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l{o Inv. l*"ry - Bibliothèques de l'Université de Lorraine

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t63<br />

décourager l'élève concernê, et étre infligee sans attendre, immediatement<br />

après la faute.<br />

Les punitions sont <strong>de</strong> plusieurs lypes, ce sont parfois <strong>de</strong><br />

légères amen<strong>de</strong>sl, elles peuvent avoir ur1 caractère utilitaire aussi, lorsqu'il<br />

s'agit <strong>de</strong> balayer les couloirs le samedi apres-midi ou <strong>de</strong> cultiver sa<br />

memoiren apprenant quelque poésie latine2... Dans les cas plus graves, la<br />

repriman<strong>de</strong> peut aller iusqu'au fouet ou au cachot3. Ainsi, un etudiant qui<br />

avait vendu ses livres pour pouvoir s'offrir à boire en compagnie <strong>de</strong> jeunes<br />

soldats à Amberg, se voit en l74l puni du fouet par le "corrector" du<br />

collège4, cette sorte <strong>de</strong> bourreau <strong>de</strong> la maison, qui comme l'on sait n'est<br />

iamais un iésuite, afin que personne ne confon<strong>de</strong> les roles... Le seul délit,<br />

semble-t-il, qui fasse envoyer quelqu'un au cachot pour une duree <strong>de</strong><br />

guatre ou cinq heures est [e port d'une arme.<br />

Mais ces extrémités sont rares. 0n prêfère l'influence <strong>de</strong><br />

quelques mots bien choisis lorsqu'un etudiant doit être repris. Il arrive que<br />

<strong>de</strong>s punitions soient levées par le recteur à cause <strong>de</strong>s relations qu'ont<br />

certains éleves avec <strong>de</strong>s personnes bien placées en ville... En 1763 a<br />

Bamberg, un etudiant du "Lyzeum" <strong>de</strong>jà erclu temporairement puis repris<br />

au collège par pure esprit <strong>de</strong> charité doit être définitivement renvoye pour<br />

scandale nocturne. tr{ais quelques jours plus tard, le duc Klemens envoie au<br />

recteur un messager dont la visite est suivie du maintient au collège du<br />

pauvre diable : dans les registres, on trouve ces trois mots, "exclusionem<br />

non admisit", "l'erclusion n a pas eu lieu". La même chose se reproduit en<br />

1768t.<br />

Un autre exemple, à Munich, illustre un peu differemment<br />

cette manière <strong>de</strong> faire : en 1699, quelques ieunes nobles préfèrent<br />

s'adonner un beau jour a la course à cheval dans les bois environnants,<br />

plutôt que <strong>de</strong> se rendre en classe. Le préfet du collège en a par hasard<br />

connaissance, nais le recteur lui ordonne <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>r tout cela pour lui. Le<br />

préfet écrivit cette phrase dans ses notes personnelles : "(...) displicuit<br />

I W, Bauer, Àus <strong>de</strong>m Diarium Gymnasii SJ Ùlonacensis, I'lunchen, lE7E. p. 16.<br />

2 C Grober, Geschichte <strong>de</strong>s lesuitenliollecs in Konstanz, Konstanz, 19Û{, p. 63<br />

3 Le cachot est une habitu<strong>de</strong> antérieure aux jèsuites pour les écoliers (T. Specht,<br />

Gescbichæ <strong>de</strong>r Universitat Dilliogen und <strong>de</strong>r nit ihr verbun<strong>de</strong>oen Lehr- und<br />

Erziehungsansnllen, Freiburg i. 8., 1902)<br />

{ H. Batzl, Geschichte <strong>de</strong>s Erasmus-Gymnasiums Amber$, Amberg, 1975, p.31.<br />

5 C. Beck, "Andreas Nei<strong>de</strong>cker". ein Seisnaioer Humanist und Schulnana. Beitrag zur<br />

Bambercer Schulgeschichte. Bam,berg, 1918, p. 62,

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