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l{o Inv. l*"ry - Bibliothèques de l'Université de Lorraine

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sanctifie le travail humain et encourage a la vie interieurel. Le mon<strong>de</strong><br />

cependant semble conserver les grands traits <strong>de</strong> la pensee mediéval er<br />

continue d'apparartre comme un "theatrum mundi"Z. La pièce est la vie, le<br />

théàtre est le mon<strong>de</strong>, et chacun y tient son rôle. L'image du Christ s'etait<br />

transformeentre i'epoque <strong>de</strong>s Peres et l'âge roman, mais pas entre le<br />

illoven-Aget l'âge baroque. L'attitu<strong>de</strong> religieuse reste fondamentalement<br />

la même. Peut-être pourrait-on voir la comme une prolongation du Moyen-<br />

Age, avec <strong>de</strong>s constanres aussi dans l'hisroire intellectuelle <strong>de</strong>s pavs du<br />

Sud.<br />

Pour le catholique, la liturgie re<strong>de</strong>vient institutrice et<br />

clarificatrice, elle unifie la vie. Àlors qu'avant le concile; l'autel s'etait<br />

reculé er le grégorien compliqué, jusqu'à <strong>de</strong>venir un obstacle à la priere <strong>de</strong>s<br />

Bens simples qui commençaient a s'ennuyer a la messe3. l'eucharistie<br />

retrouve dans le baroque sa place première. Les jesuites ont certaiûement<br />

compris tres vite le rôle <strong>de</strong> l'image liturgique. Pierre Favre reconnan<strong>de</strong><br />

dès 1543 dans le "Mémorial"a <strong>de</strong> rendre les liturgies attrayantes par <strong>de</strong>s<br />

processions. <strong>de</strong>s bannieres et <strong>de</strong>s oriflammes, <strong>de</strong>s autels eleves en plein<br />

air... La célebration <strong>de</strong>s sacrements renouvelle à l'âge baroque la rencontre<br />

<strong>de</strong> t'Egliset <strong>de</strong> son peuple5, I'art est plus expressif et cree un mon<strong>de</strong><br />

spécifique6.<br />

0n ne retrouve pas dans le Nord ce rôle <strong>de</strong> l'Eglise<br />

catholique qui rassemble<br />

peuple. Alors que le culte protestant n'a lieu<br />

que le dimanche, la louange liturgique <strong>de</strong>s monastères du Sud ne<br />

s'inrerrompt jamais. En 1740, Bach et Haen<strong>de</strong>l culminent au Nord. mais iis<br />

sont seuls. Alors qu'une multitu<strong>de</strong> d'artistes <strong>de</strong> toutes sortes travaiilent<br />

dans le Sud a faire naitre la mème lumiere dans les eglisesT. La<br />

I 3. Lora, Gescbichte <strong>de</strong>r Kirche in i<strong>de</strong>engeschichtlicher Betrachtilnc (Bd. 2 : Die<br />

Neuzeit), Munsùer, 1964, p.204.<br />

2 Cf. f . He<strong>de</strong>rer, Deutsche Dicht\rns <strong>de</strong>s Barock, il{unchen, 196E, pp l51s<br />

3 Cf. J Dècarreaux, IVloioes et monasteres, Paris, 19S0, p. 3a.<br />

r J.NL Valentin, Le theàtre <strong>de</strong>s Jesuites dans les oays <strong>de</strong> langue alleman<strong>de</strong> ( 11\4- 1650 l,<br />

Bern, 197$, p 200,<br />

5 Cf. l. Veit und L. Lenhart, Kirche und Volksfrosrmiekeit in Zeitalter <strong>de</strong>s Barock,<br />

Freiburg i.8., 19t6, pp. l3s.<br />

6Cf.J.Kreitnaier, Die religioseo Krafte <strong>de</strong>s Barock (in :Stinneo <strong>de</strong>r leîL,Bd,l1ll, S.<br />

4)3-466t, Freiburg i, B, 1926, p.4J4<br />

7 Alors qu'on réinterprète cent fois les ûesses catholiques, oo ne donoe que <strong>de</strong>ux fois<br />

la "Passion selon saint Matthieu", et c'en est termioe pour un siècle | !$i illozart, ni<br />

Beethoven, oi Goethe, ni Klopstock ne I'ont iamais enùendue (cf. R. Beoz, Deutsches<br />

Barock. llultur <strong>de</strong>s achtzehnten Jahrhun<strong>de</strong>rts, Suttgart, 19a9, p. 9).

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