l{o Inv. l*"ry - Bibliothèques de l'Université de Lorraine

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politiquement nécessaire. Ce n'est que lors des traités de Westphalie en
1648, que la reconnaissance des réformés au même titre que catholiques et
luthériens a lieu. Il faut noter aussi que d'importants territoires de
Franconie retournent en 1629 au catholicisme grâce à l'édit de Restitutionl
proclamé par l'empereur le 6 mars.
Àu XVIII' siècle, où l'empereur n'a plus qu'une fonction
bien restreinte - le couronnement en est réduit à une cérémonie presque
théâtrate2 -, les villes libres sont au nombre de 51. Elles ont perdu de leur
vitalité et de leur influence. L'historien Karl Biedermann les caractérise
ainsi avant la perte de leur prestige : "(Les villes libres) furent longtemps
les piliers les plus sotides de la puissance allemaûde, les lieux les plus
féconds pour l'épanouissement du commerce, de l'industrie, de l'art et de ta
science3."
Elles dérangent par leur situation les princes qui n'onr pas
de pouvoir sur elles, la noblesse a de plus en plus de mal à les accepter. Des
villes comne Nuremberg, Ulm, Ratisbonne ou Augsbourg sont conscientes
du danger que représentent pour elles les grands territoires politiques, tel
le grand-duché de Bavière, sur lesquelles elles sont situées comme des
enclaves, et qui menacent de-ci de-là leur droit à la libre circulation et à
l'indépendance. Les régions sont morcelées, telle la Bavière que se
partagent les princes de Bavière, les Habsbourg, qui possèdent quelques
territoires en SouabC; le prince-évêque d'Augsbourg, qui a ses possessions
surtout en Allgâu, et enfin le duc de Wurtemberg.
Il peut être intéressant de voir comment est structuré,
paral!èlement aur 5l villes libres, l'ensemble de l'empire au XVIII' siècle{,
dans cette constellation de plus de 300 territoires: 94 principautés (laiques
I M. Spindler, llandbuch der bay. Geschichte III, M. 3 :Franten, Schvaben, Oberpfatz
biszun Ausgang des lE, Jahrhunderts, Mûnchen, 1971, 9.225.
2 Y. Bruford, Die qescllschaftlichen Grundlafen der Goethezeit. Frzokfurt a. M., 1936,
p, 19.
3 K. Biedernaûû,, Deutschlaod in lE, Jahrhundert. Leipig,l8E0, tone I, p. l7S : "Sie
vasB! lange Zeit die stârksten Sauleo deutscher Macht, die fruchtbarsùen
Pflanzstaffes dsutschen Eandels und Geverbflei8es, deutscher Kunsù uod
Yisseoschaft gevesen".
{ Y, Bruford, Die nesellschaftlichen Gnundlagen den Goethezeit. Frantfurt a.M., 1936,
p.3t4.