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62 1.2.3. Ecoles cetholiques. Les écoles catholiques qui eristent en Àllemagûe du Sud sont de plusieurs sortes, il y a les écoles cathédrales et monastiques, les fameuses "Don- und Klosterschuleû", déià anciennes, et d'autres êtablissements plus récents, fondés par divers ordres religieux scus l'impulsion des papes Marcel II (1555) et Paul IV (1555-1559) dans le mouvement du concile de Trente (1545-1563). Les collèges iésuites se développent en même temps que les écoles primaires des villages et petits bourBs, tenues aussi bien par des clercs que des laics, et ce de la fin du XVI' au début du XVIII' siècle. L'éducation catholique a'est pas antiprotestante, mais elle se situe aux antipodes des principes éducatifs de la Réformel Dans une ville comne Àugsbourg, il y a à la fin du Moyen- Age cinq écoles latines tenues par des clercs. En 1503, I l0 ,élèves vont à l'école de la cathédrale, 138 à St. Moritx,,78 à St. Ulrich u. Àfra, 66 à St. Georg et 55 à Sainte-Croir, ce qui fait un total de 400 élèves2. Les établissementsupérieurs catholiques qui existent avant la Réforme sont situés pour les régions du Sud à Reichenau, Saint-Gall, Constance, Salzbourg, Freising, Tegernsee, Augsbourg, Benediktbeuern, Niederaltaich, Passau et Ratisbonne3. A Mindelheim, les Fugger proposent en 1589 le couvent des Augustins, vide depuis 1526, aur pères iésuites qui cependant ne peuvent sl installer qu'en 1618.0n retrouve un processus analogue dans plusieurs villes, à Eichstâtt par exemple, où le Collegium Willibatdinum fondé en I t65 par le prince-évêque Martin v. Schaumberg est remis à la Compagnie en 16144. L'école est située au-dessus du cloitre de la cathédrale sur les lieur de l'ancieane école du chapître5. Dans le mouvement de la contre-réforme, plusieurs ordres religieur sont restructurés, tels les capucins, les carmes et les cisterciens dans les pays allemands, ou nouvellemeût créés, les jésuites, l'Oratoire en I Cf. K. Erliogbagen, Katholische Bildung in Barock. Haooover, 1972, p,lE9. 2 F. Paulsen, Geschichte des gelehræo UntJerichts. Leipzig, 1919, p. l)E. 3 K. Erliaghagen, op. cit., p.40. { U. SpinOler, Handbuch der bav, Geschichæ III, Bd. 3 :franken, Schva,ben, Oberpfalz biszum Ausgang des lE. Jahrhunderts, Munchen, 1971, p,69.[. I F. Buchner, Kallmunz, 19)6, g.27.
63 16ll par le cardinat de Bérulle (avec 7l maisons dont 27 collèges au XVIII'siècle), les lazaristes en 1635, les ursulines. les visitandines par saint François de Sales et sainrc Jeanne de Chantat (avec E6 maisons et écoles dès 164l ), les sceurs de Maria Ward et les frères de saint Jean- Baptiste de La Salle en 1682 (un ordre qui veut éduquer les plus pauvres et scularisen l77g 33.000 élèves dans t l6 maisoûs en Europeli. Ce sont les jésuites et les capucins, spécialistes des missions popUlaires, qui sont les deur grands Ordres de "conbat", si l'on peut direz. Mais il faut ici clairement préciser qu'une réforme de l'Eglise catholique a rêellement comnencé avant la mise en place des "méthodes" de la cûntrerêforme3. celle-ci poursuit d'une manière plus efficace l'æuvre commencee dès avant le concile. Àu début du XVII' siècle, !e prince Maximilian I' fait venir à Munich des carmes, des sæurs de Maria Ward, des capucins et des passionnistes4, appelés "Paulaner" en Allemagne. D'autres ordres se mettent à faire la classe, parmi les ordres anciens les prémontrés5, installés à Qbermarchtal, Rot at der Rot, Schussenried, Roggenburg, Ursberg et weiBenau en souabe, à Osterhofen, schaftlarn6, speinshart, Neustift et Steingaden eo Bavière?, oÙ ils ouvrent un lycêe complet en 16528 - ce sont ces mêmes prémontrés de Steingaden qui font coostruire l'église de Wies à partir de 1745 par Ibminikus Zimmermanû, avant qu'il ne travaille pour les jésuites de Landsberg en t75?