l{o Inv. l*"ry - Bibliothèques de l'Université de Lorraine
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4l ville le "dumme Bauer", Ie paysan grossier, bête, malhonnéte, buveur et querelleurl... La noblesse perd l'habitude qu'elle avait de converser avec le peuple, elle a ses privilèges, ses chasses, ses places à l'égtise... Une certaine ironie se manifeste à son égard devant certaines incapacités à gérer les terres ou les biens2. Il faut encore signaler à la campagre. comme à la ville, la multiplication de moqueries ou de réactions populaires négatives face au clergé et aux choses de la religion3. Les villes ne possèdent plus d'armée comme auparavant, leurs murs n'amêtent plus personûe, ils ne sont plus que le symbole de leur ancienne indépendance{. Elles avaient pris au Moyen-Age le parti de l'empereur contre leur suzerain, parfois leur évêque, pour s'organiser et se libérer du féodalismeJ. Dans les villes, les gens ont de moins en moins conscience d'appartenir à un ordre fire de la société, l'idée se développe plutôt d'une universelle égalité, d'une universelle liberté. Lcs deur conceptsont les fondements de la société bourgeoise, où la noblesse perd sa première place. 0n produit pour le commerce, pour gagûer. L'économie des villes est comme le berceau de la culture qui s'acmoit en même temps que les échanges commerciaux6. A la campagne, l'aristocrate reste entouré de ses paysans: le village reste ure conmunauté, oû n'y produit que pour sa propre consommation. En ville, tout le monde ne iouit pas du droit de citoyenneté, 6.000 habitant seulement sur 30.000 le possèdent à Àugsbourg. Le droit s'acquiert et s'achetant, mais c'est de fait assez difficile. Seuls patriciens. bourgeois et maitres-artisans possèdent la citoyenneté, d'ailleurs réservée erclusivement aur hommesT. Les feomes, employés et compagnons sont tous représentés par le chef de familleE. I lbid., p, lzo. 2lbid., p.ez, 3 G. Sæinhauseo, Geschichte der deuùschen Kultur. Leigzig,lg0{, p. 137 et66l, { Y. Eruford, Die gesellschftlichen Grundlagen der Goethezeit. Fraakfurt a. M., 1936, p. lE1. J H. Preuss, Die Entvicklung des deutschen Schulvesens, Leipzig, 1906, p. 45. 6 P. Saoder,.Geschichte des deutschen Stadlevesens. Bonn, l9ZZ, g.4, 7 E. Preuss, op. cit., p. 2{. Depuis le XIV' siècle. droit de citoyenneté est iadépendant des possessioos territoriales personnelles, Cetrê nodificàrion corncide âvec le développenent des guildes et des corporations. Il y o aussi de plus en plus de gens "oon libres" coasidérés coone "libres" pafce qu'ils soat aur côtés des bourgeoiles
I l,t \ 42 La population des villes se répartit donc en diverses catégories bien distinctes, dont les différeûces ont tendance à se renforcer encore au cours de ces annêes. Ce schéma en forme de pyramidel a l'avantage de présenter visuellement les choses d'une façon claire. Patriciens Habitants dêtenant le droit de citoyennete ::jffi ::l:I Noblesse, propriétaires terriens. ed iles. grands negociants. docteurs de I'Universite Fontionnaires. marchands. banquiers. notaires. avocats. prolesseurs. artisans. paysans Emp loyès. boutiqui ers, domesti ques. ouvr iers . i.:., j-:-sr :'iÆ ) \ '\- Socialement dêclasses La séparation des groupe sociaux a une réelle influence sur la vie quotidienne, et dans la pyramide, la nobilité vers Ie sommet est assez rare. C'est au sein du "Mittelschicht" qu'elle est la plus aisée et la plus fréquente. Les familles patriciennes qui dirigent les villes occupent le sommet cle l'échelle sociale, devant des commerçants qui sont parfois plus riches qu'elles. On prête ainsi dans ces familles une grande attention aur relations et aux mariages dont beaucoup de choses dépendent, telles l'influence, la réputation, les positions dans I'administration municipale... La bourgeoisie moyenûe, commerçants et artisans, occupe en ville une place de premier plaû, ce qui est caractéristique aussi de la structure sociale de l'Allemagne du Sud. Elle forme un élément à la rcpréseatanls de nobles qui rtsùent loin, 0n prend des libertés, oo en reçoiù, on fait du connerce... La ville reodait libre. t lbid., p. e5. t V. Baroer, Lessinr. ein Arbeitsbuch fur den literatur-geschichtlichen Unùerrich0. Muachen, 1977,p.12.
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La bourgeoisie moyenûe, commerçants et artisans, occupe<br />
en ville une place <strong>de</strong> premier plaû, ce qui est caractéristique aussi <strong>de</strong> la<br />
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Muachen, 1977,p.12.