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l{o Inv. l*"ry - Bibliothèques de l'Université de Lorraine

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44<br />

aur idées philosophiques ou sociales. C'est un fait qu'en France, déjà au<br />

XVII' siècle, le français littéraire eriste grâce à la culture <strong>de</strong> la noblesset.<br />

L'idée qu'un noble ne doive pas perdre son temps dans les<br />

livres est <strong>de</strong> moins en moins répandue. Les nobles qui envoient leurs fils<br />

chez les jésuites ne s'intéressent plus erclusivement, comne auparavant, à<br />

leurs activités professionnelles, mais <strong>de</strong> plus en plus à la vie culturelle, ce<br />

qui se confirme lorsque l'on voit commentes habitu<strong>de</strong>s et les coutumes<br />

françaises, I'habit aussi, sont préférés à ceur <strong>de</strong> la région natale.<br />

Les classes <strong>de</strong> la bourgeoisie vivent plutôt correctement. Si<br />

tous ne cherchent pas à se faire anoblir, c'est avant tout parce qu'ils<br />

manqueraient <strong>de</strong>s moyens financiers requis, mais leur train <strong>de</strong> vie est bien<br />

supérieur à celui <strong>de</strong>s couches <strong>de</strong> population privées <strong>de</strong> la citoyenneté. La<br />

bourgeoisie s'intéresse <strong>de</strong> plus en plus aur idées philosophiques et morales,<br />

ainsi qu'à la littérature et à la poésie. A travers les salons, les sociétés <strong>de</strong><br />

lecture, les revues historiques ou potitiques, on a bien dans certaines<br />

régions un régime absolutiste. mais une réalité sociale bourgeoise2.<br />

0n assiste un peu à une renaissance <strong>de</strong> I'esprit scientifique.<br />

Certains témoignages <strong>de</strong> l'époque le prouvent: "Nous voyons la science, qui<br />

il y a quelque tenps encore ne s'adressait qu'aux plus hauts sommets <strong>de</strong> la<br />

sciencet <strong>de</strong> la spéculation et aux cercles nobles ou instruits, s'orienter <strong>de</strong><br />

plus en plus vers les questions <strong>de</strong> la vie quotidienne, vers les besoins <strong>de</strong> la<br />

culture générale, et même se mettre à la portée <strong>de</strong>s couches les plus larges<br />

<strong>de</strong> la bourgeoisie3".<br />

C'est la bourgeoisie qui dans les villes constitue I'essentiel<br />

<strong>de</strong> ces "Académies" qui voient parfois le jour au XVIII' siècle, réunissant à<br />

la fois les savants humanistes cle la cité et <strong>de</strong> jeunes artisans qui y<br />

reçoivent une formation <strong>de</strong> qualité. À Augsbourg, plusieurs artistes <strong>de</strong><br />

I Y. Bruford, Die gesellschaftlichen Gruodlagen <strong>de</strong>r Goethezeit. Frankfurt a. M., 1936,<br />

p,2e3.<br />

2 Y. Baraer, Lessinr. oin Arbeitsbuch fur <strong>de</strong>n literatur-geschichtlichen Unæricht,<br />

Muochen, L977,p.63.<br />

3 K. Bie<strong>de</strong>rnaor, Deutscland in lt. Jahrhun<strong>de</strong>rt. Leigztg,lEt0, lone ll, p.177: "Yir<br />

sehsn ieoe selbe Yisseaschaft, die aofangs nur auf <strong>de</strong>n hochsùon Hoben <strong>de</strong>r<br />

Speculation hinzuschrpiæn uod nur an die voroenetr und gelehrten Krtise sich zu<br />

volt<strong>de</strong>n schieo, je nehr und nehr zu <strong>de</strong>n Fragen <strong>de</strong>s gevohnlichen Lebens, zu <strong>de</strong>a<br />

Bedurfaissen<br />

'B{trgertuns<br />

allgemeiaer Bildung uad zu <strong>de</strong>aVerstandnis <strong>de</strong>r veitesten Krpise <strong>de</strong>s<br />

herz,bsùeigen."

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