-t753 -. Les clercs réguliers de saint Augustin ont des écoles à Diessen, Dtinstein, MeÉmingen, Constance, et s'installent au XVIII" siècle à Rebdorf. Ce sont les bénédictins cependant, qui possèdent les écoles les plus prestigieuses, tout d'abord à St. Peter de Salzbourg, où l'on ouvre I ;, Delumeag. Le catholicisme entre Luther et Voltaire. Paris, lj7l,9,7E' 2-J.Lottz, Geschichæ der Kirche irjdeeoteschichtlicher Beimchtunr (Bd. II, Die Neuzeit), Munster, 196't, P.200. 3 K. Ertinghagen, Katholische Bilduns in Bafock. Hannover, 1972,p.43. { B. Hubensæiner. Boverische Geschichæ (Staat und Volt Kuost und Kultur). Munchen, 1977,9.212. 5 Ordre ."oooid fondé par St. Norbert de Xcnæn à Prénontré (Aisne) en 1126, et pr"Uqur;rnt disparu de3 suiæs de la Révolution française. Leur habit blanc leur a donné le non d"'ordo candidum". 6 [a seule de ces naisons qui soit eocore uaa abbaye aniourd'hui (des béoédictins de la coogr€gation bavaroisa, avec collèg ot ioæraat). 7 LThK, ùone VIII, g.n7. E B. Eubeosteiner, Von Geist des Barock, Muochen ,l%7,p. 153.
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et scularisen l77g 33.000 élèves dans t l6 maisoûs en Europeli.<br />
Ce sont les jésuites et les capucins, spécialistes <strong>de</strong>s missions<br />
popUlaires, qui sont les <strong>de</strong>ur grands Ordres <strong>de</strong> "conbat", si l'on peut direz.<br />
Mais il faut ici clairement préciser qu'une réforme <strong>de</strong> l'Eglise catholique a<br />
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celle-ci poursuit d'une manière plus efficace l'æuvre commencee<br />
dès avant le concile.<br />
Àu début du XVII' siècle, !e prince Maximilian I' fait venir<br />
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passionnistes4, appelés "Paulaner" en Allemagne. D'autres ordres se<br />
mettent à faire la classe, parmi les ordres anciens les prémontrés5, installés<br />
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Augustin ont <strong>de</strong>s écoles à Diessen, Dtinstein, MeÉmingen, Constance, et<br />
s'installent au XVIII" siècle à Rebdorf.<br />
Ce sont les bénédictins cependant, qui possè<strong>de</strong>nt les écoles<br />
les plus prestigieuses, tout d'abord à St. Peter <strong>de</strong> Salzbourg, où l'on ouvre<br />
I ;, Delumeag. Le catholicisme entre Luther et Voltaire. Paris, lj7l,9,7E'<br />
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Neuzeit), Munster, 196't, P.200.<br />
3 K. Ertinghagen, Katholische Bilduns in Bafock. Hannover, 1972,p.43.<br />
{ B. Hubensæiner. Boverische Geschichæ (Staat und Volt Kuost und Kultur).<br />
Munchen, 1977,9.212.<br />
5 Ordre ."oooid fondé par St. Norbert <strong>de</strong> Xcnæn à Prénontré (Aisne) en 1126, et<br />
pr"Uqur;rnt disparu <strong>de</strong>3 suiæs <strong>de</strong> la Révolution française. Leur habit blanc leur a<br />
donné le non d"'ordo candidum".<br />
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la coogr€gation bavaroisa, avec collèg ot ioæraat).<br />
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E B. Eubeosteiner, Von Geist <strong>de</strong>s Barock, Muochen ,l%7,p. 153.