khan Overhoff indique à la fin de son ouvrage une douzaine de références qu’il a utilisées et dont on trouve des traces directes dans le roman. 120 Outre l’Histoire secrète des Mongols, il s’agit de chroniques historiques, comme Kamil fi t-ta'rich de l’historien arabe Ibn Al-Athir (édité en 1851-1876 par C. J. Tornberg à Leyde sous le titre Chronicon, quod perfectissimum inscribitur), dont il intègre le prologue dans une traduction littérale en introduction du monologue d’Ibn Al-Athir au tableau 17. Overhoff indique que dans le tableau 12, 121 il s’est inspiré d’un fait relaté par l’historien arménien Grigor Akanecios, dont le récit a été traduit en anglais (History of the nation of the Archers by Grigor of Akanc) : deux cavaliers échangent leur cheval lors de la retraite des soldats géorgiens devant Tiflis. 122 Les sources historiques sont aussi des œuvres du XIII e siècle, mystiques, comme le Mathnawî de Djalâl-od-Dîn Rûmî, dont une traduction en allemand avait paru en 1930. 123 Des citations tirées de son prologue sont entrelacées dans le récit au tableau 24. Il peut aussi s’agir de recueils de philosophie, comme le Ji Ying, Le Livre des changements, traduit en allemand et commenté en 1923 par Richard Wilhelm. 124 Le tableau 25 du Monde avec Gengis Kahn, présenté comme une lettre déguisée en commentaires du Ji Ying, est constitué en grande partie de citations de cette œuvre, entre les lignes desquelles se glisse le message secret de l’expéditeur. 125 Overhoff a également utilisé des documents d’archives, telle la lettre que Frédéric II adressa aux souverains occidentaux en 1241. Un passage en est cité au tableau 6 120 Les indications bibliographiques sont parfois imprécises : „Der Anfang des Vortrages [du tableau 17] fast wörtlich übersetzt aus der berühmten Einleitung des Ibn al-Athir zu seinem Abschnitt über den Mongoleneinfall des Jahres 1220.“ (Le Monde avec Gengis Khan, p. 357). 121 Le Monde avec Gengis Khan, p. 153. 122 History of the nation of the Archers by Grigor of Akanc. Edited with an English translation and notes by Robert P. Blake and Richard N. Frye, Cambridge, 1954, p. 355 : “The Tat’ars, observing their flight, pursued them at full gallop. Now P’ntuxtar was bearded and had a poor horse, but S?ur [sic] was a stripling and had a fine horse. When they realized it was the intention of the Tat’ars to seize them both, S?ur dismounted from his Arab steed, gave it to P’ntuxtar, and himself mounted the poor horse. He said to P’ntuxtar, “Mount thou the good horse and flee. I am a stripling, and if the Tat’ars catch me they will not kill me, but will takeme away as a captive. When you find any way, ransom me.” Le Monde avec Gengis Khan, p. 82 : „In dieser Spanne müssen wir den Pferdewechsel zustande bringen. […] Ich bin nicht wichtig. Bloß ein Krieger, kein Staatsmann. Du sorgst, mich auszulösen von den habgierigen Wölfen, wenn du gerettet bist.“ 123 Dschelal ed-Din Rumi : Mesnewi. Aus dem Rohrflötenbuch. Übertragen von Walter von der Porten, Hellerau, 1930. 124 Richard Wilhelm : I Ging. Das Buch der Wandlungen. Aus dem chinesichen verdeutscht und erläutert von Richard Wilhelm, Iena, 1924. 125 Voir l’étude du tableau 25 au chapitre IV du présent travail. 106
mais son origine n’est pas précisée (« Je porte à votre connaissance une description qui vient jute de nous parvenir. ») 126 Dans la postface Overhoff indique que la citation est tirée d’une lettre de Frédéric II, sans mentionner la provenance exacte de la lettre. 127 Sources historiques citées dans la bibliographie établie par Overhoff Mais les sources utilisées par Overhoff vont bien au-delà de la douzaine d’ouvrages auxquels il se réfère dans la postface du Monde avec Gengis Khan. Le fonds Overhoff contient un document dactylographié de trois pages intitulé « Sources pour Gengis Khan » 128 où se trouvent répertoriés une soixantaine d’ouvrages, comprenant des chroniques, des études historiques en plusieurs volumes, des articles. Cette bibliographie a été établie d’après celle, exhaustive, de Die Mongolen in Iran de Spuler dans l’édition de 1935, comme l’indiquent les numéros qui précèdent les titres cités par Overhoff, qui se rapportent à ceux de la bibliographie de Spuler. La bibliographie d’Overhoff présente un spectre de la diversité des sources se rapportant à Gengis Khan. On y trouve les textes historiques « classiques » des auteurs orientaux (Juwaini, Rashid el-Din, Mustaufi, Guzgani, Ibn al-Athir, Abul Fida, Ibn Batuta), les chroniques occidentales contemporaines de Gengis Khan (arménienne, française, anglaise), des recueils de référence sur l’histoire de la Géorgie, de la Chine, de l’Asie, sur la figure du prêtre Jean, sur les voyages de Jean de Carpin, de Guillaume de Rubruck (ou Rubrouck) et de Marco Polo, datant pour la plupart du XIX e siècle. Les titres mentionnés dans la postface du roman ne se trouvent pas dans cette bibliographie en dehors de l’Histoire secrète des Mongols. Outre la mention des sources mongole, chinoise et persane capitales, s’y trouvent entre autre celle de La Chronique d’Ibn al-Athir, Les annales de Nacir rédigées par Juzjani et L’Histoire du conquérant du monde (Ta’Rikh-i Djihan-Koucahi) d’Ata-Malik Juwaini, écrite en 1260. La bibliographie établie par Overhoff recense également des sources historiques du XIII e siècle d’origine occidentale. On citera le Speculum maius de Vincent de Beauvais, parus en 1624 à Douai, les Annales monasterii Burtonensis (1004-1263), 129 la Chronica Majora de Matthieu Paris publiée à Londres en 1873-1883. 