l{o Inv. l*"ry - Bibliothèques de l'Université de Lorraine

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des etudiants qui plus rard auront a servir l'Etat et l'Eglise tout a la fots,
sachant diriger les affaires publiques el privees.
Il s'agit donc, selon la maxime iésuite, de tra'r'ailler "pour la
plus grande gloire de Dieu" et le salut de tous. En classe, I'eleve doit
acquerir urre formarion solide correspondant aur connaissances de
l'epoque, et renforcee par la piete et la vie chretienne. Ainsi, oû n'a ùucune
hèsitation a lui faire apprendre le latin et le grecl. Pour cela, les jesuites
s'efforcent de ne pas se laisser influencer a lerme par un mode vie scolair.'
qui pourrairappeler d'anciennes habitudes monastiques, ils veulent au
contraire s'adapter aux besoins de chaque elève en le suit'ant
personnellement. C'est I option de la "cura personnalis", qui decoule
direcrement des "Exercices soirituels", ou saint lgnace donne le detail de
ses indications avec nlnurie, prenant grand soin de chacun des retraltants
en parriculier.
0n ne \reut pas, dans la personne Ces eleves, former des
novices ou des religieux de seconde categorie. mais des hommes de foi qui
atent une totale maltrise d'eux-memes, de leur personnalire, de la
connaissance de la vie sociale... Le "Ratio" correspond a ces differents
obiectifs, il prêvoit une rêpartition iuclicieuse des elercices religieur, il a le
souci d'un mode de vie de qualité, d'une solide formation du caractèret
d'un apprenrrssage intellectuel visant a ce qu'on appelle l"'escellence'
ignacienne.
L'humanisme influence l'ensemble de l'éducarion à i'époque,
Erasme t1469-1536), ltlelanchthon et les jesuites reprennent a leur compte
cette maxime de Johann Sturm alors recteur a Stasbourg en 1538 : "sapiens
atque eloquens pieras2". Le système pedagogique de Sturm est proche de
cetui du "Ratio", quieûce seûs trouve bien sonorigir.re dans l'esprit du XVI"
siecle3. Sturm ecrit méme :"LTt
a nostris fontibus derivata esse videatur...r",
"comme il parart deriver de nos sources...".
I Le grec est plus developpe au IVII' qu au I ll' siecle dans les collèges' aussr bten
en Allemagne qu'en Fraace
I Cf. P, Baumgart, 4Ur.1 Tahre tlniversitat Surzburg Neustadt an der Aisch, 1982, p 28
3 Cf. f . Erlinghagen, Katholische Bildung irn Barock. Haonover, D72, p 53
i E. Zeedea, Geceorelbrnation, Darnstadt, 1973, p,2.Î9.