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49 und Vahrheit", combieû une vitle du XVIII' siècle se distingue à peine d'une ville du Moyen-Age... La ville attire souvent bien des nécessiteur de la campagne bavaroise ou souabe, ce qui ne lui est pas directement profitable. C'est une population qui mène en effet une vie de parasite, habite dans des lieux insalubres, foyers de maladies et d'épidémies diverses qui font augmenter le taur de mortalité. Il y a encore bétail et étables en villel, et malgré le rôle des manufactures au XVIII' siècle, ies cités restett des foyers de I'artisanatraditionnel. 0n travaille beaucoup à la maison pour tisser et filer par eremple2. L'artisanat de lure est bien développé aussi, une ville comne Augsbourg compte ainsi en 1755241 orfèvres travaillant l'or, et surtout I'argent. La foire et le marché - le fameux "Krâmermarkt" - iouent un rôle de premier plan pour toutes les couches de la population. En ville comme à la campagne, la pomme de terre devient plus importante que le pain, matgré le scepticisme général du départ (Fredéric II disait en 1744 à Kolberg : "Die Dinger riechen nicht und schmeckenicht, und nicht einmal die Hunde môBen sie fressen. Was vâre uns damit geholfen3 ?") Il faut encore signaler quelques réformes du type de celles dues à la fin du siècle au prince-évêque d'Augsbourg Clemens-Wenzeslaus : il réduit en t77l le nombre de fêtes religieuses chômées, les iours de jeûne, et réforme un, code pénal vieillot4. C'est lui aussi qui crée en 1784 une caisse pour les veuves et les orphelins. I tuio., p, t2e. 2 lbid,, p.2lt. 3 lbid;, p. fi7, { A. Gulielnioeci, Cleneos-Yenzeslaus. Furstbischof v, Aussburg und die religioskirchliche Refornbevegung. Neuburg, 1911, p. 4,14el?l.

t0 1.2. Les dtversÊs lormes d'enselgnomont au IMII' stècle en Allemâgno du Sud. 1.2-1. Comment se fait la transnission du savoir ? Comment l'enseignement tel qu'il est donné en Allemagne au XVIII' siècle se présente-t-il ? Il faut distinguer dès l'abord entre garçons et filles, entre les enfants qui reçoivent une instruction que l'on peut appeler classique, ils sont peu nombreux et sont appelés à constituer une sorte d'élite du savoir, et puis les enfants qui reçpivent un enseignement directement professionnel, étant engagés comne apprentis dans un atelier, sachant seulement lire, écrire et calculer, lorsqu'ils ont la chance de pouvoir aller quelque temps à l'école. Enfin, il y a tout un groupe social qui reste pratiquement analphabète de génération en génération. Il est cependant de plus en plus marginalisé au cours du siècle puisque c'est l'époqueoù l'analphabétisme tombe de plus de 80 % à moins de 50 %1.0n te vérifie au nombre de calendriers vendus dans la seconde moitié du siècle2. Dans les campagnes, I'efficacité des écoles t'est pas très bonne. La réalité diffère de ce qui est prévu dans les dispositions écrites. Le maître tt'a pas passé d'etamen qui aurait permis de vérifier sa compétence3, il est mal rémunéré{ et préoccupé souveût par d'autres tâches, à l'église par ereûple. Il arrive que ce soit des prêtres qui fassent la classe.,Beaucoup ont du mal à trouver un poste tellement ils sont nombreux dans certaines régions: le diocèse d'Àugsbourg en compte 1.700, et 110 maisons de type conventuel. des chiffres considérables5. I V, Barner, Lessint. ein Arbeigbuch fur den liùeratur-teschichtlichen Untemicht, Muncheo, 1977,9.17. 2 Y. Bruford, Die gesellschaftlichen Grundla,fen der Goethezeit, Franlfurt a. M., 1936, e.r2!. 3 lbid,, 9.lzz. { Y. Baroer, op. cir., D.)7, 5 U. Spiadler, III, Bd, 3 :Franken, Schva,ben,Ùbetpfah biszun Ausgang des lE, Ja.hrhuoderts, Mthcheo, 1971, p. 1060.

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und Vahrheit", combieû une vitle du XVIII' siècle se distingue à peine<br />

d'une ville du Moyen-Age...<br />

La ville attire souvent bien <strong>de</strong>s nécessiteur <strong>de</strong> la campagne<br />

bavaroise ou souabe, ce qui ne lui est pas directement profitable. C'est une<br />

population qui mène en effet une vie <strong>de</strong> parasite, habite dans <strong>de</strong>s lieux<br />

insalubres, foyers <strong>de</strong> maladies et d'épidémies diverses qui font augmenter<br />

le taur <strong>de</strong> mortalité. Il y a encore bétail et étables en villel, et malgré le<br />

rôle <strong>de</strong>s manufactures au XVIII' siècle, ies cités restett <strong>de</strong>s foyers <strong>de</strong><br />

I'artisanatraditionnel. 0n travaille beaucoup à la maison pour tisser et<br />

filer par eremple2. L'artisanat <strong>de</strong> lure est bien développé aussi, une ville<br />

comne Augsbourg compte ainsi en 1755241 orfèvres travaillant l'or, et<br />

surtout I'argent.<br />

La foire et le marché - le fameux "Krâmermarkt" - iouent un<br />

rôle <strong>de</strong> premier plan pour toutes les couches <strong>de</strong> la population. En ville<br />

comme à la campagne, la pomme <strong>de</strong> terre <strong>de</strong>vient plus importante que le<br />

pain, matgré le scepticisme général du départ (Fredéric II disait en 1744 à<br />

Kolberg : "Die Dinger riechen nicht und schmeckenicht, und nicht einmal<br />

die Hun<strong>de</strong> môBen sie fressen. Was vâre uns damit geholfen3 ?")<br />

Il faut encore signaler quelques réformes du type <strong>de</strong> celles<br />

dues à la fin du siècle au prince-évêque d'Augsbourg Clemens-Wenzeslaus :<br />

il réduit en t77l le nombre <strong>de</strong> fêtes religieuses chômées, les iours <strong>de</strong><br />

jeûne, et réforme un, co<strong>de</strong> pénal vieillot4. C'est lui aussi qui crée en 1784<br />

une caisse pour les veuves et les orphelins.<br />

I tuio., p, t2e.<br />

2 lbid,, p.2lt.<br />

3 lbid;, p. fi7,<br />

{ A. Gulielnioeci, Cleneos-Yenzeslaus. Furstbischof v, Aussburg und die religioskirchliche<br />

Refornbevegung. Neuburg, 1911, p. 4,14el?l.

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