126 „Eine jüngst eingegangene Beschreibung darf ich zur Kenntnis bringen.“ (Le Monde avec Gengis Khan, p. 82). 127 „Die Beschreibung der Tartaren entstammt wirklich einem Brief Friedrichs II. an die abendländischen Fürsten, der aber erst später abgesandt wurde, als sich die Mongolen Europa zum zweiten Male und noch viel bedrohlicher näherten.“ (Le Monde avec Gengis Khan, p. 356). 128 Quellen für Dschinigs Chan, script. 129 Annales monasterii Burtonensis, in : Henry Richards Luard (éd.) : Annales monastici, vol. 1, Londres, 1864. 107
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Sources historiques citées dans la bibliographie établie par Overhoff<br />
Mais les sources utilisées par Overhoff vont bien au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> la douzaine d’ouvrages<br />
auxquels il se réfère dans la postface du Mon<strong>de</strong> avec Gengis Khan. Le fonds Overhoff<br />
contient un document dactylographié <strong>de</strong> trois pages intitulé « Sources pour Gengis Khan » 128<br />
où se trouvent répertoriés une soixantaine d’ouvrages, comprenant <strong>de</strong>s chroniques, <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s<br />
historiques en plusieurs volumes, <strong>de</strong>s articles. Cette bibliographie a été établie d’après celle,<br />
exhaustive, <strong>de</strong> Die Mongolen in Iran <strong>de</strong> Spuler dans l’édition <strong>de</strong> 1935, comme l’indiquent les<br />
numéros qui précè<strong>de</strong>nt les titres cités par Overhoff, qui se rapportent à ceux <strong>de</strong> la<br />
bibliographie <strong>de</strong> Spuler. La bibliographie d’Overhoff présente un spectre <strong>de</strong> la diversité <strong>de</strong>s<br />
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auteurs orientaux (Juwaini, Rashid el-Din, Mustaufi, Guzgani, Ibn al-Athir, Abul Fida, Ibn<br />
Batuta), les chroniques occi<strong>de</strong>ntales contemporaines <strong>de</strong> Gengis Khan (arménienne, française,<br />
anglaise), <strong>de</strong>s recueils <strong>de</strong> référence sur l’histoire <strong>de</strong> la Géorgie, <strong>de</strong> la Chine, <strong>de</strong> l’Asie, sur la<br />
figure du prêtre Jean, sur les voyages <strong>de</strong> Jean <strong>de</strong> Carpin, <strong>de</strong> Guillaume <strong>de</strong> Rubruck (ou<br />
Rubrouck) et <strong>de</strong> Marco Polo, datant pour la plupart du XIX e siècle.<br />
Les titres mentionnés dans la postface du roman ne se trouvent pas dans cette<br />
bibliographie en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> l’Histoire secrète <strong>de</strong>s Mongols. Outre la mention <strong>de</strong>s sources<br />
mongole, chinoise et persane capitales, s’y trouvent entre autre celle <strong>de</strong> La Chronique d’Ibn<br />
al-Athir, Les annales <strong>de</strong> Nacir rédigées par Juzjani et L’Histoire du conquérant du mon<strong>de</strong><br />
(Ta’Rikh-i Djihan-Koucahi) d’Ata-Malik Juwaini, écrite en 1260.<br />
La bibliographie établie par Overhoff recense également <strong>de</strong>s sources historiques du<br />
XIII e siècle d’origine occi<strong>de</strong>ntale. On citera le Speculum maius <strong>de</strong> Vincent <strong>de</strong> Beauvais, parus<br />
en 1624 à Douai, les Annales monasterii Burtonensis (1004-1263), 129 la Chronica Majora <strong>de</strong><br />
Matthieu Paris publiée à Londres en 1873-1883.<br />
126 „Eine jüngst eingegangene Beschreibung darf ich zur Kenntnis bringen.“ (Le Mon<strong>de</strong> avec Gengis Khan, p.<br />
82).<br />
127 „Die Beschreibung <strong>de</strong>r Tartaren entstammt wirklich einem Brief Friedrichs II. an die abendländischen<br />
Fürsten, <strong>de</strong>r aber erst später abgesandt wur<strong>de</strong>, als sich die Mongolen Europa zum zweiten Male und noch viel<br />
bedrohlicher näherten.“ (Le Mon<strong>de</strong> avec Gengis Khan, p. 356).<br />
128 Quellen für Dschinigs Chan, script.<br />
129 Annales monasterii Burtonensis, in : Henry Richards Luard (éd.) : Annales monastici, vol. 1, Londres, 1864.<br />
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