l{o Inv. l*"ry - Bibliothèques de l'Université de Lorraine

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A Munich enfin, Canisius voulait dès l56l une maison pour
accueillir les étudiants pauvres, Ce n'est qu'eû lJ74 que commence
l'histoire de ta "Domus Gregoriana", le jour où le prédicateur de la cour, le
père Johanûes Confluentinus, réussit à faire donner à Albrecht V 400
florins au terme d'un sermon de carême !En 1587, plus de cent nobles
fréquentaient la maison, dont les familles prenaient en charge une
quarantaine de "pauperes". Mais les pères s'y retrouvent mal, "les préfets
sont difficiles ^ trouver, les élèves cherchent par tous les moyens a
s'évader, font moins de progrès que les garçons erterneds en savoir et en
piétê, colportant un peu partout des bruits sur les moeurs des pères et
leur âpreté au Bain"t.
Le provincial Paul Hoffaus demanden 1585 que les deur
internats de Munich et Dillingen soient supprimés. au moins Munich en tout
cas. Pour toute réponse, le duc fait agrandir la maison trois ans plus tard. Il
faudra attendre lJ97 au père provincial pour parvenir à ses fins.
Les élèves restent ainsi dans leur très grande majorité des
erternes. La Compagnie n'a jamais considéré l'internat comme nécessaire à
sa pédagogie, mais elle a profité de l'état de fait pour en développer les
avantages. Les élèves vivent continuellement au collège. C'est une chance
pour les éducateurs. Mais t'institution elle-mêm est tellement étrangère
aux principes de l'idéal éducatif êclairé ! Joseph II prendra d'ailleurs en
1782 la décision de supprimer tout internat religieux2 (à Vienne3, on
comptait parmi les anciens du prestigieur "Pazmaneum" 6.prêtres martyrs
canonisés, I cardinal, 3 archevèques, 37 évêques, 40 pères abbés. 37
chanoines, plus de 100 docteurs en théologie et 400 docteurs en
philosophieq...
Il faut cependant ûoter que les jésuites ont au XVIII' siècle
un système structuré de telle façon que les élèves ne soient pas enferméi.
Par principe, même si chacun trouve sur place tout ce qui est nécessaire à
sa vie matérielle et à sa formation intellectuelle, son horizon ne doit pas
s'arrêter aux murs de l'établissement, il ne doit pas étre totalement separe
I S. Hafner, 400 Jahre Yilhelmsgymnasium. Mûnchen, tqJ9, p.7a.
2 Afons Mandorfer, 1200 Jahre Kremsnunster (Die Stiftsschule, S. 147-19il,
Krensnùn stet, 1977, g. t79.
3 t0 "pauperes" y étaienù logés gratuiùeneot à St. Joseph.
a B. Duhr, Geschichte der ïesuiten in den Laodern deutscher Zuace, Munchen, 192S,
ùome IV, p. 352.