l{o Inv. l*"ry - Bibliothèques de l'Université de Lorraine

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c'est sous I'impulsion du pape Grégoire xlII (rjrz-ljg5)
que l'implantation des collèges commence à s'étendre d'une manière très
réelle. Il les veut en particulier pour l'Europe du centre et de l'Estt. Les
jésuites continueût donc d'installer leurs résidences avec l'aide des
Habsbourg et surtout des Ifitælsbach. It est clair aujourd'hui que sans cette
volonté tout à fait franche des deur familles2, le catholicisme n'aurait pas
survécu en Bavière3. Parallèlement, les historiens s'accordent sur I'action
de la compagnie au nord-ouest comme au sud de l'Allemagne : dans les
années 1550 à 1565, le peuple et une bonne partie de la noblesse étaient
passés au protestantisme sans que le ctergé fût capable de contrer le
phénomène, et ni les wittelsbach, ni les Habsbourg n'auraient rcnu
longtempsans l'arrivée des jésuites{. A Paderborn, les pères reçoivent en
1585 les clés de l"'Academia Theodorina" des mains mêmes du dernier
recteur protestant5. Ils en font un grand séminaire typiquement tridentinS,
ayaîI même reçu l'autorisation pour la formation spirituelte, de suivre les
usages propres à la compagnieT. Dans beaucoup d'endroits, c'est ainsi le
retour à l'ancienne foi, "zum alten Glauben", et pour bien des villageois, le
plus frappant est la fin de ta communion au calice.
La principauté de Neubourg8 6*tt passéentièremenr à la
Réforme9, son retour au catholicisme après la conversion et le mariage en
|9l._L. SzilT. Kollegion und Uoiversitaten in den deutschen Provinzen (ia : AHSJ
! H,Fasc.77, 1970, S, 206-2lr'l Rone, 1970, pp.206s.
2 U"+t une. publcation du collège de Molshein, on note en t6lE que 20 des 36
provlnces de la Conpagoie se ùrouveot daos les pays des Ha,bsbourg, que S.0lS dLs
l3.llzpèæs oot leur proûection et que 371 des 519 rêsidences
l'ordre-leur doivent
eo partie au noins leur fondatioo (cité par T, Kurrus, Die lesuiæn ao der Universitat
Freiburc i. B. 1620-173. Freiburg i.8,, lqi3, lone I, 9.26il.
3 Cf. .1. Aiga, Geschichùe des Gynnasiums Passau. passan, l%2, p.ZJ.
{ F. Paulseo, Geschichæ des selehræn unæmichts. Leipzig,l9l9, ùone l, g.117.
5 Ce qui.a9 siggifie pas que les chosese passent dans le calme et la pair. Pour le
carnaval de 160E, des élèves aideat les protestaots à orgaoiser pendant les quaranùe
heures du Saitt-Sacremeat ua cortège Cvec une poupoe ha,billéi en iésuiæ, ôunie de
grysrys luqetùes et de bras qui bougeaient pour beoir de tenps eo Énps lia foule, et
qui siogeait los diseours des jésuites (cf. R. Schulzs, Das GvmnasiuniPaulinum zu
Munsùer Mûaster, t9{t, p.43),
6 K. Heogst, Jesuiten an Universitaùen und Jesuitenuniversitatea. Paderborn, 19E1, p.
IEE.
7 nio., p.zol.
E Le contE Philip_p avait nis en place en 1570 à Neubourg ute écote latioe protestaoæ
oÙ étaietrt reçus 24 êwdial,ts pauvres (J. Heider, Seninararchiv Neuburg i. d. Donau.
Muochen,1957, p. l).
9 L. Koch, Jesuitenlerikon. Paderborn ,lg31,p. l3l.