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l{o Inv. l*"ry - Bibliothèques de l'Université de Lorraine

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t5<br />

1.2.2. Ecoles protestantes.<br />

La Réforme conaait d'emblée un succès important dans bien<br />

<strong>de</strong>s villes d'empire. Les personnes qui ont quitté l'Eglise catholique fon<strong>de</strong>nt<br />

bientôt <strong>de</strong>s écoles secondaires. Il est peut-être intéressant <strong>de</strong> s'arrêter au<br />

gymflase St. Anna d' Àugsbourg, fondé en 1534, qui reste iusqu'à la fin du<br />

XVIII' siècle I'un <strong>de</strong>s êtablissements protestants les plus prestigieur <strong>de</strong>s<br />

régions d'Allemagne du Sud.<br />

C'est le collège ^ la discipline <strong>de</strong> fer et ertrêmemeflt<br />

religieux, que fréquefltent la plupart <strong>de</strong>s fils issus <strong>de</strong>s classes sociales<br />

élevées <strong>de</strong> !a cité. Certains protestants continuent néanmoins d'employer<br />

<strong>de</strong>s précepteurs. Lorsque le collège jésuite ouvre ses portes en 1582, on<br />

s'efforce <strong>de</strong> part et d'autre <strong>de</strong> créer une bonne atmosphère, en cherchant<br />

davantage à se compléter qu'à ouvrir un conflit. Mais les annêes passant,<br />

<strong>de</strong>s tensions se font iour du fait d'une certaine compétition ettre les <strong>de</strong>ur<br />

écoles. Une <strong>de</strong>s raisons à cela est aussi que St. Anna <strong>de</strong>man<strong>de</strong> une<br />

contribution aux familles alors que les iésuites font cours Sratuitement. La<br />

conséquence<br />

est que beaucoup <strong>de</strong> parents protestants envoient leurs fils<br />

à St. Salvator, d'autant plus gue les iésuites respectent ce choir d'une façon<br />

honnête.<br />

Cette situation se prolonge jusqu' à la fin du XVIII' siècle, le<br />

climat est acceptable, mais tout <strong>de</strong> même tendu par moments, du fait <strong>de</strong>s<br />

critiques parfois acerbes <strong>de</strong>s uns et <strong>de</strong>s autres. Les iésuites ironisent<br />

parfois sur le manque <strong>de</strong> liberté laissée aur élèves par leurs collègues<br />

protestants. Quant au pasteur E. Neumeister, c'est en ces termes qu'il iuge<br />

en 1725 la Compagniel :<br />

"Le pape n'est pour eux qu'un homme <strong>de</strong> pailte,<br />

doit tout accepter <strong>de</strong> leur part. (...) Leur'cinquiène væu<br />

est l'hypoctisie, ils n'ont aucune conscience. Si l'on<br />

eûtreprenait d'autopsier un iêsuite, on te trouverait en<br />

lui aucune trace d'une conscience qui appréhen<strong>de</strong> Dieu<br />

et les hommes."<br />

I B. Hubensteiner, Baverische Geschichæ (Staat uod Volk. Kunst und Kultur),<br />

Munchen, tï77, p.27J :"Der Papst isù ihnea nur eil Stohnann und nu8 sich alles<br />

voo ihoen gefailen lasseo. (...) Ihr fuafæs Gelub<strong>de</strong> ist die lleuchelei ohne alles<br />

Gevissen. Sotlæ man einen Jesuiteo analoniertn, nao vû(<strong>de</strong> auch keine Spur <strong>de</strong>s<br />

Gevissens, das sicb vor Gott uod Menschen scheuet, io ihn aotreffeo,"

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