l{o Inv. l*"ry - Bibliothèques de l'Université de Lorraine

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3.2.2. Les apports du XVIII'siècle.
Les mouvements d'idée du XVIII' siècl exercenl dans les
collèges de la Compagnie une influence rêelle, méme s'ils n'engendrent pas
de nodifications profondes ni mème de changements d'orientation comme
c'est le cas ailleurs. tTne première question vient a l'esprit, celle de la place
de la langue maternelle.C'est peut-être tà que les choses évoluent le moins.
La place de I'allemand reste très restreinte au collège. La situation est telle
que les êleves ne sont autorisés à utiliser leur langue maternelle que le
jeudi et le dimanche. Comme on l'a vu, I'usage du latin les autres jours ne
pose aucun problème, tout, le monde le maitrise parfaitement. Mais cette
absence a priori de la langue maternellest un peu anachronique. Ivlême si
le latin est encore la langue de la vie publique, la maitrise de l'allemend est
de plus en plus necessaire. Le temps est bien loin, au XVIII'siecle, où
Ignace demandair lui-mème que ['on entretienne autant le latin que les
langues maternelles. Le pere Nadal, le premier Brand mathematicien
allemand, prenait lui aussi parti au XVI'siecle pour la langue vernaculaire.
Elle etait indispensable aur jesuites dans leur travail d'évanBelisation.
Nadat intervient dans ce seûs en I160 à Colognet en lJ67 à Nlayence. Il
"lious ne devons pas négliger la splendeur ni la
souplesse de la langue maternelle. C'est en effet le
premier devoir de notre Compagnie que de prêcher et
de parler en public, tout comme de travailler sous
for me d'entretiens particuliers."
Le père Cornova explique dans ses ouvrages au début du
XIX' siècle qu'il v avait toujours eu dans les colleges une rêticence a
l'allemand due au protestantisme : "(...) theils auch ein
Religionsvoruruheil"l. De fait, ni I'influence d'un Praetorius chez les
protestants - aussi grande que celle de Palestrina chez les catholiques -, ni
les chorals de liicolai:l n'ont d'equivalent en Allemagne du Sud. Le chant a
moins d'importance qu'à l'office protestant. il n'a pas eu ûon plus de
I J. Cornova. Die Jesuiteo als Gvmnasiallehrer. Prag, lE0a, p.70.
2 Les chorals "Yie schon leuchtet der lvlorgensrern" et "l9açhet auf I ruft uns die
Stimne" ool éte conposés par lui,